[Podcast] Débat sur l’avortement : Caroline Roux, invitée de Radio Orient

[Podcast] Débat sur l’avortement : Caroline Roux, invitée de Radio Orient

Le 25 janvier 2017, Caroline Roux, déléguée générale adjointe d’Alliance Vita et coordinatrice des services d’écoute, était l’invitée de Nadia Bey, à l’antenne de Radio Orient, pour débattre de l’avortement, 42 ans après le vote de la loi de 1975.

Etaient également invitées à ce débat : Françoise Laurant du Haut Conseil à l’égalité, Danièle Gaudray, membre du HCE et du Planning familial, Akila El Saudy, élue à Drancy et porte-parole du collectif Famille 93 , Marie Allibert, porte-parole d’Osez le Féminisme, Véronique Séhier, co-présidente du Planning familial et Françoise Morvan, présidente de la CLEF (Coordination française pour le lobby européen des femmes). Le thème du débat était « La loi Veil : 42 ans après, entre avancées et régression ? ».


 

1er extrait de l’émission :

Je suis à la fois heureuse et malheureuse. Ce moment d’ambivalence n’est pas bien perçu aujourd’hui dans notre société.”

2ème extrait de l’émission :

Est-ce qu’aujourd’hui en France on peut encore accueillir une grossesse inattendue ?

3ème extrait de l’émission :

On ne peut pas nier  ; sinon, on voit trop de femmes qui n’osent plus en parler ; c’est comme un secret de famille.

 

Pour écouter l’intégralité de l’émission :

1ère partie :

2ème partie :

 

 

 

Médiathèque bioéthique : des vidéos de formation en ligne !

Médiathèque bioéthique : des vidéos de formation en ligne !

 

udv2017

La 12 ème Université de la vie d’Alliance VITA a rassemblé plus de 6000 participants à ce 4ème cycle de formation en visioconférences dans toute la France, mais aussi dans de nombreuses villes à l’étranger, grâce à son réseau de volontaires engagés.

Depuis plus de 10 ans, ce sont plus de 30 000 personnes qui se sont formées aux grands enjeux bioéthiques avec Alliance VITA ! Et chaque année, des centaines d’experts et témoins locaux interviennent dans la majorité des villes qui organisent l’événement.

Alliance VITA a choisi de proposer au plus grand nombre, en libre accès, une médiathèque de l’Université de la vie, qui reprend quelques-unes des interventions d’experts invités et de permanents d’Alliance VITA.

Une manière utile, facile et inédite de se former sur les sujets bioéthiques essentiels et leurs enjeux : la dignité humaine, la procréation, la fin de vie, la souffrance, la famille…

Pour accéder à la médiathèque de l’Université de la vie, cliquer ici.

Tugdual Derville invité au forum européen de bioéthique

Tugdual Derville invité au forum européen de bioéthique

forum européen de bioéthique

Lors de la 7éme édition du Forum Européen de Bioéthique de Strasbourg, dont le thème cette année est « Humain, Post-Humain », Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA et auteur du Temps de l’homme (Plon, 2016) est invité à débattre de cette question : « Naître autrement » ?

Aujourd’hui, on peut naître autrement que jadis, grâce aussi à la médecine qui peut participer à la conception. Se chargera-t-elle un jour de la fabrication complète d’un bébé, depuis la conception jusqu’à la délivrance d’un utérus artificiel ? Telle est la question de la table ronde qui aura lieu ce samedi 4 février de 11h à 13h dans les Salons de l’Aubette, Place Kléber.

Cette table ronde sera diffusée en direct sur Internet et sera donc accessible à tous sur la page internet du forum et sur youtube.

Les débats sont animés par Nadia Aubin, directrice, co-fondatrice du Forum Européen de Bioéthique. Avec Israël Nisand, professeur de gynécologie et président du FEB, Jean-Yves Le Déaut, député, Jean-François Mattei, médecin, pédiatre, ancien ministre de la santé et Catherine Rongières, docteur en médecine, coordinatrice du Comité d’éthique du pôle de gynécologie obstétrique de Strasbourg, coordinatrice du centre d’assistance médicale à la procréation et Pierre Heninger.

Chimères homme-animal : jusqu’où iront les manipulations d’embryons ?

Chimères homme-animal : jusqu’où iront les manipulations d’embryons ?

Chimères homme-animal : jusqu’où iront les manipulations d’embryons ?

 

La revue américaine Cell a publié une étude révélant la création d’embryons chimères par des chercheurs. L’objectif affiché est celui de parvenir à « cultiver » des organes humains à l’intérieur d’animaux, pour obtenir des greffons, par exemple.

La technique utilise d’un côté des cellules souches humaines totipotentes (issues d’embryons humains ou de cellules somatiques reprogrammées) : ce sont des cellules capables de se transformer en n’importe quel tissu et organe. Et de l’autre côté, des embryons animaux, de cochon en l’occurrence dans ces travaux.

Ces cellules humaines ont été « implantées » dans des embryons animaux. C’est ainsi que 2000 embryons « chimériques » ont été fabriqués. Ces « chimères » sont donc des embryons contenant des cellules humaines et des cellules animales. Plus de 150 embryons ont continué à se développer et ont été implantés dans l’utérus de truies porteuses.

schema-chimere-homme-cochon-2

Les chercheurs ont laissé les embryons porc-humains se développer pendant 28 jours (le premier trimestre d’une grossesse de porc) avant que les grossesses soient interrompues et les embryons récupérés. Cette expérience n’a donc pas été menée jusqu’à son terme qui serait la naissance de porcelets « en partie humains ». Cette étude a montré des signes que les cellules humaines commençaient à se transformer en cellules musculaires.

L’équipe d’Izpisua Belmonte a constaté que les cellules souches humaines devaient être injectées exactement au bon stade dans leur propre développement pour qu’elles survivent et deviennent une partie de l’animal en croissance. Car la grossesse du porc dure environ 112 jours, comparativement à neuf mois chez l’homme, ce qui signifie que les cellules embryonnaires se développent à des taux complètement différents.

Des études de ce type ont déjà été menées avec des souris, mais “C’est la première fois que l’on voit des cellules humaines croître à l’intérieur d’un grand animal”, a déclaré le professeur Juan Carlos Izpisua Belmonte, du Salk Institute. Plusieurs objectifs sont avancés par les chercheurs pour réaliser ce type d’études. Par exemple, celui d’ouvrir la voie à l’incubation d’organes humains, génétiquement adaptés à un patient en attente de greffe. Celui de tester de nouveaux médicaments. Egalement, pour étudier certaines pathologies, mieux comprendre le développement embryonnaire ou les différences dans le développement de certains organes.

Pour Juan Carlos Izpisua Belmonte, professeur à l’Institut Salk d’études biologiques à La Jolla, en Californie, principal auteur de ces travaux, « C’est une première étape importante. Le but ultime est de cultiver des tissus ou des organes humains (pancréas, foie, cœur…) chez des animaux comme des truies qui pourront être greffés sans rejet, mais nous en sommes encore loin ».

Pour neutraliser les problèmes de compatibilité immunologique, la modification de l’ADN pourrait entrer aussi en jeu. Pour obtenir des porcelets possédant un pancréas humain, les chercheurs utilisent l’outil CRISPR-Cas9, afin de neutraliser un gène indispensable au développement du pancréas porcin. Ainsi, la greffe d’un pancréas humain fabriqué par une chimère homme-porc pourrait être envisagée pour le traitement d’un diabète grave. Et si les cellules humaines iPS utilisées proviennent des propres cellules du patient, une telle greffe ne nécessiterait pas de traitement immunosuppresseur à vie.

Les questions éthiques soulevées sont nombreuses. L’institut national de santé des États-Unis (NIH) a imposé il y a déjà plus d’un an un moratoire sur le financement de ces expériences controversées.

Le professeur Daniel Garry, cardiologue et responsable d’un projet de chimère dans l’Université du Minnesota, a déclaré que ces techniques : « suscitent une série de questions troublantes, y compris celle de savoir si la progéniture serait plus humaine ou plus porcine, ce qui arriverait si une chimère avait une pensée humaine et s’il était possible pour les cellules humaines de « cannibaliser » l’embryon de porc, ce qui entraînerait une descendance en grande partie humaine et légèrement porcine ».

Pour le Pr John De Vos du département d’ingénierie cellulaire et tissulaire de l’hôpital Saint-Éloi (Montpellier) « il conviendrait de déterminer un pourcentage de contribution humaine dans le cerveau animal qu’il ne faudrait jamais dépasser, en limitant par exemple la présence de neurones d’origine humaine à 1% ».

Il ajoute que plusieurs limites ne devront jamais être franchies. « La première concerne la migration de cellules humaines dans le cerveau de l’animal, car elle pourrait le doter de capacités humaines ». Des moyens ont été imaginés pour éviter ce risque. Un gène essentiel au développement du système nerveux central pourrait être désactivé dans les cellules iPS injectées dans les embryons animaux.

Autre solution envisagée : ces cellules pluripotentes pourraient être déjà orientées pour ne donner naissance qu’à des cellules de l’appareil digestif ou cardiovasculaire, et donc en aucun cas à des neurones. « Il est une autre ligne rouge à ne jamais franchir : la production de gamètes humains par les organes reproducteurs des chimères homme-animal », ajoute le chercheur. Enfin, les animaux présentant des signes extérieurs humains, tel un embryon porcin dont les extrémités ressembleraient à des mains ou à des pieds, devraient être sacrifiés avant leur naissance.

De telles pratiques, qui brouillent la distinction entre les corps humains et animaux ne mettent-elles pas en danger l’identité de l’homme ? Jusqu’où iront les manipulations d’embryons ?

schema-chimere-homme-cochon-2 chimères homme-animal : jusqu’où iront les manipulations d’embryons ?

Suivez-nous sur les réseaux sociaux :

[CP] Délit d’entrave IVG : VITA dénonce un texte redoutable pour la liberté d’expression et la liberté d’information des femmes

[CP] Délit d’entrave IVG : VITA dénonce un texte redoutable pour la liberté d’expression et la liberté d’information des femmes

delitdentraveivg

 

Après avoir échoué à trouver un accord hier en Commission mixte paritaire sur le texte,  les députés viennent de voter une nouvelle version qui cumule les modifications adoptées en première lecture d’une part par les députés, d’autre part par les sénateurs.

A ce stade, on aboutit à un texte redoutable pour la liberté d’expression et la liberté d’information des femmes concernées. Non seulement l’objectivité de l’information est en jeu, mais également toute prévention  des pressions qui incitent à l’IVG, qui sont actuellement niées et passées sous silence. En mélangeant les deux versions, les députés élargissent considérablement le champ d’application du délit. Toute personne « cherchant à s’informer sur une interruption volontaire de grossesse », même en dehors des lieux où s’effectuent les IVG et même si elle n’envisage pas une IVG pour elle-même, pourrait s’estimer victime de pressions. Tout réel débat sur l’avortement serait ainsi censuré.

>> Infographie : retrospective des débats à l’Assemblée et au Sénat sur le Délit d’Entrave à l’IVG <<

Pour Caroline Roux, coordinatrice des services d’écoute d’Alliance VITA :

« Autant le débat que le texte auxquels aboutissent les députés sont surréalistes. En  accompagnant quotidiennement des femmes qui se posent la question de poursuivre une grossesse, nous mesurons combien cette censure de l’information est une grave injustice pour les femmes déjà confrontées à une information publique non objective et tronquée. En effet le gouvernement n’hésite pas à désinformer les femmes sur son propre site officiel en niant la réalité de l’IVG et de ses conséquences. Est-ce qu’une femme qui témoigne des séquelles douloureuses laissées par un avortement va être condamnée pour « dissuasion » ? Ce délit entrave gravement  le droit de s’exprimer librement. Il fragilise tous ceux qui œuvrent pour que les femmes soient librement aidées à éviter l’IVG quand elles le souhaitent, mission sociale que les pouvoirs publics n’assument pas. C’est le vrai scandale qui doit être dénoncé. Aborder la réalité de l’IVG sans cacher ses conséquences, c’est une question de justice et d’humanité. »

Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, annonce :
« Sans réponse du gouvernement à propos de son site officiel dont nous estimons qu’il désinforme les femmes, nous allons lancer une action en justice pour obtenir le retrait de la vidéo de son expert qui nie toute séquelle psychologique à long terme de l’IVG. C’est un scandale, au regard de la vérité, mais surtout un déni très douloureux de ce que vivent certaines femmes. Nous demandons par ailleurs aux candidats de l’élection présidentielle de s’engager formellement contre la dizaine de mesures législatives et réglementaires qui sont venues banaliser le recours à l’IVG, un acte désormais gratuit alors que ceux qui encadrent une grossesse jusqu’à son terme ne le sont pas. Pareille discrimination est très symbolique de la pression pour l’avortement effectuée par le gouvernement. »

Alliance VITA a adressé le 30 novembre 2016 un recours au ministère de la Santé. Par une lettre recommandée adressée à la ministre de la Santé Marisol Touraine, par son avocat Maître Hugues Hourdin, Alliance VITA demande officiellement que soient retirées du site Internet du gouvernement dédié à l’IVG (www.ivg.social-sante.gouv.fr), les informations inexactes ou non objectives sur l’avortement, pouvant induire en erreur les personnes qui consultent ce site. L’association avait lancé la veille une campagne de sensibilisation et de prévention de l’IVG à destination des hommes, en levant le voile sur les malentendus qui persistent sur la sexualité, la contraception et la grossesse ; ils expliquent beaucoup des avortements subis par les femmes à contrecœur, et qui pourraient être évités.