[CP] Bioéthique : Alliance VITA appelle les sénateurs à un sursaut éthique

[CP] Bioéthique : Alliance VITA appelle les sénateurs à un sursaut éthique

 

Alors que démarre aujourd’hui l’examen du projet de loi bioéthique en séance au Sénat, Alliance VITA demande aux sénateurs de faire preuve de sagesse, de prudence et d’audace pour réorienter le texte tant qu’il en est encore temps.

Pour Caroline Roux, déléguée générale adjointe : « Nous demandons aux sénateurs de revoir l’économie de ce texte en profondeur. C’est leur responsabilité. Pour cela, ils ne doivent pas céder à l’illusion d’un progrès qui tend à artificialiser ou sélectionner les humains plutôt que de protéger les plus fragiles, les droits de l’enfant et l’humanité elle-même. Ce qui est en jeu, c’est la dignité et les droits humains. Les sénateurs doivent être à l’avant-garde d’une société qui ne fait pas du progrès une cause de discriminations et d’injustices. »

Est-ce un progrès d’effacer la paternité derrière les techniques de procréation ?

Est-ce un progrès de résumer la place de l’homme à ses gamètes et de le supprimer délibérément de la filiation d’un enfant ?

Est-ce un progrès d’artificialiser la maternité, d’imposer aux femmes des traitements hormonaux, sans raison médicale, pour congeler leurs ovocytes derrière la promesse illusoire d’une maternité par PMA, impossible à garantir plus tard ?

Est-ce un progrès de fermer les yeux sur la fraude à la loi que constitue la marchandisation des corps de femmes étrangères, réduites à être des mères porteuses ?

Est-ce un progrès de « traquer » les anomalies et de supprimer les êtres fragiles plutôt que de les accueillir et de tenter de les guérir ?

Est-ce un progrès enfin d’utiliser l’embryon humain, celui que nous avons tous été, comme un matériau de laboratoire, de le modifier génétiquement, de créer des chimères qui associent ses cellules avec des cellules animales ou encore de fabriquer des gamètes artificiels ?

Est-ce un progrès de ne plus respecter l’intégrité de l’espèce humaine et de s’autoriser des expériences d’apprenti-sorciers ?

Pour Alliance VITA la société progressera si on respecte la paternité, la maternité, la différence et l’intégrité de l’espèce humaine.

Alliance VITA appelle avec Marchons Enfants ! à se rassembler ce soir mardi 21 janvier et mercredi 22 janvier à 19h devant le Sénat pour appeler les sénateurs à un sursaut éthique contre cette loi qui ne mérite pas en l’état de s’appeler bioéthique.

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©Michel Pourny

Bilan démographique 2019 : la natalité en baisse

Bilan démographique 2019 : la natalité en baisse

natalité en baisse

 

L’INSEE a publié son bilan démographique pour l’année 2019. La natalité est en baisse pour la 5ème année consécutive.

753 000 enfants sont nés en 2019, soit 6 000 de moins que l’année précédente. L’INSEE indique cependant que « la fécondité se stabilise », puisque « l’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) s’établit à 1,87 enfant par femme, après 1,88 en 2018 […], après quatre années de baisse entre 2015 et 2018. » On comptait en moyenne deux enfants par femme en 2014.

« Ces quatre dernières années, et de manière moins marquée en 2019, c’est la baisse de la fécondité qui explique les naissances moins nombreuses » explique Sylvie Le Miniez, responsable des études démographiques et sociales de l’Insee.

De plus, l’âge moyen de la maternité ne cesse de croître : il a atteint 30,7 ans en 2019 alors qu’il était à 28,8 ans vingt-cinq ans plus tôt. De même, le taux de fécondité des femmes de moins de 30 ans est en baisse depuis les années 2000.

Selon Gérard-François Dumont, géographe et professeur à l’université Paris-IV Sorbonne, le facteur politique joue un rôle majeur dans l’explication de ces chiffres : « la confiance dans la politique familiale a été mise à mal. La conciliation entre la vie professionnelle et familiale est également moins facile car les 13 milliards d’euros de réductions des dotations aux collectivités territoriales ont entraîné l’abandon de projets de crèches. »

Par ailleurs, l’INSEE indique qu’un enfant sur trois vit dans une famille monoparentale ou recomposée.

La France reste malgré tout le deuxième pays le plus peuplé de l’Union européenne, après l’Allemagne.

[CP] Pourquoi se mobiliser avec “Marchons Enfants” ?

[CP] Pourquoi se mobiliser avec “Marchons Enfants” ?

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Le vote du projet de loi bioéthique en commission spéciale du Sénat incite à intensifier la mobilisation contre les graves dérives de ce texte.

L’article 1, le plus controversé, instaurant la « PMA sans père » n’a pas été supprimé par la commission spéciale du Sénat.

Alliance VITA dénonce les injustices et discriminations du projet de loi :

  • Injustices pour les enfants privés de père et pour ceux privés volontairement de toute origine avec la mesure du double don de gamètes ;
  • Défaite pour les femmes à qui l’on impose une emprise médicale croissante avec la technique de la congélation ovocytaire, fausse promesse d’une assurance maternité ;
  • Pression pour intensifier la pratique de PMA avec tiers donneur, très minoritaire actuellement (moins de 5% des enfants nés par PMA chaque année), porte ouverte au marché de la procréation pour acquérir des gamètes.  La levée de l’anonymat ne supprimera pas l’injustice d’une filiation éclatée et peut se révéler une bombe à retardement.

Par ailleurs, l’interdiction de transcription totale des états civils étrangers votée en commission ne vient que très partiellement compenser la portée de l’interdiction de la Gestation par autrui (GPA), régulièrement bafouée.

De nombreuses dérives ont été ajoutées au texte des députés : notamment l’allongement des délais d’expérimentation sur les embryons (21 jours) ; l’ajout de nouveaux procédés eugéniques par le tri des embryons par diagnostic préimplantatoire et la réintroduction du procédé de double-tri dit « bébé-médicament ».

Ce projet de loi fait l’impasse sur 3 enjeux fondamentaux

  • La lutte contre l’infertilité : la commission a supprimé l’instauration d’un plan infertilité qui est pourtant une urgence sanitaire ;
  • La lutte contre l’eugénisme et une réelle prise en compte du handicap avec l’intensification des diagnostics génétiques anténataux ;
  • L’enjeu majeur de la protection de l’intégrité de l’espèce humaine. Le texte lève des interdits majeurs, celui de créer des embryons transgéniques et des embryons chimère (mélangeant homme-animal).

Pour Caroline Roux, Déléguée générale adjointe d’Alliance VITA, présente à la conférence de presse de la plateforme Marchons enfants ! du 15 janvier : « Le principe de précaution qui ne s’applique qu’à l’environnement devrait s’appliquer en priorité à l’espèce humaine. Ce qui se joue, c’est le traitement accordé aux plus fragiles, aux droits des enfants, au respect de la paternité, de la maternité, de la différence et l’humanité elle-même. On ne peut laisser la bioéthique être vidée de l’éthique et du respect des droits humains. Nous demandons aux sénateurs d’avoir le courage de s’opposer dans l’hémicycle à cette loi qui ne mérite pas de s’appeler bioéthique ».

Alliance VITA appelle, avec Marchons enfants !, à la mobilisation nationale du dimanche 19 janvier 2020 et au rassemblement devant le Sénat les mardis 21 et mercredi 22 janvier.

 

Coup d’envoi de la 15ème Université de la vie d’Alliance VITA : QUEL SENS A LA VIE ?

Coup d’envoi de la 15ème Université de la vie d’Alliance VITA : QUEL SENS A LA VIE ?

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Ce sont pas moins de 200 villes en France et à l’étranger qui accueillent près de 8000 participants pour cette formation inédite.

Cette première soirée a permis une réflexion pour « se situer » dans notre société, en particulier autour des questions bioéthiques.

Gilles Hiérard Dubreuil, président et co-initiateur du Courant pour une écologie humaine, a ouvert la soirée en proposant une réflexion sur les défis de la modernité. Pour lui, nous quittons ce temps du « tout technique » pour entrer dans « le temps des hommes », où doit s’ouvrir un chemin d’écologie humaine pour construire un « monde aimable » qui prenne soin des plus faibles.

Caroline Roux, déléguée générale adjointe d’Alliance VITA, est intervenue ensuite pour aborder les paradoxes actuels de la bioéthique, autour du désir d’enfant, de l’infertilité, de l’accueil du handicap, de l’instrumentalisation de l’embryon humain et de la prise en charge de la fin de vie. Elle a mis en lumière les tensions qui traversent notre société, révélatrices des conséquences que provoque la bioéthique quand elle se détache de l’éthique.

Puis Esther Pivet, polytechnicienne et fondatrice de Vigigender, est intervenue ensuite pour un « Décodeur bioéthique » abordant la question de la théorie du genre.

Yves Meaudre, vice-président des Enfants du Mekong, était le premier grand témoin. Pour lui, “tout Homme se sent appelé à quelque chose, a envie de se réaliser, se dépasser, c’est au fond de notre être“.

Pour le dernier enseignement de cette soirée, Tugdual Derville, le délégué général d’Alliance VITA, a partagé « des clés pour se situer ». Il a notamment invité les participants à se reconnaître héritiers du passé pour faire « ici et maintenant » des choix responsables en tant qu’acteurs de l’histoire.

La prochaine soirée sera intitulée « Endurer ».

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© Benjamin Rémon

Bébés OGM : condamnation du chercheur chinois

Bébés OGM : condamnation du chercheur chinois

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La justice chinoise a condamné à trois ans de prison le chercheur qui avait fait naître des bébés OGM.

En novembre 2018, le scientifique chinois He Jiankiu avait provoqué un véritable tollé mondial en annonçant la naissance de deux jumelles dont il avait modifié l’ADN. L’opération, réalisée avec l’outil Crispr-Cas 9, avait pour but de les immuniser contre le virus du Sida dont était atteint leur père. Depuis cette annonce, un troisième enfant ayant subi le même traitement est né d’une autre femme.

Les autorités chinoises, qui avaient été accusées de laxisme à la suite de cet événement, ont finalement condamné le chercheur à trois ans de prison ferme et à une amende de trois millions de yuans (385 000 euros) pour « avoir illégalement procédé à la manipulation génétique d’embryons à des fins de reproduction », d’après Chine Nouvelle. L’homme est également accusé d’avoir « produit de faux documents d’évaluation éthique » et d’avoir utilisé « des technologies à la sécurité et à l’efficacité douteuses ». Par ailleurs, des extraits du résultat de l’expérience publiés dans le MIT Technology Review montrent qu’il n’est même pas certain que les enfants soient réellement immunisés contre le Sida.

La révision du Code civil chinois, qui devrait avoir lieu en mars, prévoit l’ajout d’un article pour réglementer la recherche sur le génome.