[CP] Alliance VITA lance l’édition 2020 de son Université de la vie : QUEL SENS A LA VIE ?

[CP] Alliance VITA lance l’édition 2020 de son Université de la vie : QUEL SENS A LA VIE ?

udv2020

 

La 15e Université de la vie d’Alliance VITA débutera le 13 janvier 2020. Au programme, quatre soirées de formation en visioconférence et en direct dans 150 villes en France et à l’étranger destinées à aider les participants à prendre leur juste place dans la société postmoderne.

Alors que le projet de loi bioéthique va être examiné par le Sénat en janvier, cette session de formation et de réflexion ouverte à tous prend une dimension particulièrement importante.

Face aux mutations des biotechnologies et aux aspirations sociétales parfois contradictoires, les intervenants aborderont la question fondamentale : QUEL SENS A LA VIE ? L’Humanité s’interroge en effet plus que jamais sur son identité et son avenir.

Venus d’horizons divers, les intervenants mêleront réflexions, témoignages et suggestions d’actions.

Parmi eux :

  • Dr Laure Lallemand, médecin et logothérapeute,
  • Eric Vermeer, infirmier éthicien en soins palliatifs, venu de Belgique,
  • Esther Pivet, polytechnicienne et fondatrice du collectif VigiGender,
  • Gilles Hériard Dubreuil, spécialiste des situations post-accidentelles et président du Courant pour une écologie humaine,
  • Jean-Guilhem Xerri, psychanalyste et biologiste médical,
  • Jean-Noël Dumont, agrégé de philosophie et enseignant,
  • Yves Meaudre, ancien directeur général des Enfants du Mékong.

Des dizaines d’autres experts et témoins interviendront au niveau local et national pour approfondir les thèmes de la souffrance, du désir, de la fragilité, de la fin de vie, de l’engagement, de la procréation artificielle et du progrès scientifique, médical et humain.

Du côté d’Alliance VITA, François-Xavier Pérès, Tugdual Derville, Caroline Roux, Blanche Streb, Valérie Boulanger et Marie-Line Mazet interviendront également.

Les inscriptions sont d’ores et déjà ouvertes aux participants désireux de réfléchir ensemble à la société humaine qu’il désirent contribuer à bâtir.

Pour plus d’informations et pour s’inscrire, rendez-vous sur le site :

Remise du rapport El Khomri pour la future loi dépendance

Remise du rapport El Khomri pour la future loi dépendance

vieillissement

Myriam El Khomri, l’ancienne Ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social du gouvernement de François Hollande a dévoilé, le 29 octobre 2019, un rapport sur les métiers du grand âge. Ce plan d’action a été remis à Agnès Buzyn avant la présentation du projet de loi dépendance attendu à la fin de l’année.

Le discours d’Agnès Buzyn, suite à la remise de ce rapport, démarre par ce constat alarmant : « Nous connaissons les évolutions démographiques et nous savons qu’en 2050, ce sont près de 5 millions de Français âgés de plus de 85 ans qu’il nous faudra pouvoir prendre en charge à domicile ou en établissement. En 2040, 14,6% des Français auront 75 ans ou plus, soit une hausse de 5,5 points en 25 ans. »

Le rapport prévoit de créer 92 300 postes en cinq ans. Cela implique d’engager 825 millions d’euros par an pour les années futures. Le coût élevé s’explique par une revalorisation des salaires et par de meilleures formations. Il faut également augmenter de 20% le taux d’encadrement des seniors pour garantir des conditions décentes d’intervention. Le nombre d’accidents du travail est trois fois plus élevé que la moyenne nationale, plus important que dans le domaine du BTP. Ces métiers entraînent une activité physique intense : porter les patients, aider à la toilette, aux repas, etc.

Actuellement, le secteur des aides-soignants ou d’accompagnement éducatif et social dans les services d’aide à domicile ou au sein de maisons de retraite compte une proportion élevée de salariés pauvres : 17,5% de ménages pauvres, ce qui représente plus du double de l’ensemble des salariés en France.

Le rapport prévoit une revalorisation des salaires par le biais d’un changement des conventions collectives qui permettrait aux salariés de ne plus rester au SMIC pendant plus de dix ans, sachant qu’une partie des soignants sont rémunérés en-dessous du salaire minimum.

L’ancienne ministre propose également de mieux rembourser les frais de transport des aides à domicile et de mettre en place des voitures de fonction ou d’autres possibilités d’accès à des véhicules. Les développements de l’alternance et de la validation des acquis de l’expérience (VAE) sont aussi recommandés, tout comme la fin de la sélection par concours aux formations d’aide-soignant.

Le rapport préconise enfin la mise en place de rencontres d’une demi-journée par mois consacrées à un « temps de coordination » entre les employés, pour qu’ils puissent discuter de leurs conditions de travail et se soutenir mutuellement. Ces temps sont importants pour des personnes qui fréquentent chaque jour la mort et la souffrance. Actuellement deux heures par mois y sont consacrées pour le personnel en EHPAD et une heure par mois pour les aides à domicile.

Master Class des “VITA jeunes” : 6ème édition à Lille, Lyon et Paris

Master Class des “VITA jeunes” : 6ème édition à Lille, Lyon et Paris

masterclass 1

 

Les 16 et 17 novembre 2019 a eu lieu, à Lille, Lyon et Paris, la sixième édition des Master Class d’Alliance VITA. Organisées par les « VITA Jeunes », les équipes de jeunes d’Alliance VITA, les Master Class sont des journées de formation sur les sujets bioéthiques destinées aux étudiants et jeunes professionnels. Les participants à ces trois Master Class avaient entre 18 et 28 ans et comptaient de nombreux étudiants dans le domaine de la santé.

Les journées ont été rythmées par des interventions et par des exercices pratiques.

Le spectre des sujets abordés était large, allant des enjeux des techniques de procréation – PMA, DPI (diagnostic préimplantatoire), DPN (diagnostic prénatal) -, des réalités de la maternité, à la fin de vie et au transhumanisme ; sans oublier le projet de loi bioéthique et l’eugénisme.

Plusieurs médecins, dont le Dr Olivier Trédan, cancérologue et vice-président d’Alliance VITA, mais aussi des écoutants ou des experts d’Alliance VITA comme Blanche Streb, Tugdual Derville ou Caroline Roux se sont succédé.

Les jeunes sont allés à la rencontre de nos contemporains, enquêter sur le regard que chacun porte sur ses parents. Cette enquête intitulée ‘Tous fils et filles de …’ a permis de beaux échanges.

L’expérience du VITA Tour, que les VITA Jeunes réalisent chaque été sur les plages françaises pour sensibiliser les vacanciers aux enjeux intergénérationnels, a été présentée aux participants.

Pour cette édition 2019 des Master Class, les VITA Jeunes ont relevé le beau défi de proposer un week-end entier de formation. La participation importante à ces Master Class traduit la soif des jeunes à s’approprier les enjeux bioéthiques qui concernent directement leur génération et leur avenir, et à se mobiliser de manière active pour la protection de la vie.

[CP] 30ème Anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant

[CP] 30ème Anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant

droitsdelenfant

 

En ce trentième anniversaire de la signature de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant  (CIDE) par la France, Alliance VITA dénonce les graves entorses à ce traité prévues par le projet de loi bioéthique.

Le projet de loi bioéthique contrevient aux droits de l’enfant

Rappelons l’article 7 de cette Convention : « L’enfant est enregistré aussitôt dès sa naissance et a dès celle-ci le droit à un nom, le droit d’acquérir une nationalité et, dans la mesure du possible, le droit de connaître ses parents et d’être élevé par eux. » et l’article 3 : « Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale. » Le gouvernement français s’apprête à les violer en instaurant un droit à l’enfant sans père, qui institutionnalise, dès la naissance, l’absence de toute référence paternelle et ce, au détriment de l’intérêt supérieur de l’enfant.

La levée de l’anonymat du don de gamètes, préconisée dans cette révision, atteste les difficultés de la PMA avec tiers donneur et la maltraitance originelle imposée à l’enfant ainsi conçu. Cette situation sera encore aggravée avec l’extension de la PMA à toutes les femmes sans partenaire masculin. La tentative du co-rapporteur de la loi Jean-Louis Touraine de retranscrire l’état civil des enfants issus de GPA à l’étranger de façon automatique présage la légalisation future de cette pratique qui marchandise le corps des femmes ainsi que celui de leur bébé.

A ce propos, Alliance VITA tient à défendre les principes de la CIDE et notamment son article 35 : « Les Etats parties prennent toutes les mesures appropriées sur les plans national, bilatéral et multilatéral pour empêcher l’enlèvement, la vente ou la traite d’enfants à quelque fin que ce soit et sous quelque forme que ce soit ». Notons enfin la violation de l’article 23 : « Les États parties reconnaissent que les enfants mentalement ou physiquement handicapés doivent mener une vie pleine et décente, dans des conditions qui garantissent leur dignité, favorisent leur autonomie et facilitent leur participation active à la vie de la collectivité. ».

En élargissant l’accès à l’IMG, donc l’élimination anténatale accrue des personnes porteuses de handicap, au lieu de favoriser leur accueil et leur accompagnement tout au long de leur vie, la France aggrave sa politique qui en fait « l’un des pays aux monde qui flirte le plus avec l’eugénisme » (professeur Didier Sicard, ancien président du Comité consultatif national d’éthique).

Pour Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA :

« L’enfant est notre avenir. C’est le citoyen le plus fragile, celui qui a donc le plus besoin de protection. C’est pourquoi nous devons toujours privilégier son intérêt supérieur, plutôt que de le passer sous silence au nom de revendications catégorielles et individualistes. Il n’est pas légitime de le priver délibérément de père. Par ailleurs, la douloureuse question de l’eugénisme est comme un secret de famille de notre Nation. Personne ne l’a décidé, mais nous subissons tous l’ultra-sélection à l’entrée de la vie. Il faudrait élargir la notion de maltraitance à ces maltraitances originelles qui ont une influence majeure sur le fonctionnement de notre société. Car la place que nous ne faisons pas au plus fragiles contribue à faire craindre, pour tous, l’imperfection, l’erreur et la fragilité, notamment à l’approche de la mort. C’est pourquoi les droits de l’enfant nous concernent tous, à tous les âges de la vie. »

Euthanasie et suicide assisté : l’AMM réitère son opposition à ces pratiques

Euthanasie et suicide assisté : l’AMM réitère son opposition à ces pratiques

amm

 

Le 26 octobre dernier, lors de son Assemblée générale annuelle qui se tenait à Tbilissi en Géorgie, l’Association Médicale Mondiale (AMM) a réitéré son opposition à l’euthanasie et au suicide assisté en déclarant que ces pratiques violaient « les principes d’éthique médicale ».

Les Pays-Bas et le Canada, qui avaient fait un lobbying intense pour faire varier les positions de l’AMM, ont décidé de quitter l’Association.

Une nouvelle Déclaration a remplacé la résolution de 2002, fruit d’un long travail de nombreux médecins, et non médecins, du monde entier : elle définit, dans des termes plus clairs, le principe d’opposition à l’euthanasie et au suicide assisté. L’AMM, profondément attachée aux principes de l’éthique médicale, reconnaît que la mission première des professionnels de santé est de respecter la vie humaine.

La nouvelle Déclaration reconnaît la légitimité de l’objection de conscience des médecins qui ne souhaitent pas pratiquer les actes d’euthanasie et de suicide assisté dans les pays qui ont légalisé ces pratiques. Elle reconnaît aussi que “le médecin qui respecte le droit fondamental du patient à décliner un traitement médical, n’agit pas de façon non éthique en renonçant ou en suspendant des soins non voulus par le patient“, même si cela entraîne la mort du patient.

__________________________________________________________________________
* L’AMM a été fondée en 1947. Elle est composée de 20.000 médecins de 112 pays du monde.