[CP] – Alliance VITA salue le rejet des sénateurs de la proposition de loi visant à renforcer le droit à l’avortement

[CP] – Alliance VITA salue le rejet des sénateurs de la proposition de loi visant à renforcer le droit à l’avortement

ppl ivg senat

[CP] – Alliance VITA salue le rejet des sénateurs de la proposition de loi visant à renforcer le droit à l’avortement

 

Alliance VITA prend acte du rejet, par les sénateurs, de la proposition de loi visant à « renforcer le droit à l’avortement ».

Alors que le nombre d’avortements est à son niveau le plus élevé, profiter de la crise sanitaire pour déréguler l’avortement est particulièrement injuste. En effet, l’allongement de l’accès à l’IVG de 12 à 14 semaines et la suppression de la clause de conscience des professionnels de santé feraient voler en éclat ce qui reste de l’encadrement de l’avortement, sans apporter aucune mesure de prévention.

Pour Caroline Roux, Déléguée générale adjointe d’Alliance VITA :

« La situation des femmes confrontées à des grossesses imprévues ne doit pas être aggravée par des réponses idéologiques. L’INED a montré que les femmes aux revenus les plus faibles avaient davantage recours à l’avortement. Nous constatons que la société se désintéresse des situations de détresse des femmes et des couples confrontés à des grossesses difficiles. Tout ce qui prenait en compte ces difficultés a été supprimé progressivement de la loi : critère de détresse, délai de réflexion, présentation des aides et droits aux femmes enceintes. Les femmes sont laissées seules face à cet acte qui est loin d’être anodin, souvent livrées aux pressions masculines. Nous demandons la conduite d’une étude épidémiologique sur les 20 dernières années, qui analyse les causes, les conditions et les conséquences de l’avortement. Ce serait un préalable indispensable à un véritable débat sur l’avortement et à la mise en place d’une politique ambitieuse de prévention de l’IVG. »

PJL bioéthique – Sénat : examen en demi-teinte par la commission spéciale

PJL bioéthique – Sénat : examen en demi-teinte par la commission spéciale

pjl bioéthique au sénat

Alors que le Sénat va examiner en seconde lecture le projet de loi bioéthique début février, la commission spéciale a modifié le texte issu de l’Assemblée, sans pour autant la mettre en cohérence éthique.

Cette nouvelle lecture révèle combien on est loin d’un consensus. Si la commission s’est montrée, comme en première lecture, hésitante sur les extensions de la PMA, elle aboutit à un résultat peu lisible :

  • Prise en charge par la sécurité sociale des PMA pour cause d’infertilité médicalement constatée tout en maintenant l’ouverture de la PMA avec donneur aux femmes sans partenaire masculin privant ainsi les enfants de tout lien paternel ;
  • Levée aléatoire de l’anonymat du don de gamètes selon le bon vouloir du donneur au moment de la demande de l’enfant devenu majeur.
  • Double don de gamètes, congélation ovocytaire sans raison médicale, double filiation maternelle : ces mesures très sensibles adoptées par l’Assemblée sont demeurées en l’état à ce stade.

Concernant la Gestation par autrui (GPA), la commission a, comme en première lecture, interdit la retranscription à l’état civil des enfants nés par GPA à l’étranger d’un acte de l’état civil ou jugement étranger établissant ou faisant apparaître « la filiation d’un enfant né à l’issue d’une convention de gestation pour le compte d’autrui en ce qu’il mentionne comme mère une femme autre que celle qui a accouché ou lorsqu’il mentionne deux pères ».

En revanche, la Commission n’est pas revenue sur l’amendement des députés qui, sous couvert de dérogation, ouvre la possibilité d’organiser la collecte et la conservation des gamètes humains par des établissements à but lucratif. Cette mesure augure un dangereux basculement de la France vers le marché de la procréation, alors qu’elle a toujours été attachée au principe éthique fondamental de non marchandisation de l’être humain et des éléments de son corps.

A nouveau, les sénateurs, comme en première lecture, se sont engagés contre les atteintes à l’intégrité de l’espèce humaine en affirmant l’interdiction de création d’embryons chimères animal-homme et d’embryons humains transgéniques.

Enfin, la Commission est revenue sur l’extension de l’IMG au critère de détresse psychosociale, qui avait provoqué une forte réprobation chez des personnalités de tous bords.

Toutes ces dispositions pourraient encore évoluer avec le débat qui aura lieu en séance à partir du 2 février.

Les mesures contradictoires adoptées par la commission spéciale du Sénat sont le reflet de profondes controverses et injustices du projet de loi. Les sénateurs ont encore l’opportunité de promouvoir une démarche législative cohérente d’avant-garde : une bioéthique qui intègre les enjeux écologiques environnementaux et humains et protège les générations futures de graves injustices.

Un enjeu particulier concerne la question de l’infertilité. Les sénateurs ont supprimé l’article 2bis qui institue un plan national de recherche et de prévention sur l’infertilité arguant que cette disposition de nature réglementaire ne relève pas du législateur. Cependant, il est souhaitable que le gouvernement s’engage sur cette question sanitaire majeure. Le Sénat peut intervenir en séance pour voter la demande d’un rapport annuel sur les mesures de prévention et d’éducation du public, et la coordination en matière de recherche sur la restauration de la fertilité et de protocolisation pour lutter contre toutes les causes d’infertilité, notamment comportementales et environnementales.

Alliance VITA continue activement son travail d’information et d’alerte. Elle appelle à soutenir la mobilisation des 30 et 31 janvier qui aura lieu sur l’ensemble du territoire avec Marchons enfants ! pour demander aux sénateurs de rejeter le projet de loi bioéthique en l’état.

Décryptage du PJL bioéthique :

[Sondage] UNAF : les Français souhaitent avoir plus d’enfants

[Sondage] UNAF : les Français souhaitent avoir plus d’enfants

sondage unaf

La dernière enquête de l’UNAF (Union nationale des associations familiales), parue le 14 janvier 2021, révèle que les Français souhaiteraient avoir plus d’enfants.

Selon un rapport de l’INSEE qui paraîtra bientôt, on compte 100 000 naissances en moins par an depuis dix ans. Nous n’avons pas connu de telle situation depuis 1945. Cela pose un problème pour la question de l’équilibre général de la sécurité sociale en France.

L’étude réalisée montre également que le désir d’enfant est pourtant présent : « Lorsque 9 personnes sur 10 déclarent vouloir, ou avoir voulu, au moins un enfant, et 83% au moins deux, et 36% au moins trois, cela doit inciter les pouvoirs publics et la société à s’interroger sur ce qu’il est possible de faire pour aider ces souhaits à devenir réalité ».

Le sondage précise également : « En moyenne, les personnes interrogées veulent, ou auraient voulu, 2,39 enfants.-soit 0,58 enfant de plus que le nombre d’enfants qu’ils déclarent avoir eus jusqu’à présent.-… et 0,56 enfant de plus que l’indice conjoncturel de fécondité Insee actuel ». L’indicateur de fécondité n’était que de 1,87 en 2019.

Parmi les facteurs bloquant cette réalisation du désir d’enfant, il y aurait les difficultés matérielles et financières des familles ne leur permettant pas de s’agrandir (enjeu de trouver un emploi stable, un logement fixe et décent, etc.). Il y a également l’équilibre difficile entre la vie privée et professionnelle, avec un emploi du temps peu aménageable. Enfin, les politiques publiques de prestations et de prélèvements s’avèrent de moins en moins avantageuses pour les parents, avec des coupes budgétaires importantes et une augmentation du budget pour le logement.

L’UNAF lance régulièrement des enquêtes sur cette problématique et alerte et demande une amélioration de la politique familiale.

PPL IVG : pas adoptée en commission du Sénat, examen en séance le 20 janvier

PPL IVG : pas adoptée en commission du Sénat, examen en séance le 20 janvier

ppl ivg commission sénat

Réunie le mercredi 13 janvier 2021, la commission des affaires sociales du Sénat n’a pas adopté de texte sur la proposition de loi n° 23 (2020-2021), adoptée par l’Assemblée nationale, visant à renforcer « le droit à l’avortement ».

En conséquence, en application du premier alinéa de l’article 42 de la Constitution, la discussion portera en séance le 20 janvier prochain sur le texte de la proposition de loi adoptée par l’Assemblée nationale.

Ce texte prévoit l’allongement des délais de l’avortement de 12 à 14 semaines de grossesse et la suppression de la clause de conscience spécifique à l’IVG pour les personnels soignants, sans proposer aucune mesure de prévention.

Alliance VITA appelle les sénateurs à rejeter ce texte en séance et demande au gouvernement de conduire une étude épidémiologique impartiale sur les causes, les conditions et les conséquences de l’avortement, préalable à l’ouverture d’un débat public sur cette question.

Euthanasie : L’association « Ultime liberté » mise en cause pour trafic de Pentobarbital

Euthanasie : L’association « Ultime liberté » mise en cause pour trafic de Pentobarbital

pentobarbital

Une opération de grande envergure a permis à la gendarmerie d’interpeller une dizaine de trafiquants de Pentobarbital sur le territoire français, le 12 janvier 2021.

Le pentobarbital est un barbiturique qui a été utilisé en anesthésie et comme somnifère (pour ses propriétés hypnotiques). Il est réputé pour entraîner une certaine dépendance. A fortes doses, il provoque un arrêt cardiorespiratoire. En France, il est exclusivement utilisé pour euthanasier les animaux. Pour l’homme, il est interdit depuis 1996. En Suisse et en Belgique, il est autorisé chez l’homme, pour des suicides assistés. Ce produit est également utilisé parfois aux Etats-Unis pour exécuter les condamnés à mort.

L’enquête a été ouverte en 2019 dès la transmission d’une liste des personnes destinataires de ce produit par les autorités américaines. Ce barbiturique est très prisé par les réseaux pro-euthanasie.

Cette vaste opération fait suite à une centaine de perquisitions effectuées par la police le 15 octobre 2019 pour démanteler un trafic de Pentobarbital. 130 flacons de ce produit, pour 135 acheteurs, avaient été saisis. Rappelons que ce produit a été utilisé autrefois par Chantal Sébire pour mettre fin à ses jours.

Les personnes soupçonnées de trafic sont des militants de l’association pro-euthanasie « Ultime liberté ». Ils sont âgés de 60 à 80 ans, sont pour la plupart psychologues, enseignants ou kinésithérapeutes.

Selon Europe 1 : « Le parquet de Paris avait ouvert l’an dernier une information judiciaire pour importation en contrebande de marchandises dangereuses pour la santé publique, exercice illégal de la profession de pharmacien et publicité en faveur de produits ou méthodes permettant de se donner la mort. »