[CP] L’embryon livré à la recherche : grave abdication éthique

Les sénateurs ont voté ce matin la levée de l’interdiction de chercher sur l’embryon, alors que les recherches sur les cellules souches adultes et du sang de cordon ont déjà obtenu des résultats thérapeutiques et ne cessent d’ouvrir d’autres voies prometteuses.

 

Pour l’Alliance pour les Droits de la Vie, en levant un tel interdit, on livre l’embryon à la recherche sans protection. C’est une atteinte au respect de la dignité et l’intégrité dû à tout être humain, une grave abdication éthique. L’Alliance souligne l’impact nocif d’annonces douteuses qui ont pesé pour lever cette interdiction, la veille de l’ouverture des débats au Sénat. Pour le docteur Xavier Mirabel, président de l‘Alliance pour les Droits de la Vie : « S’en prendre à ce dernier symbole de la protection du plus faible est une atteinte majeure aux Droits de l’Homme. Nous attendons une réaction forte à l’Assemblée nationale et, à terme, une véritable protection de l’embryon humain contre les intérêts mercantiles. »

[CP] Loi de bioéthique au Sénat : très graves régressions

Alliance VITA : le nouveau nom de l’Alliance pour les Droits de la Vie

 

L’Alliance pour les droits de la Vie s’alarme des très graves régressions éthiques introduites par le Sénat dans le projet de loi bioéthique, sous couvert de progrès.

 

Malgré l’engagement courageux de plusieurs sénateurs qui ont tenté de remettre de l’éthique dans le texte de loi, c’est le résultat inverse que traduisent les trois jours de débat, avec notamment :

 

• La levée de l’interdiction de chercher sur l’embryon humain, qui se trouve transformé en matériau de laboratoire, et ne bénéficie plus d’aucun respect, y compris symbolique ;

 

• Le refus de revenir sur l’anonymat du don de gamètes, qui constitue une discrimination injuste pour les personnes ainsi conçues ;

 

• La systématisation du diagnostic prénatal, en contradiction avec la liberté du médecin de prescrire un acte en fonction de la situation de la femme concernée ;

 

• L’ouverture de l’assistance médicale à la procréation « de convenance », c’est-à-dire sans avoir constaté d’infertilité médicale, consacrant un « droit à l’enfant » pour des personnes homosexuelles. Cette mesure, sous une apparence de progrès, discrimine les enfants ainsi conçus.

 

Ce sont des droits fondamentaux des êtres humains qui sont ici transgressés, faisant affront aux Droits de l’Homme, en l’occurrence le droit de l’enfant, citoyen le plus vulnérable.

 

L’Alliance prévoit une vaste mobilisation d’ici le retour du texte à l’Assemblée nationale, au moment où les députés auront l’occasion de réformer un texte devenu catastrophique.

Le décodeur n°7 – 7 avril 2011

Alliance VITA : le nouveau nom de l’Alliance pour les Droits de la Vie

 

L’actualité du débat bioéthique vue par l’Alliance pour les Droits de la Vie

 

L’événement

Des progrès majeurs dans le traitement de la Trisomie 21.

Alors que le Sénat vient d’accentuer la politique de dépistage systématique aboutissant à l’élimination quasi-systématique des fœtus porteurs de cette maladie (voir ci-dessous), les Journées Internationales Jérôme Lejeune ont rendues publiques fin mars plusieurs avancées médicales prometteuses pour soigner cette maladie. A partir du thé vert, substance naturelle ne présentant aucun effet secondaire, des chercheurs ont découvert une molécule ayant un effet positif important sur la mémoire et la psychomotricité.

La citation

Marie-Hélène Des Esgaulx (UMP) plaidant au cours du débat pour la levée de l’anonymat :

« Il y a des secrets de famille très lourds à porter. Ce qui nous est demandé, c’est d’instituer ces secrets de famille, c’est incroyable ! Que nous, législateurs, nous rentrions dans cette galère, j’ai un petit peu de mal ! ».

Le chiffre

50 000 enfants sont nés en France d’une fécondation artificielle avec donneur anonyme. Chaque année, 1 200 enfants naissent par cette méthode, impliquant 750 donneurs. Ces chiffres sont à prendre en compte dans le débat sur la levée de l’anonymat du don de gamètes.

 

Le résumé des débats au Sénat

– Diagnostic prénatal : long débat sur la proposition systématique des examens biologiques et échographiques à toute femme enceinte et sur les risques d’une forme d’eugénisme induits par le dépistage de la Trisomie 21. Les députés, pour éviter la systématisation de ces examens, avaient introduit la mention « quand les conditions médicales le nécessitent ». Les sénateurs ont supprimé cette mention. Plusieurs sénateurs ont pointé la stigmatisation d’une population particulière.

 

– Bébé médicament : le procédé du bébé médicament est maintenu « sous réserve d’avoir épuisé toutes les possibilités offertes ». Plusieurs sénateurs ont plaidé pour ne pas poursuivre cette technique, autorisée à titre expérimental en 2004. Le développement des banques de cellules souches de sang de cordon doit permettre de répondre au problème de la compatibilité des donneurs, et donc d’éviter le tri embryonnaire.

 

– Maintien de l’anonymat du don de gamètes : c’est le sujet qui suscite le plus de divisions au sein-même des partis et du gouvernement. Après plusieurs heures de débat, les sénateurs ont désavoué leur Commission des affaires sociales qui avait prévu la levée de l’anonymat, renonçant à une disposition très réclamée par des jeunes concernés.

 

Pour l’Alliance pour les Droits de la Vie, cette position maintient une discrimination injuste : lire ici notre communiqué.

 

Notre coup de cœur

Deux scientifiques, Alain Privat et Monique Adolphe, relativisent fortement l’annonce du Professeur Peschanski d’une « première mondiale » concernant la meilleure connaissance d’une maladie grâce à des cellules souches embryonnaires humaines (voir Le Décodeur n°5). Dans un article très documenté du Quotidien du médecin du 5 avril 2011, ils contestent l’utilisation d’embryons pour parvenir à ce résultat : « en réalité, toutes les semaines, de nouvelles publications scientifiques prouvent que les cellules pluripotentes induites iPS (cellules souches adultes reprogrammées, NDLR) peuvent être –et sont- utilisées par les chercheurs pour la modélisation de pathologies ».

 

Notre coup de gueule

Deux poids-deux mesures !

Un mois avant l’annonce médiatique du premier bébé médicament par le Pr Frydman en janvier dernier, le Pr Eliane Gluckman atteignait le même résultat pour soigner la même pathologie à partir de cellules de sang de cordon.

Pourquoi ce résultat majeur a-t-il été passé sous silence dans la presse ?

Pourquoi n’a-t-il pas eu de retentissement, alors que le Ministre de la Recherche Valérie Pécresse encensait les Professeurs Frydman et Peschanski comme s’il fallait transgresser l’éthique pour mériter les félicitations gouvernementales.

[CP] Bioéthique au Sénat : appel à la justice et à la liberté

Discussion lois de bioéthique au Sénat : l’Alliance pour les Droits de la Vie appelle à la justice et à la liberté

 

L’Alliance pour les Droits de la Vie regrette que les sénateurs se soient prononcés aujourd’hui contre la levée de l’anonymat du don de gamètes, alors que cette mesure avait été réintroduite en Commission. En effet, pour Xavier Mirabel, président de l’Alliance pour les Droits de la Vie « Lever, en l’encadrant, l’anonymat du donneur de gamète est une question de droit et de justice : l’enfant a le droit de connaitre ses origines biologiques, qui participent à façonner son identité et sa personnalité au même titre que les liens affectifs et relationnels. De plus, cacher les origines biologiques ressemble à un grand « secret de famille », dont les médecins procréateurs tiennent les scellés. A l’heure de la médecine prédictive, peut-on en toute justice laisser quelqu’un dans l’ignorance des antécédents médicaux de ses parents biologiques ? »

 

Pour l’Alliance pour les Droits de la Vie, le refus de reconnaître un droit d’accès aux origines biologiques des personnes nées de donneurs de gamète constitue une bombe à retardement car elle exacerbe leur colère en perpétuant une discrimination injuste.

Par ailleurs, sur la pratique du diagnostic prénatal, l’Alliance déplore le retrait de l’expression «lorsque les conditions médicales le nécessitent» au sujet de la prescription des examens prénataux.

 

L’Alliance alerte sur l’étau juridique qui se resserre autour des médecins, sur le manque de liberté d’exercice de leur profession, ainsi que sur la fuite en avant vers «toujours plus d’examens prénataux», qui dessinent une « traque » du handicap et rendent les grossesses anxiogènes. Une société qui prépare l’avenir se doit plutôt d’accueillir et protéger le plus vulnérable, qu’il soit handicapé ou atteint d’une grave maladie.

Le décodeur n°6 – 6 avril 2011

Alliance VITA : le nouveau nom de l’Alliance pour les Droits de la Vie

 

L’actualité du débat bioéthique vue par l’Alliance pour les Droits de la Vie

 

L’événement

Au moment même où le Sénat débat du projet de loi bioéthique, de son côté, la Cour de Cassation a décidé aujourd’hui que la France n’a pas l’obligation de reconnaître sur les registres d’état civil les enfants nés d’une gestation pour autrui à l’étranger.

 

La citation

Marie Thérèse Hermange, sénatrice UMP de Paris, au cours du débat général du 5 avril 2011 : « Soit nous considérons que la science crée la vie, que l’homme peut être un produit fabriqué. Soit que c’est la vie qui crée la science. Il faut saluer la science lorsqu’elle sert l’être humain et la combattre quand elle se sert de lui. Voilà notre vraie fonction de législateur ! »

 

Le chiffre

21 sénateurs se sont succédés lors de la discussion générale, mardi 5 avril 2011.

 

Le résumé des débats au Sénat

• Faciliter les dons d’organes, tout en évitant les pressions sur les donneurs.

• Autoriser le don croisé d’organes, adoptée par les députés.

• Ne pas banaliser les examens des caractéristiques génétiques à des fins médicales

• Polémique autour d’un amendement PS stipulant que « Nul ne peut être exclu du don en raison de son orientation sexuelle ». Ce texte se réfère à la pratique actuelle de refuser les dons de sang d’ hommes homosexuels, en raison de leur exposition au VIH. Pour éviter toute stigmatisation, un sous-amendement a été adopté « Nul ne peut être exclu du don en dehors de contre indications médicales. »

 

Précision sur le bébé-médicament : dans le Décodeur n°5 du 5 avril 2011, l’expression « amélioration éthique » concernait le fait que ce procédé, qui est déjà mis en œuvre aujourd’hui, ne sera désormais autorisé « qu’après avoir épuisé toutes les autres voies » thérapeutiques. Cette précision permet d’envisager que le développement des greffes issues des cellules souches de sang de cordon ou de placenta rendra rapidement inutile le recours au procédé du bébé-médicament…

 

Notre coup de cœur 

Après avoir affirmé que « la morale irait contre le bébé médicament », le sénateur François Zocchetto, président du groupe Union centriste, a filé la métaphore en annonçant l’opposition de son groupe au transfert d’embryons post mortem, considéré comme donnant naissance à des « bébés souvenirs ».

 

Notre coup de gueule

Un nouvel appareil, l’EmbryoScope, pour « améliorer » le tri des embryons conçus in vitro : vers le meilleur des mondes ?

« « Cet appareil révolutionnaire nous a été confié, à titre gracieux, pour une période de trois mois », a expliqué le Dr Jean du CHU de Nantes. « La contre partie est de participer à une étude européenne qui permette à cette société de regrouper tous les résultats obtenus, pour, à terme, essayer de définir un modèle mathématique qui puisse permettre d’identifier le bon embryon à transférer dans l’utérus de la patiente ». » AFP 24 mars 201