[CP] 8 mars : Alliance VITA mobilisée pour défendre la cause des femmes face aux défis bioéthiques

[CP] 8 mars : Alliance VITA mobilisée pour défendre la cause des femmes face aux défis bioéthiques

femme

À l’occasion de la journée internationale de la femme, Alliance VITA tient à rappeler combien les femmes sont la cible de pressions au cœur des débats bioéthiques et d’un business au niveau mondial.

La femme est la première à payer le prix du « droit à l’enfant »

Dans de trop nombreux pays encore, la femme est réduite à une forme d’esclavage moderne, pour être « mère porteuse » avec la Gestation par autrui (GPA). Pour de l’argent, son corps est mis à disposition de « médecins procréateurs » pour être inséminé et porter un enfant qu’elle devra abandonner à des clients. Dans certains pays, ce sont ses ovocytes, qui sont mis à prix pour satisfaire la demande d’un droit à l’enfant. Un business qui se nourrit de la pauvreté de certaines jeunes femmes en bonne santé acceptant des traitements hormonaux et une intervention médicale de ponction qui n’ont rien d’anodin pour leur santé.

La femme est la première à payer le prix des injonctions sociétales

Beaucoup de femmes confient leur difficulté à accueillir une grossesse face aux pressions sociales, économiques, ou professionnelles.

En même temps, en France, les parlementaires débattent de la congélation ovocytaire, sans raison médicale. Il s’agit en réalité d’une défaite pour les femmes, à qui l’on proposerait une emprise médicale croissante, des traitements médicaux pour artificialiser leur maternité, avec à la clé une fausse promesse d’assurance maternité : 3 femmes sur 4 n’auraient pas d’enfant à l’issue.

Par ailleurs, nous avons été témoins, en 2013, du scandale qu’ont provoqué des sociétés américaines en proposant de rembourser la congélation ovocytaire à leurs employées américaines et, ce faisant, tirant profit de leur force de travail alors qu’elles sont encore jeunes. Nous sommes devant un risque majeur d’entrave à la maternité par la pression socio-économique.

Pour Caroline Roux, Déléguée générale adjointe d’Alliance VITA :

« Les femmes sont soumises actuellement à une double pression contradictoire concernant leur capacité à la maternité. Ce n’est pas aux femmes à s’adapter à une société de plus en plus déconnectée des réalités féminines. Au contraire, l’urgence est d’intégrer la capacité à la maternité comme une richesse pour l’implication des femmes dans la société. »

Alliance VITA demande aux pouvoir publics de favoriser les conditions sociales qui permettent aux femmes de concilier études, entrée dans la vie professionnelle et maternité.

[CP] Nouvelle victoire judiciaire pour la campagne “La Société Progressera”

[CP] Nouvelle victoire judiciaire pour la campagne “La Société Progressera”

mediatransport handicap et paternité

 

Par ordonnance du premier président de la Cour d’appel de Paris, la société Mediatransports vient d’être déboutée au profit d’Alliance VITA et condamnée aux dépens.

Mediatranports réclamait la suspension de l’exécution provisoire de la décision du juge des référés, datant du 7 janvier 2020, qui la condamnait à réafficher sans délai deux affiches injustement censurées.

Pour mémoire, le 2 janvier 2020, Mediatransports avait interrompu unilatéralement l’affichage de deux des trois panneaux de la campagne d’Alliance VITA La société progressera, à la demande de la maire de Paris Anne Hidalgo. Cette censure avait été jugée illégale, le 4 janvier 2020, par un référé judiciaire sollicité en urgence par Alliance VITA. Malgré son caractère exécutoire et l’astreinte à laquelle Mediatransports était soumise, cette société n’a jamais appliqué la décision du magistrat. La décision d’appel confirme qu’elle n’avait aucune raison légitime de ne pas l’exécuter.

Embryons transgéniques : 3 comités d’éthique européens signent une déclaration commune

Embryons transgéniques : 3 comités d’éthique européens signent une déclaration commune

Embryons transgéniques : 3 comités d’éthique européens signent une déclaration commune

 

Alors qu’en France, la révision de la loi bioéthique envisage de supprimer l’interdiction de créer des embryons transgéniques, (article supprimé par le Sénat à ce stade des travaux parlementaires), et que la menace internationale est réelle, les comités d’éthique français (CCNE), anglais (Nuffield Council on Bioethics) et allemand (Deutscher Ethikrat) ont signé, le 3 mars 2020, une déclaration commune sur la modification ciblée du génome humain transmissible à la descendance. Ce même jour, le CCNE a rendu son avis 133 sur la question.

Les 3 comités d’éthique appellent les Etats et les décideurs internationaux à placer les enjeux éthiques au cœur des discussions et à développer une gouvernance mondiale sur le sujet. Ils reconnaissent que cette technique n’est pas encore suffisamment sûre pour être appliquée chez l’homme. Pour eux, aucun essai clinique ne doit être entrepris avant qu’un débat de société n’ait eu lieu, pour que la société l’accepte, ni avant d’avoir atteint un niveau acceptable quant aux incertitudes qui pèsent sur les risques induits sur les enfants à naître.

Les trois comités s’accordent à considérer comme primordial que ces modifications ne contribuent pas à accélérer les inégalités, discriminations et divisions au sein de la société. Les comités allemand et français mettent aussi l’accent sur les principes de non malfaisance et de bienfaisance.

Malgré ces mises en garde salutaires pour ces comités, la perspective de la naissance d’enfants génétiquement modifiés n’est pas à exclure. Ils considèrent qu’à l’avenir, certaines applications cliniques pourraient « être moralement permises » et que la « lignée germinale (gamètes et embryons humains » n’est pas catégoriquement inviolable ».

Embryons transgéniques : le CCNE appelle à un moratoire international

Embryons transgéniques : le CCNE appelle à un moratoire international

Embryons transgéniques : le CCNE appelle à un moratoire international

 

Le CCNE a rendu, le 3 mars 2020, son avis 133 « Enjeux éthiques des modifications ciblées du génome : entre espoir et vigilance », qui avait été adopté à l’unanimité le 19 septembre dernier.

Ce texte évoque les enjeux autour de la modification de l’ADN dans le vivant, végétal, animal et aussi dans l’espèce humaine, avec une focalisation importante sur les enjeux liés à la modification des cellules germinales, à savoir l’embryon ou les gamètes humains, en vue de faire naître des enfants génétiquement modifiés.

Le CCNE reconnaît que « de trop nombreuses incertitudes, sur l’innocuité et pour partie sur l’efficacité de la technique, persistent ». Le Comité d’éthique considère qu’en l’état, en raison des incertitudes techniques et scientifiques quant aux conséquences à long terme, un moratoire international préalable à toute mise en œuvre s’impose, au-delà de la législation française.

Pour le CCNE, qui prône une large information de la société et un débat éthique, « Avaliser l’idée que tout pourrait être réglé à travers un outil de gouvernance ou de concertation reposerait sur le postulat que la technique serait neutre par rapport à son objet (…). Il s’agit en premier lieu d’un problème culturel, d’un choix de civilisation pour nos sociétés ».

Le CCNE pointe les enjeux culturels et sociétaux que posent ces questions et notamment l’absence de consentement de l’enfant à naitre, avec un risque de « réclamation » de la part de celui qui naîtra « modifié ». Mais aussi, la complexité entre ce qui peut être vu comme un bénéfice individuel (supprimer la maladie ou le handicap) et le risque collectif (risque de transgression pour la société, refus de la différence). En effet, la réflexion ne peut pas faire l’économie d’une analyse des risques d’une certaine standardisation génétique : quel serait le sens d’un monde dans lequel la différence, le handicap par exemple, voire tel ou tel caractère, seraient « mal venus » ?

Il soulève aussi la problématique des faux espoirs que peuvent véhiculer ces techniques.

Pour autant, le CCNE, s’il en appelle à un moratoire international, n’exclut pas d’envisager dans l’avenir des réparations ciblées, dans une réflexion éthique particulière vis-à-vis des soins pouvant constituer une démarche médicale possible.

Evoquant dans son texte la FIV 3 Parents, qui soulève énormément d’enjeux identiques, et qui aboutit déjà à des naissances dans plusieurs pays, en dépit de tout principe de précaution, le CCNE conclut qu’elle relève d’un traitement de la maladie et non de l’eugénisme.

Enfin, le CCNE confirme que la question de la modification du génome est étroitement liée à d’autres enjeux : « le développement d’organoïdes à partir de cellules souches pluripotentes, les gamètes « synthétiques », et la création d’organes humains dans des animaux chimériques ». Ces sujets sont aussi inclus dans le projet de loi bioéthique.

Pour Alliance VITA, qui a lancé dès 2016 la campagne Stop Bébé OGM, cet avis a le mérite de mettre en lumière les nombreux risques et les questions éthiques que pose l’utilisation de la modification du génome des gamètes et des embryons humains, en vue de faire naître des enfants génétiquement modifiés.

 

La demande de moratoire international est un appel à la responsabilité et à la prudence que lance la France, ce qui va dans le bon sens, surtout dans cette période de révision de la loi bioéthique qui envisage de lever l’interdiction de créer des embryons transgéniques dans le cadre de la recherche.

 

Pour autant, il y a de grandes questions qui n’ont pas été traitées. La question de l’instrumentalisation de l’embryon humain n’est pas évoquée. Une phase clinique est précédée d’étapes de recherche : quelle quantité d’embryons sera nécessaire en recherche fondamentale préalable ? Si les embryons surnuméraires viennent à manquer, l’interdit de créer des embryons pour la recherche sera-t-il levé ? Par ailleurs, la singularité de l’embryon, qui conduit à une évidente impossibilité de maîtrise absolue, n’est pas abordée. Ces techniques, incertaines, feront, toujours de l’embryon ainsi conçu le cobaye de la technique qui l’aura transformé.

 

Enfin, évoquer le soin futur d’embryons juste après la fécondation conduirait à concevoir délibérément un embryon dont on sait qu’il aurait une pathologie à soigner. La technique (en l’occurrence l’obtention d’embryons par Fécondation in vitro) créerait délibérément un embryon porteur d’une anomalie que la technique de modification génétique serait supposée venir réparer. N’est-ce pas une curieuse médecine qui en viendrait à créer son propre patient, sans garantie de le soigner ni d’éviter des dégâts inattendus et transmissibles aux générations suivantes ?

Euthanasie en Belgique : 12,5% d’augmentation en 2019

Euthanasie en Belgique : 12,5% d’augmentation en 2019

euthanasiebelgique 1

Le communiqué publié, le 3 mars 2020, par la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie, fait état de 2 655 euthanasies en Belgique en 2019, soit 12,5 % de plus que l’année précédente.

La majorité des euthanasies concernait des patients âgés de 60 à 89 ans, 67,8% des patients étant âgés de plus de 70 ans. Le plus souvent, l’euthanasie a eu lieu au domicile.

Les affections à l’origine des euthanasies étaient principalement des tumeurs (cancers) (62,5%), des polypathologies (17,3%).

Une euthanasie de mineur a été enregistrée en 2019, ce qui porte à quatre le nombre d’euthanasies de mineurs depuis l’élargissement de la loi de 2002 aux mineurs, en février 2014.

Comme le montre la courbe établie par l’IEB, le nombre de cas d’euthanasies ne cesse d’augmenter année après année.

 

ieb euthanasie

 

L’Institut européen de bioéthique (IEB) relève que pour 448 personnes, leur mort n’était pas attendue à brève échéance, et parmi ceux-ci se trouvaient “majoritairement” des personnes souffrant de polypathologies (combinaison de plusieurs affections dont aucune n’est “mortelle” mais qui “n’étaient pas susceptibles de s’améliorer et qui occasionnaient de plus en plus de handicaps sérieux allant jusqu’à une défaillance d’organes.”). Par ailleurs, près de 50 personnes atteintes de troubles mentaux et du comportement ont été euthanasiées en 2019, ce qui est controversé.