Le TGI de Versailles condamne l’hébergeur d’un site de promotion de la GPA

Le TGI de Versailles condamne l’hébergeur d’un site de promotion de la GPA

decision justice

Le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Versailles, dans une décision du 26 février 2019, a condamné l’hébergeur d’un site Internet espagnol qui faisait en France la promotion de services de Gestation pour autrui (GPA).

Cette décision intervient après le refus du site Internet Subrogalia (société située en Espagne) de supprimer ses contenus à destination de la France. L’association des Juristes pour l’enfance avait en effet, en 2016, réclamé une mise en demeure pour retirer son contenu perçu comme illicite sur le territoire français, la GPA y étant interdite. La société Subrogalia n’ayant pas répondu à cette demande, l’association s’est adressé à l’hébergeur qui a refusé lui aussi de supprimer le contenu du site.

La juridiction compétente a été saisie et le Tribunal de Grande Instance de Versailles a validé la demande de l’association au titre de l’illégalité de l’activité du contenu mais aussi en vérifiant si l’hébergeur de ce site avait pris connaissance de l’illicéité de ce site.

Au terme de cette décision, l’hébergeur est aujourd’hui tenu de suspendre l’hébergement du site Subrogalia.

Inadmissible promotion de l’infanticide

Inadmissible promotion de l’infanticide

Alliance VITA dénonce la médiatisation via le site de reportage Konbini d’une femme qui déclare avoir tué son enfant de trois ans, lourdement handicapé, il y a plus de trente ans.

Pour Caroline Roux, Déléguée générale adjointe d’Alliance VITA :  « Faire publiquement la promotion de l’infanticide est inadmissible. Tous les enfants ont droit à être protégés, tout particulièrement quand ils sont fragilisés par un handicap.  Cette médiatisation constitue une grave insulte envers les personnes handicapées et leurs proches. »

Alliance VITA a développé un service d’écoute spécialisé sur les questions liées à la grande dépendance et à la fin de vie. L’Association est particulièrement sensible aux difficultés liées à la dépendance et à l’épuisement des aidants : «  On peut comprendre que ces parents aient été fragilisés par l’état de leur fils, c’est justement dans ces moments qu’il faut se faire aider. Or cette femme en revendiquant son geste met en danger d’autres enfants et leurs parents, avec un risque d’épidémie comme on l’a vu à partir d’autres reportages publiés sur ce même site », poursuit Caroline Roux.

Il y a quelques mois, le même site diffusait la vidéo d’une autre femme, Jacqueline Jencquel, qui déclarait vouloir mourir par suicide assisté en Suisse en 2020 : elle revendiquait ne pas vouloir dépasser un certain âge pour ne pas trop perdre de capacité. Des personnes handicapées ont dénoncé avec force cette déclaration qui les blessait profondément et constituait une atteinte à leur dignité. Pendant les semaines qui ont suivi, cela a produit une forme d’épidémie de demandes d’information sur le suicide assisté adressée au service SOS Fin de vie, de la part de personnes fragiles psychiquement.

Caroline Roux encourage à participer au Grand Débat national

Caroline Roux encourage à participer au Grand Débat national

Caroline Roux, déléguée générale adjointe et coordinatrice des services d’écoute d’Alliance VITA, était l’invitée de l’émission À la Source, le 28 février 2019, pour encourager à participer au Grand Débat national.

 

Verbatim d’Olivier de Keranflech’

« L’ADMD, une association qui revendique la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté, instrumentalise-t-elle le grand débat national ? C’est en tout cas ce que dénonce Alliance VITA qui a déploré dans un communiqué l’organisation de réunions publiques par cet organisme, labellisé “Grand débat national” où l’on promeut l’euthanasie. C’est pourquoi Alliance VITA s’engage dans le Grand débat national pour porter les réflexions liées à la famille et à la vie. »

Verbatim de Caroline Roux

« Notre objectif est que les plus défavorisés, les plus fragiles puissent être pris en compte dans tous ces débats et sur les sujets qui nous concernent autour de la maternité, de la famille mais aussi dans la grande dépendance et des situations de fin de vie et qui sont importantes à prendre en compte aujourd’hui. Ce sont des préoccupations qui sont remontées dans nos services d’écoute SOS bébé ou SOS fin de vie. C’est ainsi que nous nous sommes emparés du Grand débat national pour faire entendre les voix des plus fragiles dans ce contexte d’arbitrage des finances publiques. »

Vieillissement et discrimination : l’âgisme, un enjeu national et européen

Vieillissement et discrimination : l’âgisme, un enjeu national et européen

personneagee

Des personnalités plaidant la cause des ainés ont publié, le 27 février, leur Charte européenne de l’avancée en âge. Ce texte a pour objectif d’interpeller les candidats aux prochaines élections européennes, qui auront lieu du 23 au 26 mai 2019, pour faire toute leur place aux personnes âgées dans la société.

Les rédacteurs de cette Charte sont des responsables d’associations, des universitaires, des médecins, des personnalités engagées dans les secteurs de l’inclusion et de l’autonomie. Leur leitmotiv est de « lutter contre l’âgisme, comme processus de discrimination et de stigmatisation. »

Parmi les signataires de cette Charte figurent Gregoire Bellut (Collectif Habiter autrement), Edouard de Hennezel (président fondateur du Cercle vulnérabilité et société), Alain Villez (président des Petits Frères des pauvres), etc. Les signataires se sont engagés à titre personnel, sans responsabiliser la structure à laquelle ils appartiennent. Romain Gizolme, directeur de l’AD-PA (Association des Directeurs au service des Personnes Agées) insiste sur le fait que la discrimination due à l’âge est peu connue du grand public « mal connue, sous-estimée, mal repérée, alors que l’âgisme est par exemple très prégnant dans le monde du travail ». Les signataires proposent donc une « refonte du pacte entre les générations » à intégrer dans le programme des candidats aux élections européennes.

De leur côté, 4.000 membres de la Société française de gériatrie et de gérontologie (SFGG) ont signé, le 25 février, une tribune nommée « Nous sommes tous le vieux de quelqu’un ». Ils souhaitent qu’un « jour prochain, comme le sexisme et le racisme, il sera possible de changer les normes sociales. »

Ces appels rejoignent l’action d’Age Platform Europe qui œuvre pour la prise en compte active des personnes âgées dans les politiques européennes. Impliquée également dans les échéances européennes, cette plateforme fait 7 propositions pour une Europe qui intègre tous les âges. En 2010, une Charte Européenne des droits et des responsabilités des personnes âgées nécessitant des soins de longue durée a été élaborée dans le cadre du programme de la Commission européenne Daphné III.

La dépendance, particulièrement la dépendance des personnes âgées, sera un enjeu majeur des prochaines décennies. Certains décrivent la situation des personnes âgées comme une forme d’« euthanasie sociale », évolution d’une société mue par l’utilité et la rentabilité. Promouvoir une culture qui donne toute sa place au grand âge au cœur de la société est essentiel pour la cohésion sociale. Appel également à prendre conscience que le « vieillissement par le haut » ou l’ allongement de l’espérance de vie s’accompagne d’un « vieillissement par le bas » ou l’abaissement de la fécondité quasi général sur toute la planète comme le souligne une étude parue en 2016. On ne peut dissocier ces deux phénomènes dans les politiques futures sans risquer de briser les dynamiques intergénérationnelles de solidarité.

Nouvelles révélations dans la scandaleuse expérimentation des jumelles génétiquement modifiées

Nouvelles révélations dans la scandaleuse expérimentation des jumelles génétiquement modifiées

Nouvelles révélations dans la scandaleuse expérimentation des jumelles génétiquement modifiées

 

L’affaire du scientifique chinois qui a fait naître les premiers bébés génétiquement modifiés par la technique CRISPR-Cas9 se complète de nouveaux éléments.

Lors de son annonce qui avait suscité un tollé mondial, He Jiankui expliquait avoir franchi cette ligne rouge car il poursuivait l’hypothèse de « rendre ces bébés résistants au VIH », en désactivant un gène, le gène CCR5. Ce gène CCR5 code, notamment, pour un récepteur placé sur des cellules du système immunitaire (les lymphocytes). Or, le virus VIH utilise justement ce récepteur pour pénétrer ces cellules et les infecter.

Mais ce gène est impliqué dans d’autres fonctions biologiques, si bien que l’impact de cette modification et les éventuels dégâts collatéraux de cette expérimentation grandeur nature pourraient ne se révéler que petit à petit, en observant le développement des fillettes, véritables cobayes de la technique qui les a créés.

Ce gène CCR5 est aussi impliqué dans les facultés cognitives, il permettrait également d’améliorer la récupération après un accident vasculaire cérébral. Les personnes porteuses d’une mutation génétique nommée ∆32 CCR5, qui empêche le gène de s’exprimer, montreraient de meilleurs résultats scolaires, c’est ce que révèle une étude publiée le 21 février dans la revue Cell. Le magazine scientifique américain MIT Technology Review, de la célèbre Université de Cambridge, le Massachusetts Institute of Technology (MIT) s’est penché sur cette publication et a interrogé Thomas Carmichael, qui a dirigé l’étude. Il estime que le lien avec la réussite scolaire est intéressant mais que de nouvelles études doivent être menées pour confirmer cette corrélation.

Rien ne permet d’affirmer que la véritable intention du scientifique chinois était d’agir sur le cerveau, mais des voix se lèvent pour l’évoquer. Des études de 2016 portant sur les souris montraient le lien entre ce gène et la mémoire et la cognition, ce que He Jiankui ne pouvait méconnaître.

He Jiankui fait l’objet d’une enquête policière et ses travaux ont été suspendus. A ce stade, les enquêtes précisent que le scientifique aurait agi seul, en contrefaisant des documents officiels, une thèse qui avouerait de nombreuses failles dans le système institutionnel chinois.

Bien que la Chine ait annoncé qu’elle allait rédiger une nouvelle réglementation afin de superviser la recherche génétique, de nombreux chercheurs chinois et étrangers soupçonnent le gouvernement chinois d’avoir encouragé financièrement ces travaux.

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