Prix Nobel pour CRISPR-Cas9

Prix Nobel pour CRISPR-Cas9

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Le prix Nobel de chimie récompense cette année l’extraordinaire découverte de génie génétique : CRISPR-Cas9. Il a en effet été attribué aux deux brillantes chercheuses qui ont contribué à la mettre au point : l’Américaine, Jennifer Doudna et la Française, Emmanuelle Charpentier.

Depuis sa mise au point, CRISPR-Cas9 a révolutionné le domaine de la science moléculaire. C’est une technique permettant de modifier le code génétique de n’importe quelle cellule par l’enlèvement, la modification ou l’ajout d’un ou de plusieurs gènes. C’est une sorte de « ciseau génétique » avec lequel modifier un ADN devient presque aussi simple qu’un « copier-coller » dans un traitement de texte. La combinaison CRISPR-Cas9 joue le rôle d’une tête chercheuse qui localise le segment d’ADN à modifier : il est possible de supprimer un gène néfaste ou déficient, de l’inhiber, ou encore de le remplacer par un autre morceau d’ADN. CRISPR-Cas9 est simple à utiliser, peu coûteux et rapide, si bien que cette technologie est devenue incontournable dans les laboratoires de biologie.

En santé humaine, cette thérapie génique ouvre de nouvelles perspectives pour comprendre et traiter de nombreuses maladies. Il y a déjà plus de 30 essais cliniques dans le monde, sur différentes pathologies, ciblant la modification des cellules malades : maladies sanguines, immunitaires, cancer, cécité

Mais cette nouvelle technologie n’est pas sans risque éthique lié à son potentiel mésusage. En effet, il est possible de l’utiliser sur les cellules germinales (spermatozoïdes, ovocytes, embryon humain), ce qui ouvre la voie au bébé sur mesure.

Cette ligne rouge a malheureusement déjà été franchie en Chine, puisque des bébés génétiquement modifiés y sont nés fin 2018, suscitant une légitime indignation mondiale.

Alliance VITA est mobilisée, depuis la découverte de cette prodigieuse technologie, pour décrypter et alerter sur les possibles dérives et demander au législateur de préserver d’essentiels garde-fous.

Mais l’actuel projet de loi bioéthique, qui arrivera prochainement en deuxième lecture au Sénat, ouvre, dans son article 17, à la possibilité de créer des embryons transgéniques, dans le cadre de la recherche. Une transgression majeure qui chosifie gravement l’embryon humain et dont la logique ouvre à la tentation de passer ensuite à des essais visant à faire naître des enfants génétiquement modifiés.

[CP] Alliance VITA avec Marchons Enfants !, le samedi 10 octobre

[CP] Alliance VITA avec Marchons Enfants !, le samedi 10 octobre

marchons enfants 10 octobre

Alliance VITA, avec les 22 associations réunies au sein de Marchons Enfants !, sera mobilisée dans 61 villes, le samedi 10 octobre, pour défendre les droits des plus fragiles et manifester son opposition au projet de loi bioéthique.

Alliance VITA a dénoncé, à chaque étape du processus législatif, les graves dérives de cette loi :

  • dérégulation de la PMA,
  • bouleversement de la filiation,
  • sélection accrue des enfants avant la naissance,
  • manipulation extrême des embryons humains aboutissant à la création d’embryons chimères mélangeant des embryons animaux et des cellules souches humaines,
  • création d’embryons génétiquement modifiés.

Ce projet de loi passe à côté de trois grandes urgences :

  1. la véritable lutte contre l’infertilité
  2. l’arrêt de l’engrenage eugéniste
  3. le respect de l’intégrité humaine.

 

Pour Caroline Roux, déléguée générale adjointe d’Alliance VITA :

« Nous sommes à quelques semaines de l’examen du projet de loi bioéthique par le Sénat, dont la moitié des membres a été renouvelée fin septembre. Nous voulons alerter les citoyens et les sénateurs sur les dérives de ce texte qui met gravement en danger les droits de l’enfant, avec la PMA sans père, ouvre la voie au marché de la procréation et à un eugénisme grandissant. Il porte également atteinte à l’intégrité humaine, entrant en contradiction avec les impératifs écologiques qui nous concernent tous. Le projet de loi a été adopté en seconde lecture par les députés, au forcing, fin juillet, en plein été, privant les Français de toute expression démocratique. Cette situation est d’autant plus critique que de nouvelles injustices ont été introduites, par surprise et sans débat. Le rajout du critère « psychosocial » pour avoir recours à des avortements tardifs pendant les 9 mois de grossesse a créé un électrochoc chez des personnes de toutes sensibilités. Ce qui restait de la protection de l’être humain est en péril si cette loi est votée. C’est la raison de notre mobilisation déterminée pour défendre les droits des plus fragiles. »

A Paris, la manifestation aura lieu à partir de 15h, place Vendôme.

[CP] PPL IVG : Alliance VITA dénonce l’absence de prévention de l’avortement

[CP] PPL IVG : Alliance VITA dénonce l’absence de prévention de l’avortement

ppl ivg

La proposition de loi sur l’IVG, que l’Assemblée nationale vient d’adopter, fait voler en éclat l’encadrement de l’avortement sans apporter aucune mesure de prévention.

Les députés ont même repoussé la proposition d’organiser un débat public avant toute modification de la législation de l’avortement. Pourtant le dernier sondage IFOP “Les Français et l’IVG“, conduit fin septembre 2020, montre des attentes fortes des Français pour éviter l’avortement aux femmes.

Pour Caroline Roux, déléguée générale adjointe d’Alliance VITA :

« Allonger les délais de l’avortement en supprimant le délai de réflexion pour les mineures et la clause de conscience du personnel soignant constitue une véritable régression pour le respect des libertés. Ce texte est en complet décalage avec la réalité et les attentes des Françaises et des Français alors que le taux de recours à l’avortement n’a jamais été aussi élevé, et que les dernières statistiques révèlent que les femmes les plus pauvres avortent plus fréquemment. L’avortement est un marqueur d’inégalité sociale qui doit alerter les pouvoirs publicsIl est aujourd’hui irresponsable de prendre des mesures pour prétendre « faciliter » l’IVG sans aucune réflexion, ni données fiables alors que l’avortement tend à s’imposer pour des femmes en situation de précarité affective ou matérielleNous demandons au gouvernement de prendre ses responsabilités et de conduire une étude épidémiologique impartiale sur les causes, les conditions et les conséquences de l’avortement. »

[CP] Sondage IFOP : les Français et l’IVG

[CP] Sondage IFOP : les Français et l’IVG

sondage ifop ivg

Le 8 octobre, la proposition de loi proposée par le groupe minoritaire Ecologie, Démocratie, Solidarité (EDS) sera examinée à l’Assemblée Nationale. Cette proposition a pour objectif de renforcer l’avortement, notamment en allongeant le délai légal de recours à l’IVG de 12 à 14 semaines et en supprimant la clause de conscience pour les soignants.

L’IFOP a, à cette occasion, réalisé un sondage commandité par Alliance VITA mettant en lumière les véritables attentes des Français à propos de l’IVG.

  • Alors que 232 200 avortements ont été pratiqués pour 753 000 naissances en 2019, la majorité des Français (51%), considèrent que la situation est préoccupante car avorter reste un acte que l’on préfèrerait éviter.
  • 92 % des Français pensent qu’un avortement laisse des traces psychologiques difficiles à vivre pour les femmes et 73% que la société devrait davantage aider les femmes à éviter le recours à l’IVG.
  • 84% sont favorables à l’intégration de détail des aides aux femmes enceintes et aux jeunes mères dans le livret officiel d’information remis aux femmes enceintes qui consultent en vue d’une IVG.
  • Enfin, 88% sont favorables à ce que les pouvoirs publics lancent une véritable prévention de l’avortement et qu’ils conduisent une étude pour analyser les causes, les conditions et les conséquences de l’avortement.

Pour Caroline Roux, déléguée générale adjointe d’Alliance VITA :

« Ce baromètre a été réalisé à plusieurs reprises ces vingt dernières années, la dernière fois en 2016. Les résultats d’aujourd’hui confirment les attentes des Français, et surtout des femmes, en pleine contradiction avec la fuite en avant où la nouvelle proposition de loi veut nous entraîner. Le groupe, minoritaire, de députés qui l’a déposée récuse toute idée de prévention de l’IVG. Nos concitoyens, conscients des conséquences de l’avortement sont demandeurs d’une véritable solidarité pour aider les femmes à l’éviter. Il est d’ailleurs remarquable de noter que les femmes sont toujours nettement plus majoritaires que les hommes à la demander. Nous constatons, par notre expérience d’écoute des femmes enceintes confrontées à une grossesse difficile ou inattendue, que les pressions masculines vers l’IVG sont fréquemment citées dans l’expression de leurs hésitations à poursuivre leur grossesse. C’est pourquoi nous appelons le gouvernement à conduire une étude approfondie sur les causes et conséquences de l’avortement pour mener une véritable politique de prévention de l’avortement, ce que plébiscite la grande majorité des personnes interrogées. Il est aujourd’hui irresponsable de prendre des mesures pour faciliter l’IVG sans aucune réflexion, ni données fiables. Il est temps d’engager une politique de prévention de l’avortement. »

PPL IVG : surenchère pour toujours plus d’avortements

PPL IVG : surenchère pour toujours plus d’avortements

ppl ivg
Le 8 octobre prochain, l’Assemblée nationale examinera, au titre de l’ordre du jour réservé au groupe Ecologie Démocratie Solidarité, la proposition de loi n° 3292, déposée par la députée Albane Gaillot, « visant à renforcer le droit à l’avortement ».

Les auteurs de cette proposition de loi prétendent que l’accès à l’avortement serait de plus en plus difficile, alors que les dernières statistiques de l’avortement pour 2019 révèlent que leur nombre n’a jamais été aussi élevé en France. Aucune mesure de prévention de l’avortement n’est envisagée. Depuis plusieurs mois, prenant prétexte du confinement, les tenants de l’avortement font pression pour modifier la loi et faire voler en éclat son encadrement, sans étude, ni réflexion sur les moyens de l’éviter aux femmes.

C’est ainsi que le texte prévoit l’allongement des délais légaux d’accès à l’IVG de douze à quatorze semaines de grossesse et la suppression de la clause de conscience spécifique à l’avortement des professionnels de santé.

Est maintenue uniquement la possibilité pour les médecins et les sages-femmes de refuser de pratiquer l’IVG et d’adresser obligatoirement la femme vers un autre praticien. En réalité cette clause de conscience spécifique concerne non seulement les médecins mais tous les professionnels de santé (infirmiers, aides-soignants, auxiliaires de santé), ce qui constitue un déni de leur liberté de conscience (voir à ce sujet notre dossier).

Le 30 septembre 2020, la commission des affaires sociales a encore aggravé le texte en adoptant trois amendements soutenus par le groupe La République en Marche (LREM)

  • la possibilité pour les sages-femmes de pratiquer des avortements chirurgicaux jusqu’à la 10ème semaine de grossesse ;
  • la suppression du délai de deux jours entre la confirmation écrite d’une femme et la pratique de l’IVG, qui pourrait ainsi se faire sans délai, dans la foulée de la consultation ;
  • la remise par le gouvernement au parlement d’un rapport sur « l’application de la législation relative au délit d’entrave à l’interruption volontaire de grossesse identifiant, le cas échéant, des pistes d’amélioration du dispositif ».

Alliance VITA dénonce une fuite en avant idéologique et la confiscation de tout débat sur une question aussi sensible qui met des vies en jeu. L’urgence est de conduire une véritable étude épidémiologique sur les causes, les conditions et les conséquences de l’avortement.