CRISPR-Cas9 : des recherches encourageantes sur le VIH

CRISPR-Cas9 : des recherches encourageantes sur le VIH

CRISPR-Cas9 : des recherches encourageantes sur le VIH

 

Le 3 mai 2017, une équipe américaine a publié une étude dans la revue Molecular Therapy qui laisse entrevoir de nouvelles perspectives de recherche dans la lutte contre la réplication du VIH chez les personnes contaminées et dans le traitement du syndrome d’immunodéficience acquise (sida).

Fin 2015, 36,7 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde, selon les chiffres de l’OMS. Si les traitements existants aujourd’hui permettent de limiter la propagation du virus dans l’organisme, il n’existe pas à ce jour de traitement pour éradiquer totalement le virus ou guérir du sida, qui est l’ensemble des symptômes consécutifs à la destruction de cellules du système immunitaire par le VIH.

Des chercheurs sont parvenus à retirer le VIH présent dans des cellules de souris en ayant recours à la technique de génie génétique CRISPR-Cas9 pour couper les fragments d’ADN modifiés par le virus. En plus de l’éradiquer du génome de ces souris infectées, les scientifiques ont réussi à diminuer fortement la réplication du virus dans les trois groupes de souris constitués pour l’expérience (un groupe infecté par un virus analogue au VIH humain, un groupe ayant reçu des injections de cellules humaines touchées par le VIH, et un groupe de souris « transgéniques » également contaminées).

Des résultats jugés « potentiellement intéressants » par le professeur Olivier Schwartz, responsable de structure à l’Institut Pasteur. Mais selon lui, « Il faut éviter d’en tirer des conclusions prématurées quant à un traitement chez l’homme. (…) La quantité d’ARN viral éliminée est insuffisante pour parler de guérison. Quant à imaginer qu’une stratégie thérapeutique pour accéder à ces pernicieuses cellules dormantes voie le jour grâce à CRISPR-Cas9 ? C’est difficile à estimer ».

Pour le Dr Kamel Khalili, l’un des coauteurs de l’étude :  « La prochaine étape de nos travaux est de répéter ces résultats chez des primates qui sont les modèles animaux fiables pour étudier l’infection par le VIH ».

crispr-cas9 : des recherches encourageantes sur le vih

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Autorisation du Dépistage prénatal par prise de sang maternel : la pression eugénique s’intensifie

Autorisation du Dépistage prénatal par prise de sang maternel : la pression eugénique s’intensifie

fotolia testsanguin

Le « Dépistage Prénatal Non Invasif » (DPNI) , réalisé à partir d’ADN fœtal libre circulant dans le sang maternel, a été intégré à la liste des examens de diagnostic de la trisomie 21 pendant la grossesse,  par décret paru le 7 mai au Journal officiel. L’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) a déjà annoncé la généralisation de ce test dans tous ses établissements pour les grossesses à risque.

Jusqu’à présent, ce test était à l’étude et n’était pas encore légalisé en France. Actuellement, le dépistage de la trisomie se fait en plusieurs étapes : tout d’abord, des examens échographiques permettent de mesurer la « clarté nucale », puis on combine cette mesure indicative avec l’utilisation de marqueurs sériques. Ces examens évaluent un facteur de risque, le diagnostic définitif étant effectué par amniocentèse. Cette procédure consiste en un prélèvement de liquide amniotique, méthode dite invasive, contraignante pour la mère, mais aussi risquée pour le foetus et pouvant provoquer des fausses couches (environ 1 % des cas). Présentée comme une méthode alliant dépistage et diagnostic par une simple prise de sang de la mère et abaissant le recours à  l’amniocentèse, le DPNI ne l’évite pas pour autant pour vérifier qu’il ne s’agit pas de faux négatif.

Depuis le 2 mai 2017, l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) a annoncé la généralisation de cette pratique dans ses hôpitaux alors même que la Haute Autorité de Santé n’a pas rendu d’avis définitif sur les aspects éthiques de ces tests. Le DPNI n’est pas pris en charge par la sécurité sociale mais l’AP-HP le propose gratuitement « via un financement du ministère de la Santé ». En France, ce service est proposé par les laboratoires Cerba et Biomnis pour le prix de 390 €.

Dans son avis rendu en 2013, le CCNE soulignait qu’il « demeurait une interrogation éthique sur la manière dont la société accueillera et accompagnera celles et ceux, qui de moins en moins nombreux, continueraient de naître porteurs de ce handicap. »

Pour Caroline Roux, coordinatrice des services d’écoute d’Alliance VITA :

« Ce type de test par simple prise de sang de la mère ne va faire qu’accroître la pression qu’exercent la médecine et l’Etat pour le dépistage de la trisomie 21.  Nous constatons qu’un grand nombre de grossesses sont devenues d’autant plus anxiogènes que ces diagnostics ne s’accompagnent pas de propositions de traitement ou de soins. Les parents sont mis en demeure de « prendre une décision » alors qu’il s’agit de la vie de l’enfant qu’ils attendent. Actuellement, 96% des fœtus diagnostiqués trisomiques sont avortés, aboutissant à une forme d’eugénisme. On est abasourdi de découvrir que les hôpitaux parisiens ont décidé de généraliser le DPNI, financé par le ministère de la Santé in extremis, à quelques jours du changement de gouvernement. Inéluctablement, cette véritable traque aux enfants trisomiques ne manquera pas de s’étendre à d’autres maladies génétiques. Dépister pour éliminer les petits patients au lieu de chercher à les soigner et à soutenir leur famille constitue une injustice inouïe et une grave régression scientifique, sociale et humaine.  »

Coma artificiel : elle se réveille et raconte ce qu’elle a entendu

Coma artificiel : elle se réveille et raconte ce qu’elle a entendu


coma

Une femme de 40 ans, Jennyfer, plongée dans le coma le 14 mars 2015, suite à un arrêt cardiaque, s’est réveillée et raconte qu’elle a entendu la conversation du médecin.

Le 14 mars 2015, Jenny est prise de douleurs intenses et va voir son médecin en urgence : il diagnostique un syndrome de Guillain-Barré et l’envoie à l’hôpital avec un courrier. A l’hôpital, le médecin qui la prend en charge ne tient pas compte de ce courrier et fait un tout autre diagnostic, une angine de poitrine, pour laquelle il commence un traitement. Mais peu de temps après, la respiration de Jenny s’arrête et elle fait un arrêt cardiaque.

Placée sous appareil respiratoire dans un coma artificiel, elle ne répond plus à aucun stimulus et le pronostic du médecin est très pessimiste. Il conclue qu’elle n’a aucune chance de s’en sortir et qu’elle « sera un légume toute sa vie ». Le médecin est prêt à « débrancher » Jenny, mais son mari n’accepte pas cette décision.

Jenny raconte que, dans son coma, elle arrivait à entendre les discussions autour d’elle, dont une qui l’a particulièrement traumatisée : le médecin racontait à son mari que plus rien ne pouvait être fait, qu’il fallait la débrancher. Son mari John a refusé, malgré ce que Jenny avait dit : «  J’avais toujours dit à mon époux que, si je devais finir ainsi, il fallait me tuer. Je le remercie de ne pas m’avoir écoutée  ».

Jenny a effectivement été traitée pour le syndrome de Guillain-Barré lorsque l’hôpital a refait le diagnostic. Elle a recouvré pratiquement toutes ses capacités. Le couple a décidé de porter plainte contre l’hôpital qui avait égaré la lettre du médecin traitant et une enquête a été lancée afin de déterminer les responsabilités.

On se souvient de cas plus ou moins analogues de personnes plongées dans le coma qui se sont réveillées au bout de quelque temps. On peut citer, entre autres, le cas, en octobre 2016, de cette jeune étudiante britannique de 22 ans, restée dans le coma plus de 20 jours et qui a été sauvée en bougeant un orteil ou encore, en 2015, ce jeune Espagnol sorti du coma 11 ans après un accident, sans oublier le témoignage bouleversant d’Angèle Liéby raconté dans son livre « Une larme m’a sauvée »

Italie : un bébé au cœur d’un sordide commerce

Italie : un bébé au cœur d’un sordide commerce

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Une Italienne a rendu un bébé qu’elle avait acheté 20.000€ parce qu’il était métis.

En Italie, une femme de 35 ans, qui avait fait plusieurs fausses couches et n’arrivait pas à avoir d’enfant, et dont le mari est actuellement en prison, a acheté un nouveau-né à une jeune Roumaine pour 20.000€. La mère biologique ne souhaitait pas garder cette petite fille, née d’une courte relation avec un homme d’origine malienne.

Afin d’acquérir l’enfant, l’Italienne a simulé sa grossesse, en utilisant notamment des « faux ventres » en latex achetés sur internet. Mais elle a finalement rendu le bébé à sa mère, parce qu’il était métis, et elle craignait de ne pouvoir expliquer à sa famille la couleur de peau de l’enfant.

C’est un agent d’état-civil qui a prévenu la police :  les deux femmes lui avaient demandé par téléphone comment faire enregistrer l’acte de naissance d’un bébé né à domicile, mais ces dernières ne s’étaient pas présentées au rendez-vous. Les deux femmes ont été arrêtées, ainsi qu’un homme qui aurait servi d’intermédiaire. L’enfant a été placé en attendant une adoption ou une reconnaissance de son père.

Ce scandale fait écho à un autre fait divers dramatique aux USA. Deux Américaines ayant eu recours à une procréation assistée avaient porté plainte en 2015 contre une banque de sperme. Une employée avait confondu des fioles d’un donneur blanc aux yeux bleus avec un donneur afro-américain et le bébé né était métis. Les deux femmes ont gardé l’enfant et ont obtenu des dommages et intérêts.