GPA : décès d’une mère porteuse aux Etats-Unis

GPA : décès d’une mère porteuse aux Etats-Unis

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Michelle Reaves, une jeune femme américaine, est tragiquement décédée des suites de son accouchement, après une gestation effectuée pour un couple. C’était la deuxième fois que cette femme, mariée et mère de deux enfants, était engagée comme mère porteuse par le couple en question.

L’annonce de sa mort a été relayée grâce à la cagnotte en ligne lancée par une de ses amies, pour venir en aide à son mari veuf et ses enfants désormais orphelins de mère, et pour payer les frais des obsèques.

Ce cas rappelle ceux emblématiques de Premila Vaghela, une femme indienne également mariée et mère de deux enfants, décédée des suites de son accouchement après avoir servi de mère porteuse à une femme américaine, et de Brooke Browns, une américaine décédée suite à des complications de grossesse lors d’une GPA effectuée par un couple d’espagnols.

Rappelons que malgré l’interdiction de la GPA en France, la Cour de cassation a ordonné en décembre dernier la retranscription à l’état civil français des actes de naissance d’enfants nés à l’étranger par PMA avec tiers donneurs et par GPA.

Université de la vie 2020 : 4ème soirée “Prendre sa place”

Université de la vie 2020 : 4ème soirée “Prendre sa place”

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À l’occasion de la quatrième et dernière soirée de l’Université de la Vie organisée par Alliance VITA, les 8 500 participants à cette édition inédite se sont retrouvés dans près de 200 villes pour réfléchir au thème « Prendre sa place ».

Tugdual Derville a offert le premier enseignement de la soirée en évoquant Le sens de l’humanité. Pour le délégué général d’Alliance VITA, le monde moderne de l’individualisme intégral est en train de passer.  « A nous de construire le monde qui vient, en luttant contre l’idéologie par le retour au réel » car l’homme est un acteur de la société, un embellisseur, un réparateur du tissu social, appelé à faire preuve d’humanité.

François-Xavier Pérès, a ensuite proposé une réflexion sur la place de chacun, de manière à la fois très personnelle et collective. « Prendre sa place n’est pas simplement choisir le rouage qu’on souhaite être dans la grande machine de l’Histoire ou du monde. C’est bien plus riche que ça. C’est accomplir sa vie, dans toutes ses dimensions ». Pour le Président d’Alliance VITA, il faut joyeusement « tenir son poste en considérant comme une aventure, un devoir et un honneur d’être associé à la marche du monde ».

Caroline Roux a proposé un décodeur bioéthique sur la manière dont Alliance VITA prend sa place, en conjuguant trois appels : une action humanitaire à l’écoute des personnes confrontées aux épreuves de la vie, une expertise bioéthique et un engagement citoyen en solidarité avec les plus fragiles. Pour la déléguée générale adjointe d’Alliance VITA, « Pour prendre notre place, trois attitudes sont essentielles : s’enraciner dans le réel, agir dans la durée sans se décourager, se relier et avoir de l’audace. »

Les grands témoins de la soirée, Thierry et Frédérique Veyron la Croix, ont parlé de leur engagement au sein de l’association « Maison des familles » qu’ils ont fondée. Ils ont suivi leur appel et leur intuition à offrir un lieu incarné pour éduquer à la vie affective et relationnelle, à tous les âges de la vie. Cette association propose un accompagnement des familles, des couples, mais aussi des enfants et des jeunes, et propose des formations à la communication, à l’estime de soi, à la gestion des conflits. Devenue désormais fédération, de nombreuses maisons des familles ouvrent en France. Par leur exemple simple, incarné et engagé, Ils ont encouragé les participants : « Prenez le soin de ralentir, de creuser en vous, de savoir là où vous vous sentez appelés »

Pour la dernière intervention de la soirée, Blanche Streb a proposé six clés pour prendre sa place. Pour la directrice de la formation et de la recherche d’Alliance VITA, « l’enjeu n’est pas tant de créer ou d’inventer de toutes pièces notre mission, mais de laisser la place, en nous, pour se laisser révéler notre mission ». L’auteur de “Eclats de vie” (Emmanuel, 2019) a conclu ce cycle de formation par cet envoi : « Ce que nous apportons à la vie, c’est cela qui donne du sens à notre vie. Peut-être que nous ne comprendrons jamais pleinement quel est le sens de la vie, ou de notre vie. Mais si c’était la Vie, le sens ? »

Au terme de quatre belles soirées d’enseignement et de témoignages autour du thème du sens de la vie, les participants sont invités à partager une cinquième soirée, facultative, pour rencontrer les équipes locales du réseau d’Alliance VITA.

Certaines des interventions de cette Université de la vie « QUEL SENS A LA VIE » sont disponibles dans la médiathèque du site et sur la page YouTube d’Alliance VITA.

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© Benjamin Rémon

[CP] PJL Bioéthique: Alliance VITA dénonce le vote transgressif du Sénat

[CP] PJL Bioéthique: Alliance VITA dénonce le vote transgressif du Sénat

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Ce 4 février 2020, le Sénat a voté en séance plénière le projet de loi bioéthique. Néanmoins, ce texte ne mérite pas d’être appelé bioéthique. Il remet en cause les droits des plus fragiles de notre société, en ignorant des principes fondamentaux d’écologie humaine.

Alliance VITA avait pourtant explicité les contradictions et injustices de ce texte :

Comment affirmer que « nul n’a droit à l’enfant », et à l’article suivant étendre la PMA avec donneur à toute femme sans partenaire masculin, instituant de facto une « PMA sans père » tout en contenant son recours pour les couples homme/femme, uniquement pour des raisons médicales ? Il n’y a plus aucune logique, et les couples confrontés à l’infertilité sont paradoxalement les plus discriminés. Pire, l’instauration d’un plan national infertilité, introduit à l’Assemblée nationale pour la recherche des causes et la prévention de l’infertilité, a été supprimé.

Comment prétendre à la levée de l’anonymat du don de gamètes et faire dépendre du bon vouloir du donneur la divulgation de son identité quand l’enfant le demandera à sa majorité ? C’est une véritable bombe à retardement au détriment des enfants et une terrible hypocrisie.

Comment concilier le respect dû au traitement de l’embryon humain avec, à juste titre, l’interdiction de la levée de l’interdit de la création d’embryons transgéniques et chimériques, tout en allongeant la durée de recherche sur l’embryon humain à 21 jours ?
Enfin, si les sénateurs ont rejeté la mesure ultra eugénique de DPI-A, ils ont réintroduit le DPI-HLA, ou bébé médicament, qui avait été supprimé à juste titre par les députés. Ce refus de supprimer une mesure antérieure signe l’incapacité d’évaluer la loi et de revenir sur des choix particulièrement contraires à l’éthique.

 

Pour Caroline Roux, déléguée générale adjointe d’Alliance VITA :

“Les débats au Sénat ont enfin fait la lumière sur les enjeux de ce projet de loi et sur ses dangers. A plus grande distance du parti présidentiel, de nombreux experts de multiples sensibilités politiques, ont dénoncé les graves entorses à l’éthique du projet de loi. Les sénateurs ont multiplié les votes contradictoires, prouvant si c’était encore nécessaire que le relativisme en matière bioéthique tend à dissoudre l’éthique. A l’arrivée, ce texte est inacceptable en raison des graves injustices qu’il fait peser sur les générations à venir en cédant à l’individualisme et au scientisme. Nous nous battrons pour que le processus parlementaire, qui n’est pas achevé, n’aboutisse pas à ce résultat. Les équipes d’Alliance VITA seront présentes sur tout le territoire national pour poursuivre leur travail d’information, d’alerte et de mobilisation.”

Belgique : l’euthanasie en procès

Belgique : l’euthanasie en procès

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Dans la nuit du 30 au 31 janvier, a été prononcé le verdict du procès de trois médecins belges, qui avaient euthanasié la jeune Tine Nys en 2010 alors qu’elle endurait des souffrances psychiques : ils sont tous les trois acquittés.

Ce procès, que la presse belge nomme « le procès de l’euthanasie » a été le premier du genre depuis sa légalisation en Belgique en 2002. Il s’était ouvert le 17 janvier à la Cour d’assises de Gand.

Tine Nys souffrait d’une dépression à la suite d’une rupture sentimentale qui avait entraîné chez elle un comportement suicidaire ; elle avait alors demandé l’euthanasie à son médecin, la Belgique étant l’un des rares pays au monde qui autorisent l’euthanasie dans les cas de souffrances psychiques.

Selon la loi belge, l’intervention requiert l’accord de trois médecins qui doivent certifier que la demande du patient est claire, volontaire et réfléchie ; la personne qui demande l’euthanasie doit se trouver dans « une situation médicale sans issue et un état de souffrance physique ou psychique constante et insupportable qui ne peut être apaisée et qui résulte d’une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable ».

A la suite de l’euthanasie de Tine Nys, sa famille s’était constituée partie civile, tandis que le ministère public estimait également que les conditions de la loi sur l’euthanasie n’avaient pas été respectées. L’’indépendance des médecins, entre autres, était remise en cause. La famille reprochait aux médecins d’avoir pris une décision hâtive et précipitée, d’autant plus qu’un diagnostic d’autisme venait tout juste d’être rendu en ce qui concernait Tine Nys, deux mois avant son euthanasie, alors qu’elle n’avait même pas été traitée pour cette maladie.

Certains témoignages entendus pendant le procès tendent à remettre en question les parties de la loi belge qui permettent l’euthanasie dans le cas de maladies psychiatriques. « On ne peut jamais être sûr que la situation d’un patient psychiatrique est sans espoir » a déclaré le neuropsychiatre, Ivo Uyttendaele, ex-président de l’Ordre des médecins.

Ariane Bazan, professeur de psychologie clinique à l’Université libre de Bruxelles, qui a témoigné au procès en faveur des familles, considère que le devoir d’informer le patient de son droit à l’euthanasie, qui incombe au personnel médical, nuit souvent aux traitements psychologiques. « Dans ce domaine, il n’est jamais possible de dire à un patient qu’aucun traitement n’est plus possible. Il y a toujours un traitement possible. La possibilité de l’euthanasie sabote même notre capacité de traiter les patients les plus fragiles. Car elle les incite à en finir plutôt qu’à persévérer. Or, la clé d’un traitement, c’est de garder espoir ».

Alors que de nombreuses initiatives fleurissent un peu partout dans le monde pour prévenir le suicide, telles que des journées ou des semaines de prévention du suicide, la société belge se trouve en porte-à-faux : quel message est envoyé aux personnes suicidaires lorsqu’elle propose l’euthanasie aux personnes souffrant de troubles psychiques ?

Selon Carine Brochier de l’Institut européen de bioéthique, « la loi est devenue incontrôlable. On a commencé par les patients en phase terminale. On l’a ensuite élargie aux personnes âgées souffrant de plusieurs pathologies. Ensuite aux personnes menacées de démence, puisqu’une fois la démence en place, l’application de la loi n’est plus possible. Enfin, à la détresse psychologique. On ne s’est pas rendu compte de ce qu’on faisait ».

[CP] PJL Bioéthique au Sénat : Alliance VITA prévoit de nouvelles mobilisations

[CP] PJL Bioéthique au Sénat : Alliance VITA prévoit de nouvelles mobilisations

bioethique

 

L’examen, par le Sénat, des articles de la loi bioéthique, qui vient de se terminer, démontre que cette loi est impossible à amender correctement.

Le projet de loi doit être voté solennellement le 4 février prochain. Jamais un texte bioéthique n’a été aussi éloigné de l’éthique, qui se doit d’être garante des droits humains, de la protection de la vie et de la dignité humaine.

Pour Caroline Roux, déléguée générale adjointe d’Alliance VITA :

Les sénateurs aboutissent à un texte contradictoire qui consacre une éthique à géométrie variable. Si des tentatives peuvent être saluées pour amender le texte, les sénateurs ne sont pas parvenus à revoir l’économie globale de cette loi : elle produit de nouvelles injustices et discriminations.

Pour Alliance VITA, cette loi est incohérente.

 

  • Comment affirmer que « nul n’a droit à l’enfant », et à l’article suivant étendre la PMA avec donneur à toute femme sans partenaire masculin, instituant de facto une « PMA sans père » tout en contenant son recours pour les couples homme/femme, uniquement pour des raisons médicales ? Il n’y a plus aucune logique, et les couples confrontés à l’infertilité sont paradoxalement les plus discriminés. Pire, l’instauration d’un plan national infertilité, introduit à l’Assemblée nationale pour la recherche des causes et la prévention de l’infertilité, a été supprimé.
  • Comment prétendre à la levée de l’anonymat du don de gamètes et faire dépendre du bon vouloir du donneur la divulgation de son identité quand l’enfant le demandera à sa majorité ? C’est une véritable bombe à retardement au détriment des enfants et une terrible hypocrisie.
  • Comment concilier le respect dû au traitement de l’embryon humain avec, à juste titre, l’interdiction de la levée de l’interdit de la création d’embryons transgéniques et chimériques, tout en allongeant la durée de recherche sur l’embryon humain à 21 jours ?
  • Enfin, si les sénateurs ont rejeté la mesure ultra eugénique de DPI-A, ils ont réintroduit le DPI-HLA, ou bébé médicament, qui avait été supprimé à juste titre par les députés. Ce refus de supprimer une mesure antérieure signe l’incapacité d’évaluer la loi et de revenir sur des choix particulièrement contraires à l’éthique.

Pour Tugdual Derville, délégué général de l’association :

Ce résultat confirme les alertes que nous avons lancées dès le début du processus de cette révision et qui sont désormais largement reconnues après avoir été ignorées. A ce stade, la loi reste profondément régressive. Les sénateurs, habituellement présentés pour leur sagesse, ont une grave responsabilité devant les générations futures. S’ils votent ce texte en l’état, nous demanderons à l’Assemblée nationale de l’améliorer en seconde lecture ou au gouvernement de le retirer. Nous poursuivrons, sous de multiples formes notre mobilisation, au nom des générations futures.