[CP] François-Xavier Pérès, président d’Alliance VITA pour 4 ans de plus

[CP] François-Xavier Pérès, président d’Alliance VITA pour 4 ans de plus

Au terme d’un processus électoral qui a commencé lors d’un week-end du Conseil VITA les 17 et 18 mars derniers et s’est achevé le dimanche 29 avril par un vote final, François-Xavier Pérès a été réélu président d’Alliance VITA. Il va donc effectuer un second mandat de quatre ans, correspondant à la fin du quinquennat de l’actuel président de la République. François-Xavier Pérès avait été élu président de VITA une première fois en 2014.

Le Conseil VITA compte une centaine de membres ; il est composé des délégués départementaux, des responsables régionaux et des experts de VITA auxquels s’adjoignent les membres de l’équipe de permanents de l’association, dont le délégué général est Tugdual Derville.

François-Xavier Pérès, 37 ans, a rejoint l’équipe VITA de Montauban (82) en 2010. En 2012, il accepte la responsabilité de délégué de Loire-Atlantique, à l’occasion d’une mutation dans ce département. Marié, père de 3 enfants, il exerce son activité professionnelle de ressources humaines dans le domaine de la gestion des risques.

En conclusion de l’Université de la vie 2018 d’Alliance VITA, qui a rassemblé 7300 personnes en visioconférence dans 140 salles, François-Xavier Pérès avait déclaré : « Il n’y a pas de bonne raison de s’exclure de l’engagement en faveur de la vie et de la dignité de l’homme. Cet engagement n’est pas réservé aux partis politiques, aux comités d’éthique ou encore aux soignants. Nous sommes tous concernés, là où nous vivons et travaillons… Partout, c’est une question de justice et d’humanité. »

Dépendance : le CESE appelle à un grand débat public

Dépendance : le CESE appelle à un grand débat public

Dépendance : le CESE appelle à un grand débat public

 

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a appelé le gouvernement à lancer un grand débat public sur la dépendance, dans un avis remis à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, le 24 avril.

Le CESE s’est auto-saisi de la question du vieillissement et de la dépendance, en pleine crise sur le personnel des maisons de retraite, qui a abouti au vote d’un avis, intitulé « Vieillir dans la dignité », assorti de quinze recommandations lors de son assemblée plénière du 24 avril. Alors que les personnels des EHPAD sont en grande souffrance à cause du manque d’effectif et de conditions de travail dégradées, le CESE reprend notamment la recommandation-phare d’une mission parlementaire qui est de doubler les effectifs d’aides-soignants et infirmiers d’ici quatre ans.

L’offre d’hébergement et de services pour personnes âgées « n’est pas adaptée aux besoins et aux attentes », souligne ce rapport. Il convient « d’ouvrir sans tarder un large débat public sur les sources de financement de la prise en charge collective de la perte d’autonomie », estime le CESE parmi 15 recommandations de cet avis. Le CESE recommande également de réunir l’ensemble des acteurs du secteur pour « déterminer les grands principes d’un financement solvable et pérenne des services d’aide à domicile ».

Il suggère de réaliser des études pour mieux cerner “les disparités sociales et territoriales dans les plans d’aide” octroyés par les départements, afin de rapprocher les niveaux de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA).

Enfin, l’avis met l’accent sur la nécessité de la prévention de la perte d’autonomie, « tout au long de la vie » et « notamment au travail » afin de « limiter ou de retarder les effets liés au vieillissement ». Le CESE recommande également de « lever très rapidement » les obstacles à l’utilisation des dispositifs de répit créés pour les aidants. Le rapport insiste également sur le maintien du lien social et la lutte contre l’isolement.

L’ensemble des préconisations contribue positivement à la large réflexion entreprise depuis plusieurs mois en France sur la prise en charge du vieillissement. En revanche, cette position du CESE est fragilisée par un récent avis sur la fin de vie, hautement controversé, qui préconisait de légaliser l’euthanasie, en l’assimilant à un soin.

En effet, comme le soulignait Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA* : « Il y a aujourd’hui des personnes âgées qui sont en marge de la société ; quelle tentation pour nous de considérer que leur vie ne vaut pas la peine d’être vécue !

Lorsqu’elles entrent dans un processus de glissement, quelle tentation d’utiliser des moyens pour qu’enfin elles puissent être « débarrassées » de cette vie qui leur pèserait trop ! C’est un énorme risque ! C’est dans les moments les plus difficiles que le fait de savoir qu’on ne passera pas à l’acte nous oblige à une solidarité beaucoup plus inventive que celle de procédés expéditifs. »

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* Extrait du discours prononcé lors de la Table ronde sur la fin de vie organisée par la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, le 18 avril 2018

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Grande-Bretagne : bataille judiciaire autour de l’arrêt des traitements du jeune Alfie Evans

Grande-Bretagne : bataille judiciaire autour de l’arrêt des traitements du jeune Alfie Evans

soinsintensifs

L’arrêt des traitements ordonné par la justice britannique du jeune Alfie Evans âgé de 23 mois, a été exécuté dans la soirée du 23 avril 2018 : ses parents ont déposé un recours en urgence pour qu’il soit transféré à Rome, l’état italien acceptant de le prendre en charge.

Né le 9 mai 2016 et atteint d’une maladie neurodégénérative mal identifiée, le petit garçon est présenté comme étant dans un état semi végétatif depuis qu’il a été pris en charge à l’hôpital pour enfants Alder Hay de Liverpool et placé sous respiration artificielle.  Les jeunes parents ont fait plusieurs recours en justice ces derniers mois, en s’opposant à l’arrêt des traitements demandé par l’hôpital. La Cour d’appel, la Cour suprême de Londres et la Haute cour de Justice ont donné raison à l’Hôpital de Liverpool considérant que ce dernier « doit être libre d’effectuer ce qui a été établi être le meilleur dans l’intérêt d’Alfie ». La Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) saisie par les parents est allée dans le même sens, rejetant la requête des parents.

Devant l’imminence de la décision de la justice britannique de mettre fin à l’assistance respiratoire du petit garçon, plusieurs personnalités se sont impliquées ces derniers jours dont le Pape François ou encore le président du parlement européen Antonio Tajani. L’État italien s’est dit prêt à poursuivre les soins en le prenant en charge dans un hôpital romain, accordant la nationalité italienne à Alfie.

Après 9 heures d’arrêt de l’assistance respiratoire, le petit garçon continuait à respirer naturellement : il a été hydraté et a reçu de l’oxygène le matin.  L’avocat des parents a requis un nouveau recours en urgence le mardi 24 avril, demandant que l’enfant soit transféré en Italie. Les médecins de l’hôpital de Liverpool au cours de l’audience demeuraient prudents sur une possibilité de transfert à très court terme étant donné l’état médical du petit patient. Puis dans la soirée, la justice britannique se prononçait contre le transfert en Italie mais considérait la possibilité que les parents reprennent l’enfant à leur domicile.

Une nouvelle audition doit avoir lieu le mercredi 25 avril après-midi.

Cette affaire rappelle un autre cas douloureux, celui du petit Charlie Gard, décédé le 21 juillet 2017, dont les parents s’étaient opposés à l’arrêt des soins et avaient finalement accepté que l’assistance respiratoire de leur bébé soit retirée après d’ultimes examens médicaux.

 

Mise à jour du 27 avril 2018 :

 

Le jeudi 26 avril dans la soirée, Tom Evans, le père du petit garçon a fait une déclaration publique, souhaitant mettre un coup d’arrêt à la surmédiatisation nationale et internationale de la situation d’Alfie. Il remercie pour tous les soutiens reçus, notamment de la Pologne et de l’Italie. Il exprime également toute sa reconnaissance pour les professionnels de l’hôpital qui accompagnent son fils, assurant qu’ils vont œuvrer ensemble pour assurer un accompagnement médical qui respecte la dignité et le confort du petit patient.

 

Mise à jour du 29 avril 2018 :

 

Les parents d’Alfie Evans ont annoncé le décès de leur fils, survenu ce samedi matin à 2h30.

 

Etats généraux de la bioéthique : appel à témoins

Etats généraux de la bioéthique : appel à témoins

temoignage alliance vita etats generaux bioethique 2018Dans le cadre des État généraux de la bioéthique, Alliance VITA a lancé un appel à témoins à l’attention des personnes confrontées aux épreuves de la vie : infertilité, handicap, maladie, deuil…
Ces témoignages ont été reçus par le site Internet VITA en réponse à l’appel lancé par l’association fin janvier, dans le contexte de la grande consultation citoyenne des États généraux de la bioéthique.
À quelques jours de la fin de la consultation citoyenne sur le site des Etats généraux de la bioéthique, Alliance VITA met en ligne une collection illustrée de témoignages reçus qui sera complétée progressivement dans les prochains jours. De l’enfant qui se fait attendre, à l’accompagnement d’une fin de vie difficile, en passant par l’annonce du handicap, chacune de ces histoires personnelles rappelle que, derrière tous les sujets en débats, ce sont des femmes et des hommes pour lesquels les seules réponses de la technique ou du législateur ne peuvent suffire. La réalité de ce qui se vit est bien plus complexe, douloureuse, et nécessite tout un cheminement, c’est-à-dire du temps. Et ces témoignages nous invitent tous à un sursaut de solidarité humaine.
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Pour accéder aux premiers témoignages, cliquer ici.

Fin de vie : Table ronde à la Commission des affaires sociales avec Tugdual Derville

Fin de vie : Table ronde à la Commission des affaires sociales avec Tugdual Derville

Tugdual Derville, fondateur de SOS Fin de vie et délégué général d’Alliance VITA, a été auditionné par la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, le 18 avril 2018, afin de partager son point de vue sur l’accompagnement des personnes en fin de vie.

Quelques verbatim issus de cette table ronde :

 

« Après la canicule de 2003, nous sommes allés à la rencontre des personnes âgées ; nous avons découvert que leurs attentes étaient à la fois multiples et beaucoup plus simples que nous l’imaginions. Nous avons ensuite lancé un service Internet et téléphonique d’écoute et d’aide aux personnes confrontées aux difficultés de fin de vie. »
 
«  Nous avons fait une grande enquête avec Alliance VITA, auprès des personnes, que nous avons intitulée « Parlons la mort ». Nous nous sommes dit qu’il fallait parler de ces sujets pour éviter cette grande peur et ce choix truqué, dans lesquels les gens sont bien souvent lorsqu’ils croient qu’il va falloir choisir entre souffrir et mourir d’une manière décidée et administrée. »
 
« Nous avons développé, après cette canicule, un guide des 10 idées solidaires pour lutter contre ce que nous appelons  « l’euthanasie sociale »,  que subissent beaucoup de personnes qui sont comme désocialisées, et qui fait le lit de la tentation euthanasique s’il n’y a pas une forme de prise en charge. »
 
« Deux slogans un peu réducteurs, doivent pourtant être pris en compte : l’idée que la « sédation profonde et continue » va régler le problème ou l’idée que les directives anticipées vont aussi régler le problème. »
 
« Nous avons saisi ces directives anticipées avec une charte toute simple « Ni acharnement thérapeutique, ni euthanasie » avec pour nous le souci de la souplesse pour que les directives ne viennent pas faire écran, mais plutôt qu’elles favorisent le dialogue soignant-soigné. »
 

« La problématique de fin de vie est beaucoup plus complexe que celle que nous avons appelée, peut-être de manière impropre « l’aide à mourir ».

 

 

 

« Je voudrais donner 2 points d’alerte : le premier concerne les EHPAD. Il y a aujourd’hui des personnes âgées qui sont en marge de la société ; quelle tentation pour nous de considérer que leur vie ne vaut pas la peine d’être vécue. Lorsqu’elles entrent dans un processus de glissement, quelle tentation d’utiliser des moyens pour qu’enfin elles puissent être « débarrassées » de cette vie qui leur pèserait trop ! C’est un énorme risque ! C’est dans les moments les plus difficiles que le fait de savoir qu’on ne passera pas à l’acte nous oblige à une solidarité beaucoup plus inventive que celle de procédés expéditifs. »

 

« Le deuxième point d’alerte est sur le mot suicide. Nous avons tous connu, autour de nous, ce genre d’expérience, toujours violente. Il ne s’agit pas seulement d’une personne, mais de toute la société : même quand quelqu’un qui est seul se suicide, nous sommes tous concernés. Dans sa « crise suicidaire » le désespéré a besoin d’une résistance sociale, d’une prévention du suicide qui ne souffre aucune exception. Si une société commence à dire qu’il y a de « bons suicides » alors les personnes fragiles se trouvent comme poussées vers la sortie. »