Des tests de "couveuses perfectionnées" évoquent la quête de "l’utérus artificiel"

Des tests de "couveuses perfectionnées" évoquent la quête de "l’utérus artificiel"

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Une équipe de chercheurs dirigée par Alan Flake, de l’hôpital pour enfants de Philadelphie, a publié une étude sur les travaux qu’elle mène sur un système de « couveuse perfectionnée ».

Testé sur des agneaux grands prématurés, l’incubateur complexe mis au point vise à prolonger la gestation dans un milieu aquatique. Il s’agit d’un « circuit fermé », pour limiter les risques d’infection, mimant le liquide amniotique et l’environnement utérin. Des fœtus d’agneaux ont été extraits par césarienne de leur mère après 15 à 16 semaines de gestation et introduits dans l’appareil, constitué d’un sac fermé et transparent. Le cordon ombilical de l’animal est relié à un circuit d’oxygénation du sang (une sorte de placenta artificiel), qui permet aussi de surveiller la teneur en oxygène. « C’est le cœur de l’animal lui-même qui prend en charge la circulation sanguine, ce qui évite des surpressions délétères.  Nous avons été surpris par la qualité de la réponse physiologique des animaux. Les fœtus régulent eux-mêmes les échanges » explique Emily Partridge, auteur de l’article de Nature Communications. Quelques fœtus ont survécu et continué à se développer ex-utero pendant quatre semaines. Puis, les animaux ont été sortis du sac protecteur, les chercheurs ont observé leur capacité à respirer par eux-mêmes à l’air libre avant de les euthanasier pour analyser leurs organes, poumons et cerveau en particulier, car ce sont les organes qui souffrent le plus de la grande prématurité. Leur état était semblable à celui retrouvé chez un fœtus du même stade ayant continué sa gestation dans des conditions normales.

Ce n’est pas la première fois que ce genre d’étude est mené, mais c’est la première fois qu’un système externe parvient à maintenir les fonctions vitales et à assurer le développement d’un fœtus animal pendant aussi longtemps.

L’instigateur de ces travaux explique que l’objectif qu’il poursuit est de mettre au point un incubateur qui mime au plus près la physiologie d’un utérus, pour améliorer les chances de survie sans séquelles des bébés nés très grands prématurés.  Les chercheurs estiment que le stade de gestation de ces agneaux équivaut à celui de 22 à 24 semaines chez l’humain. Pour le professeur Alan Flake, la prochaine étape consistera à adapter le système pour les bébés humains prématurés. Selon le chirurgien foetal: « les essais cliniques pourraient commencer dans moins de cinq ans. D’ici 10 ans, cela pourrait devenir une pratique de routine de placer les nourrissons extrêmement prématurés dans ce type d’utérus artificiel pendant un mois avant qu’ils ne soient déplacés dans des couveuses conventionnelles à environ 28 semaines ».

Pour Blanche Streb, directrice des études d’Alliance VITA :

« Les immaturités nombreuses et complexes de ces tout petits patients rendent leur prise en charge en service de réanimation néonatale intense, compliquée et parfois périlleuse. Traverser l’étape de la très grande prématurité sollicite un personnel expérimenté, dévoué, des soins sophistiqués tout en favorisant la proximité avec les parents, dont la présence et le contact sont reconnus comme essentiels pour l’enfant. Ainsi, il faut saluer les efforts constamment mis en œuvre pour tenter d’améliorer le confort, les chances de survie et l’espoir de limiter les séquelles que la grande prématurité peut engendrer. Dans cette étude, le stade de développement pulmonaire d’un agneau ou d’un être humain n’est pas un critère suffisant pour ‘comparer’ l’évolution d’une grossesse humaine et une gestation animale. Outre les innombrables particularités physiologiques humaines, l’impact psychologique ne peut être écarté. Ces recherches ne concernent que la dernière partie de la grossesse, à partir d’un stade de viabilité fœtale. Nous sommes encore très loin de la perspective d’un utérus artificiel qui pourrait prendre en charge une grossesse dans sa totalité. Mais ces travaux y concourent et nous questionnent sur la frontière ténue entre soin et acharnement thérapeutique. Les recherches menées dans une perspective d’amélioration de la prise en charge des grands prématurés pourraient servir des desseins moins glorieux : la « quête de l’utérus artificiel ».

Pour Henri Atlan, auteur d’un ouvrage sur le sujet, « il ne s’agit pas d’un utérus artificiel au sens où toute la grossesse serait conduite ex utero. Il s’agit plutôt d’une couveuse perfectionnée pour très grands prématurés. ». Pour lui, « il faut se garder de tout acharnement procréatique » et attendre d’avoir plus de recul sur les animaux adultes avant de passer à une éventuelle application à l’homme.

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Source de l’image : Children’s Hospital of Philadelphia

Hausse continue des euthanasies aux Pays-Bas en 2016

Hausse continue des euthanasies aux Pays-Bas en 2016

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Le rapport annuel des commissions régionales de contrôle de l’euthanasie néerlandaise a rendu public le nombre d’euthanasies pratiquées en 2016. En hausse de 10% encore, ce chiffre a triplé depuis la légalisation en 2002.

6091 cas ont été déclarés, soit 575 de plus que l’année précédente, représentant 4 % du nombre total de décès aux Pays-Bas.  216 sont répertoriés comme suicides assistés (le patient s’administre lui-même la dose létale). Les Pays-Bas enregistraient moins de 2000 euthanasies en 2002, environ 4000 en 2012, et 2000 de plus en 2016.

L’Institut européen de bioéthique a analysé en détail les évolutions selon les pathologies, soulignant l’augmentation des euthanasies pour des personnes démentes, souffrant de troubles psychiatriques ou de multiples pathologies dues à l’âge. 

Le droit néerlandais dispose que la demande d’euthanasie ne serait recevable que dans les cas où le patient souffre de manière insupportable et sans perspective d’amélioration, et si le patient a « mûrement réfléchi » cette demande. Pourtant, malgré ces critères, on déplore l’euthanasie de personnes souffrant de pathologies variées, notamment de cas de troubles psychiatriques. Face à cette dérive, une pétition a déjà été signée, en une semaine, par 350 médecins néerlandais qui refusent l’euthanasie pour les personnes démentes. A l’automne dernier, les Pays-Bas ont discuté une loi autorisant l’aide au suicide pour les personnes âgées qui ont le sentiment d’avoir « accompli » leur vie, même si elles sont en parfaite santé.

Plusieurs partis de l’opposition ont critiqué le projet de loi, craignant qu’un éventuel texte conduise à « une pression sur les autres personnes âgées qui vont se sentir de trop dans la communauté ». Certains Néerlandais éprouvent la même inquiétude évoquant « les personnes fragiles, solitaires, désespérées ». Le Professeur Theo de Boer, un universitaire néerlandais, défenseur de la loi sur l’euthanasie a complètement changé de cap. Il regrette la multiplication des cas de suicide assisté dans son pays ; il déplore aussi que l’euthanasie concerne de plus en plus de catégories de malades, y compris les personnes atteintes de démence et de dépression. “Légaliser le suicide assisté est une pente glissante vers une pratique généralisée de meurtres de personnes malades“.

Rappelons que le Comité des droits de l’homme de l’ONU s’est inquiété, dès 2009, du nombre élevé de cas d’euthanasies et de suicides assistés, demandant instamment aux Pays-Bas de réviser leur législation.

Pour Alliance VITA,  les dispositions mises en place en 2002, sont régulièrement sujettes à interprétations, et les quelques digues sont en train de sauter les unes après les autres. Face aux surenchères de demandes et revendications, la société hollandaise commence à réagir. Il est indigne d’une société de n’avoir que le suicide à proposer comme solution aux difficultés des personnes.

Trisomie 21 non dépistée : le CHU de Limoges condamné

Trisomie 21 non dépistée : le CHU de Limoges condamné

trisomie 21

Le CHU de Limoges a été condamné le 20 avril 2017 pour ne pas avoir dépisté la trisomie 21 d’une petite fille avant sa naissance en 2010.

Les parents d’une petite fille, Maylis, née porteuse d’une Trisomie 21, tentaient depuis plusieurs années de faire reconnaître la responsabilité de l’hôpital. Ils reprochaient au médecin de ne pas avoir dépisté le handicap de leur enfant avant la naissance, comme cela a été détaillé lors de l’audience du 30 mars dernier.

Le tribunal a estimé que la mère n’a eu ni la possibilité « d’exercer son choix de recourir à une interruption médicale de grossesse », ni de « se préparer à l’arrivée d’un bébé atteint de trisomie 21 ». Le centre hospitalier universitaire a été condamné à verser 50.000 euros à la mère et 30.000 euros au père.

Pour le docteur Xavier Mirabel, conseiller médical d’Alliance VITA :

«  La justice valide la réussite obligatoire de la sélection prénatale des enfants non conformes. Comme je le soulignais déjà à l’issue de l’audience du 30 mars, n’est-il pas choquant que, au prétexte que le handicap aurait pu être décelé in-utero, ce qui aurait pu conduire à un avortement, des familles soient aidées plus que celles dont les enfants souffrent d’un handicap non décelable avant la naissance ? Quant à la « perte de chance de pouvoir recourir à une interruption médicale de grossesse », comment ne pas voir ici une affirmation d’une violence extrême? »

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Pour aller plus loin :

[Podcast] Chronique de Xavier Mirabel 11 avril 2017 « Le retour du préjudice de n’avoir pas pu avorter »

Pilule sans ordonnance, fuite en avant ?

Pilule sans ordonnance, fuite en avant ?

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Un collectif intitulé “Libérez ma pilule” a publié le 17 avril 2017 une lettre ouverte à l’adresse des laboratoires pharmaceutiques, de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et de l’Agence européenne du médicament (EMA),  pour demander la mise sur le marché d’une pilule contraceptive sans ordonnance.

Cette mesure concernerait uniquement les contraceptifs à base de progestatifs. Celles-ci comportent moins de contre-indications médicales que les pilules oestro-progestatives, notamment celles de 3e et 4e génération. Ces dernières ont fait l’objet d’une importante polémique et de plaintes aboutissant à leur déremboursement en 2013 en raison des risques de phlébites et de complications vasculaires.

Leur revendication, également portée par une pétition, part de leur constat « qu’en Europe et en France cette avancée pour le droit des femmes à disposer d’un accès facilité à la contraception est au point mort ». Selon eux, sans avoir à consulter un gynécologue ou un médecin généraliste, « les femmes devraient avoir accès à la pilule chez leur pharmacien, qui déterminerait grâce à un questionnaire pré-établi si la patiente présente un risque ». Cette revendication s’appuie sur l’exemple de certains pays où cette pratique est déjà possible ainsi que sur l’argument du Collège américain des Gynécologues Obstétriciens qui a recommandé d’autoriser la vente des pilules contraceptives sans ordonnance depuis 2012.

Ce soi-disant Collectif se présente comme composé de professionnels de santé, du Planning familial et de féministes. Parmi les signataires, nombre d’entre eux étaient de ceux qui s’étaient élevés vigoureusement contre la clause de conscience des pharmaciens, discutée au sein de l’Ordre, comme le « Collectif de pharmaciens contre la clause de conscience » créé pour l’évènement, sans porte-parole, et dont les membres se décrivent comme des « twittos signataires », en majorité anonymes ou sous pseudonymes.

Cette pétition militante a même été relayée par le Ministre des droits des femmes, Laurence Rossignol.

Derrière cette constante fuite en avant, des questions se posent. La prise d’une contraception orale dans la durée n’est pas un geste anodin. Y recourir sans passer par un contact avec un gynécologue ou un médecin risque de priver les femmes, et notamment les plus jeunes, d’un suivi approprié et de conseils de prévention. De plus, la pilule est un médicament, il présente donc à ce titre des possibilités d’effets secondaires non négligeables. Selon l’Ined, 72% des femmes qui avortent suivaient une méthode de contraception quand elles ont découvert leur grossesse. Face à ce constat, banaliser la contraception en la déconnectant d’un suivi médical régulier ne semble pas être une réponse appropriée.

Pour le Professeur Geneviève Plu-Bureau du Collège national des gynécologues et obstétriciens français, « la consultation pour contraception chez la jeune fille de 15 à 18 ans a été revalorisée car c’est une consultation complexe », souligne la spécialiste qui rappelle par ailleurs que « seuls les contraceptifs de longue durée d’action comme le stérilet ou l’implant contraceptif ont prouvé leur efficacité sur la diminution du nombre de grossesses non désirées ».

« C’est une fausse bonne idée » pour le Pr Philippe Deruelle, secrétaire général du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF) qui pointe par ailleurs les limites de la pilule progestative. Si elle n’entraîne pas d’effets secondaires, sa prise est plus contraignante et surtout, elle est associée à des problèmes de tolérance, en particulier elle peut avoir un impact sur la sexualité et provoquer des saignements. “Ce n’est pas anodin. Avoir des saignements aléatoires tout au long du mois peut être source d’inquiétudes pour les femmes. Ce serait donc à la fois une perte de choix et d’accompagnement.” Quant au rôle accru des pharmaciens, Philippe Deruelle trouve que cela manquerait terriblement d’empathie. “C’est contradictoire. D’un côté, on voit depuis quelque temps que les femmes ont davantage besoin d’être écoutées, on l’a vu notamment avec les critiques émises avec le #paietonuterus. Et d’un autre côté, on leur propose une consultation sur un bout de comptoir, ce n’est pas sérieux… On ne peut pas faire une prescription robotisée sans un minimum d’échanges. Une bonne consultation, c’est une consultation discutée.”

Le 5 mai 2017,la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale (FNCGM) s'est déclarée opposée à l'idée de cette autorisation.

La FNCGM est l’instance nationale de représentation des collèges régionaux de gynécologie, elle en regroupe 11 à l’échelon national et compte environ 2.000 membres. Pour la FNCGM, « Une pilule, qu’elle soit progestative ou non, est un médicament (…) Choisir une pilule adaptée ne se fait pas sous les conseils d’une maman, d’une copine ou d’un pharmacien en quelques minutes. Il est impensable qu’une jeune femme puisse exposer toutes ses interrogations au sujet des effets indésirables ou encore de la sexualité derrière le comptoir d’une pharmacie.

Cette dernière a rappelé qu’il n’est pas nécessaire de retourner chez son gynécologue uniquement pour obtenir une nouvelle ordonnance. Pour éviter toute interruption de traitement entre deux consultations, les pharmaciens peuvent en effet renouveler une ordonnance de pilule datant de moins d’un an, pour une durée supplémentaire de 6 mois maximum.

L’implant de stérilisation « Essure® » au cœur d’une vive polémique

L’implant de stérilisation « Essure® » au cœur d’une vive polémique

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Il s’agit d’un petit implant métallique en forme de ressort qui est inséré dans les trompes. L’inflammation et la cicatrisation qu’il induit obstruent les trompes et aboutissent théoriquement à une stérilisation définitive de la femme.

De très nombreux effets indésirables ont été rapportés : migration de l’implant, perforation d’organes, douleurs. Une plainte a été déposée en décembre 2016 par deux patientes, et une trentaine de dossiers seraient en cours de constitution contre le laboratoire Bayer qui commercialise en France cet implant. C’est pourquoi l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a  créé un Comité Scientifique Spécialisé Temporaire (CSST) constitué d’experts indépendants multidisciplinaires et chargé de donner un avis sur le rapport bénéfice/risque du dispositif.

Dans ce cadre, plusieurs structures ont été auditionnées, dont l’association RESIST (Réseau d’Entraide Soutien et Information sur la Stérilisation Tubulaire), qui appelle les femmes à ne pas y recourir au nom du principe de précaution. 1200 femmes portant cet implant se sont rassemblées dans cette association pour obtenir des réponses. Elles échangent informations et témoignages sur les effets secondaires de cette stérilisation tubaire et ont partagé les résultats d’une enquête menée parmi les adhérentes. Aux Etats-Unis aussi, les femmes victimes d’effets indésirables se sont rassemblées en Collectif. L’Agence américaine des produits alimentaires et médicaments (FDA) a reçu 9 970 plaintes.

Ont également été auditionnés le Planning Familial et l’Association Nationale des Centres d’IVG et de Contraception (ANCIC), qui se sont prononcés contre le retrait du marché de ce dispositif.

Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) a aussi été entendu lors de ces auditions. Le gynécologue Olivier Graesslin a suggéré que la radio effectuée trois mois après l’implantation soit systématiquement doublée d’une échographie, et il a suggéré la mise en place d’une «fiche technique» sur le retrait d’Essure et d’un répertoire de gynécologues «experts» dans toute la France.

Selon l’Agence du médicament (ANSM), 140.000 implants Essure ont été vendus en France depuis 2011, soit un peu plus de 20.000 par an. 40% du marché mondial est réalisé en France.

Dans un bilan exposé ce 19 avril 2017, l’ANSM rapporte que plus de 1000 femmes ont été confrontées à un dysfonctionnement de l’implant ou à la survenue d’effets indésirables entre 2003 et février 2017.

682 problèmes au cours de l’intervention ont été signalés (casse ou non déploiement de ce petit implant en forme de ressort…), tandis que 457 incidents sont survenus ultérieurement. Parmi les incidents après l’implantation, 138 étaient mécaniques (migration de l’implant, perforation d’organes…), 249 de type gynécologique (saignements et douleurs dans la région abdominale) et 281 d’une autre nature (autre type de douleur, forte fatigue, réaction allergique, dépression…).

40 survenues de grossesse ont également été rapportées.

Brigitte Heuls, directrice des dispositifs médicaux thérapeutiques à l’ANSM, reconnaît que ces chiffres sur les dysfonctionnements ou effets secondaires sont peut-être sous-estimés, puisqu’ils sont basés uniquement sur les événements signalés à l’ANSM. De ce fait, la vigilance sur ce matériel “présente quelques limites“, a-t-elle souligné.

Pour les plaintes en cours, une décision du juge des référés du tribunal de grande instance de Bobigny (Seine-Saint Denis) est attendue le 5 mai.

A l’issue d’une seule journée de travail, les experts du CSST ont rendu leurs premières conclusions. Ils concluent qu’il n’est pas nécessaire de modifier la réglementation sur ce dispositif car les données disponibles ne remettent “pas en cause la balance bénéfice/risques favorable de l’implant Essure” et recommandent juste « de mieux informer les femmes envisageant cette méthode des risques et des possibilités d’échec, afin de permettre une décision éclairée ».