Directives anticipées : la CAF en collusion avec le lobby de l’euthanasie

Directives anticipées : la CAF en collusion avec le lobby de l’euthanasie

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La Caisse d’allocations familiales a publié, ce vendredi 20 décembre, sur son site d’actualité et d’information une page de présentation des directives anticipées, mettant en avant le lobby pro euthanasie.

Cette association revendicatrice qui a édité son propre formulaire de directives, y mentionne explicitement la possibilité de demander « à bénéficier d’une aide active à mourir dans l’hypothèse où cela deviendrait légalement possible ».

Qu’est-ce qui a pu pousser l’organisme public à citer dans ce court article d’information dédié aux directives anticipées une membre de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) comme « spécialiste des démarches anticipées » ?

Pour Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA :
« La CAF doit retirer cette mention de toute urgence au risque de créer une grave confusion dans le très large public que l’organisme est censé informer. Alors que notre loi fin de vie écarte à la fois acharnement thérapeutique et euthanasie, et s’attache à promouvoir un juste accompagnement par les soins palliatifs, il est inadmissible que la CAF fasse la promotion d’un lobby qui diffuse des directives qui anticipent explicitement… l’euthanasie ».
GPA : retranscription d’actes de naissance d’enfants nés à l’étranger

GPA : retranscription d’actes de naissance d’enfants nés à l’étranger

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La Cour de cassation a ordonné, ce mercredi 18 décembre, la retranscription à l’état civil français des actes de naissance d’enfants nés à l’étranger par PMA avec tiers donneurs et par GPA.

Les arrêts rendus par la Cour concernent deux femmes ayant eu recours à une PMA avec tiers-donneur en Angleterre, ainsi que deux hommes et un couple homme-femme ayant fait appel à des mères porteuses aux Etats-Unis.

Les actes de naissance établis aux Etats-Unis et en Angleterre mentionnent à chaque fois les requérants comme parents des enfants. Ces derniers demandaient que ces actes soient retranscrits tels quels à l’Etat civil français. La Cour de cassation a finalement tranché en ce sens.

La Cour considérant que les actes de naissance respectent les lois des pays où ils ont été établis, ils doivent être retranscrits à l’état civil français. La France s’y opposait, à juste titre, jusqu’alors, la GPA constituant une fraude à la loi. .

La Cour s’aligne de fait sur la décision qu’elle avait prise dans l’affaire Mennesson qui a conduit à la retranscription des actes de naissance de jumelles nées de GPA. Cette décision avait été pourtant présentée comme particulière et exceptionnelle : le même type de jugement avait ensu​ite été rendu, le 25 novembre dernier, pour quatre affaires de GPA.

On peut s’interroger sur les raisons d’un tel revirement en cascade, qui aboutit à ne plus sanctionner les atteintes aux droits de l’enfant et à la dignité des femmes. L’avis rendu par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) le 10 avril dernier, à la demande de la Cour de cassation, indiquait que « les Etats n’ont pas l’obligation de procéder à la transcription de l’acte de naissance d’un enfant né d’une GPA à l’étranger pour établir son lien de filiation avec la mère d’intention, l’adoption pouvant être une modalité de reconnaissance de ce lien ». Le 12 décembre dernier, la CEDH soulignait que les juridictions françaises avaient le droit de refuser de retranscrire l’intégralité d’un acte de naissance étranger pour les cas de Gestation pour autrui.

Pour Caroline Roux, déléguée générale adjointe d’Alliance VITA :
« La Cour de cassation défait la loi au gré de ces décisions. En cautionnant la GPA la justice française se détourne de la protection des plus vulnérables pour privilégier des demandes individuelles. Il s’agit d’une grave manipulation de l’intérêt supérieur de l’enfant au profit de volontés d’adultes, et d’une atteinte sans précédent au droit des femmes. Nous appelons les sénateurs à réagir vigoureusement, lors de l’examen de la loi bioéthique en janvier, pour réaffirmer l’interdiction de la GPA. Nous leur demandons d’en tirer toutes les conséquences, y compris l’interdiction de la retranscription d’état civil pour des GPA réalisées à l’étranger, en contradiction totale avec la loi nationale. »

Vibrant hommage aux soins palliatifs

Vibrant hommage aux soins palliatifs

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L’ancienne magistrate Michèle Bernard-Requin, décédée le 14 décembre des suites d’un cancer, était hospitalisée en soins palliatifs à l’hôpital Sainte Perrine à Paris.

Quelques jours avant son décès, elle avait écrit un texte, paru dans le Point, rendant hommage au personnel des soins palliatifs et comparant son unité de soins palliatifs à « une île » ; elle ajoutait que ses proches envisageaient aussi cette unité pour leur fin de vie. Elle y reconnaissait également l’attention des soignants de ce service et la qualité de leur écoute, trop peu récompensée par leur salaire jugé insuffisant.

Mais comme un ultime plaidoyer, elle parlait, dans cette ultime lettre, de la surcharge de travail, des nombreuses heures supplémentaires de ce personnel si attentif et de la pénibilité physique des soins à prodiguer. « Il ne faut pas bloquer des horaires, il faut conserver ces sourires, ce bras pour étirer le cou du malade et pour éviter la douleur de la métastase qui frotte contre l’épaule. Conservons cela, je ne sais pas comment le dire, il faut que ce qui est le privilège de quelques-uns, les soins palliatifs, devienne en réalité l’ordinaire de tous. »

Michèle Bernard-Requin fut successivement avocate, procureure, vice-présidente du Tribunal de grande instance de Paris, au sein duquel elle présida la 10e chambre correctionnelle de Paris, puis avocate générale à Fort de France. Elle avait pris sa retraite en 2009.

GPA / CEDH : Refus de l’obligation de transcription d’un acte de naissance étranger

GPA / CEDH : Refus de l’obligation de transcription d’un acte de naissance étranger

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La Cour européenne des droits de l’homme a annoncé, dans une décision du 12 décembre 2019, que le refus des juridictions françaises de retranscrire l’intégralité d’un acte de naissance étranger pour les cas de gestation pour autrui (GPA), en y inscrivant la mère d’intention, n’était pas une mesure disproportionnée.

Les juges européens ont dû statuer sur deux cas de GPA : la demande d’un couple de transcription d’un enfant né en Floride sur leur état civil en 2010 et celle d’un couple dont les triplés sont nés au Ghana également par le biais d’une mère porteuse. Le géniteur a pu être reconnu comme le père de l’enfant sur l’acte de naissance français, mais son épouse est dans l’obligation d’adopter l’enfant. Les requérants ont considéré que c’était une « interprétation abstraite, idéologique, hors sol, qui fait fi de la réalité concrète de l’intérêt des enfants réels ».

La CEDH a rappelé, à cette occasion, que la durée moyenne d’une adoption était de 4,1 mois, pour une adoption plénière, et de 4,7 mois pour une adoption simple en France. Cela n’impose donc pas « un fardeau excessif que d’attendre des requérants qu’ils engagent maintenant une procédure d’adoption à cette fin. » La Cour a conclu que cette procédure ne violait pas l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme concernant la vie privée de l’enfant.

Euthanasie aux Pays-Bas : mise en garde sur la dévaluation des soins palliatifs

Euthanasie aux Pays-Bas : mise en garde sur la dévaluation des soins palliatifs

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L’Institut Européen de Bioéthique (IEB), rapporte que l’Association royale néerlandaise pour la promotion de la médecine (KMNG) a mis en garde contre la banalisation de l’euthanasie qui entraîne la dévaluation des soins palliatifs. L’euthanasie n’est, pour ces médecins, pas une fin en soi et il est nécessaire d’accompagner au mieux les patients en fin de vie en leur délivrant des soins particuliers.

La légalisation de l’euthanasie en Belgique en 2002 était promue comme entrant dans les « soins palliatifs intégraux ». Il s’avère, 17 ans plus tard, que cela visait uniquement à accélérer la mort et non à prendre soin des patients jusqu’à la fin de leur vie.