Dossier
Intelligence artificielle
Les enjeux bioéthiques de l’intelligence artificelle
Pour Alliance VITA, il est juste d’intégrer l’intelligence artificielle au débat bioéthique.
Positivement, l’ensemble du champ médical est révolutionné, avec la possibilité de stratégies préventives et curatives gagnantes, de l’échelon d’une personne à celui de l’humanité tout entière. Des maladies aujourd’hui difficilement curables pourront être vaincues grâce aux progrès de l’intelligence artificielle, articulée aux nanotechnologies, à la biologie moléculaire et aux neurosciences. Toute l’Humanité pourrait en bénéficier.
Pourtant – et c’est l’aspect négatif de l’IA – la « transparence » médicale conduirait à des abus.
Les risques de l’intelligence artificelle
Les progrès de la médecine prédictive peuvent induire des fractures en discriminant certaines populations, en terme d’accès à l’emploi ou à l’assurance. La maîtrise ou la manipulation par quelques-uns des algorithmes de l’IA risquent de faire émerger de nouvelles formes de totalitarisme.
La gouvernance de l’IA doit éviter de créer une nouvelle classe de pestiférés, privés des avantages du reste de l’humanité en raison de leur faiblesse même, et protéger l’accès universel aux soins qui honore la France, face à la forme d’utilitarisme qui prévaut dans le monde anglo-saxon. Définir l’humanité par la seule intelligence rationnelle, c’est faire preuve de « réductionnisme neurologique ».
Par ailleurs, constatant l’eugénisme déjà en vigueur dans notre société en pratique, malgré la loi qui l’interdit en principe, Alliance VITA craint l’utilisation eugénique de l’IA, dans la mesure où elle pourrait aboutir à amplifier et généraliser le système du tri embryonnaire.
Pour Alliance VITA, définir l’humanité par la seule intelligence rationnelle, c’est faire preuve de « réductionnisme neurologique ». On réduit l’homme à un cerveau-machine, à des équations biochimiques reproductibles, ce qui conduit au passage à remettre en cause sa liberté.
Les recommandations d’Alliance VITA sur l’IA
- Poser le principe éthique fondamental suivant : « Les technologies doivent être au service de la personne humaine et de la société ».
- Assurer l’égalité d’accès de tous aux technologies en matière de santé.
- Garantir le consentement de la personne en toute circonstance.
- Etablir un devoir de non-ingérence.