[CP] Bioéthique : défaillance des députés

Bioéthique : l’Alliance pour les Droits de la Vie dénonce la défaillance des députés de la Commission spéciale

 

Une nouvelle fois, l’unanimité des députés socialistes a renversé la majorité présidentielle sur deux sujets majeurs de la loi de bioéthique. L’absence ou la défection de quelques députés a suffi pour entériner deux aggravations apportées par le Sénat lors du vote en première lecture : l’autorisation explicite de recherche sur l’embryon et la systématisation du diagnostic prénatal, par laquelle le médecin perdrait sa liberté de prescription. En revanche, les députés ont écarté le droit d’accès à l’assistance médicale à la procréation pour des personnes ne souffrant pas d’infertilité médicale.

 

Pour l’Alliance pour les droits de la Vie, rien n’est joué, ni aujourd’hui, ni demain. Selon Tugdual Derville, délégué général de l’Alliance pour les Droits de la Vie : « C’est plus que jamais le moment de se mobiliser pour demander aux députés que la protection de l’embryon humain, si vulnérable, et celle de l’enfant soient prioritaire face aux intérêts catégoriels. Tout va se jouer à l’Assemblée Nationale puis au Sénat avant l’été, mais d’ores et déjà, ces sujets s’annoncent clivants pour la campagne présidentielle. »

 

Plus de 18 000 personnes ont déjà signé en quelques jours la pétition «Procréation : sauvegardons les droits de l’enfant » lancée par l’Alliance pour les Droits de la Vie (voir www.adv.org). L’Alliance prendra demain, 12 mai 2011, une nouvelle initiative bioéthique en direction des Parlementaires.

[CP] – « Maîtriser la mort ? » La Tournée 2011 de l’Alliance pour les Droits de la Vie du 23 mai au 9 juin 2011

Alliance VITA : le nouveau nom de l’Alliance pour les Droits de la Vie

 

Cinq mois après que le Sénat ait rejeté de justesse une proposition de loi visant à légaliser l’euthanasie, l’Alliance pour les Droits de la Vie lance sa Tournée nationale et ose un débat de société majeur : la fin de vie.

 

« Maitriser la mort » ? La question n’est pas seulement celle du débat politique- même si elle s’annonce cruciale en cette année pré électorale- c’est d’abord, pour chacun, une question intime.

 

Le débat sur la fin de vie mérite d’être ouvert plus largement en France, et approfondi. De nombreuses réalités liées à la fin de vie doivent encore être éclairées, parmi elles : le sens des mots (euthanasie, acharnement thérapeutique, soins palliatifs), les enjeux médicaux, familiaux, la dépendance, la solidarité, l’accompagnement de la fin de vie et des familles, mais aussi les rites de deuils… D’un point de vue pratique, que se passe-t-il dans nos hôpitaux ? Dans les pays étrangers ayant légalisé l’euthanasie ? Dans l’ensemble de la société enfin, comment mettre la mort à sa juste place ?

 

Deux personnalités qui sont à la fois témoins et experts : le cancérologue Xavier Mirabel et Tugdual Derville, respectivement président et délégué général de l’Alliance pour les droits de la Vie, débattront autour de séquences vidéo d’un sujet qui doit impérativement être approfondi si l’on ne veut pas voir s’imposer l’euthanasie comme réponse inadéquate à de vraies questions.

 

La Tournée 2011 de l’Alliance se déroule en partenariat avec l’Institut Européen de bioéthique, Convergence Soignants Soignés, SOS fin de vie, le CPDH.

 

Sept villes étapes : Amiens le 23 mai, Caen le 25 mai, Metz le 30 mai, Montpellier le 6 juin, Perpignan le 7 juin, Paris le 8 juin, Bruxelles le 9 juin 2011. www.adv.org

 

NB : mercredi 8 juin 2011à 20h30 au Casino de Paris, la soirée « Maîtriser la mort ? » réunira sept grands témoins, tous experts de la fin de vie : Christian de CACQUERAY, directeur du Service catholique des funérailles du diocèse de Paris ; Tugdual DERVILLE, délégué général de l’Alliance pour les Droits de la Vie et animateur du site SOS fin de vie ; Dr Chantal HABERT, médecin hospitalier responsable d’une équipe mobile d’accompagnement et de soins palliatifs ; Fabrice HADJADJ, philosophe et écrivain, auteur de Réussir sa mort (2005) et du Paradis à la porte, essai sur une joie qui dérange (éd. Seuil – 2011) ; Marie-Thérèse HERMANGE, sénatrice de Paris, membre du Comité Consultatif National d’Ethique ; Dr Xavier MIRABEL, cancérologue, président de l’Alliance pour les Droits de la Vie et coordonateur médical du site SOS fin de vie ; Anne-Marie TREBULLE, directrice des soins, Maison Médicale Jeanne Garnier.

[CP] Appel aux parlementaires : sauvegardons les droits de l'enfant

Alliance VITA : le nouveau nom de l’Alliance pour les Droits de la Vie

 

Lois de bioéthique : garantir l’éthique en protégeant les droits de l’enfant

 

Le projet de loi bioéthique arrive en deuxième lecture à l’Assemblée nationale à partir du 25 mai 2011. L’Alliance pour les Droits de la Vie s’alarme des très graves régressions éthiques introduites par le Sénat dans le projet de loi bioéthique, notamment le droit d’accès aux techniques artificielles de procréation pour les femmes homosexuelles. L’association demande aux députés de revenir sur ces dispositions. Elle lance aujourd’hui, 6 mai 2011, sur son site www.adv.org, un Appel bioéthique aux Parlementaires « Procréation : sauvegardons les droits de l’enfant » qui sera remis avant le début des débats.

 

Sur l’ensemble du texte voté au Sénat, les trois demandes majeures de l’Alliance sont les suivantes :

 

Maintenir l’interdiction de recherche sur l’embryon humain et les cellules souches embryonnaires : avec la levée de l’interdiction de chercher sur l’embryon humain, ce dernier se trouve transformé en matériau de laboratoire, et ne bénéficie plus d’aucun respect, y compris symbolique, ce qui est contraire au respect de la dignité humaine.

 

Réserver l’assistance médicale à la procréation aux couples formés d’un homme et d’une femme, mariés ou pouvant apporter la preuve de deux ans de vie commune, et confrontés à une infertilité médicalement diagnostiquée. En effet, ouvrir l’accès de l’AMP aux femmes homosexuelles, comme le Sénat l’a proposé, c’est priver délibérément un enfant d’un père dès sa conception et constitue une discrimination injuste pour l’enfant ainsi conçu. C’est aussi s’orienter vers la légalisation de la gestation pour autrui au bénéfice des hommes homosexuels, au titre de l’égalité des droits.

 

Par ailleurs, concernant les dons de gamètes, l’Alliance demande que soient maintenues les restrictions apportées par le Sénat dans l’intérêt des femmes et des enfants, notamment la nécessité d’avoir procréé pour donner ses gamètes, même si ce procédé reste très discriminant pour les enfants ainsi conçus qui se voient refuser l’accès à leurs origines, en raison de l’anonymat du don de gamètes.

 

Assouplir le dispositif de diagnostic prénatal : en prévoyant la systématisation du dépistage prénatal du handicap à toutes les femmes enceintes, sans apporter de propositions thérapeutiques avant la naissance, les grossesses sont rendues anxiogènes. L’avortement encore plus systématique du fœtus porteur de handicap se profile insidieusement. La nouvelle pression légale pesant sur les médecins fait basculer la France vers un eugénisme « compassionnel » organisé par l’Etat. Le caractère obligatoire de la proposition de dépistage prénatal est en contradiction avec le principe de liberté de prescription du médecin en fonction de la situation de la femme concernée.

 

Engagée dans l’accompagnement des souffrances humaines que sont l’infertilité, le handicap, la maladie, l’Alliance pour les Droits de la Vie est favorable à tout ce qui contribue à soigner, guérir et soulager. Une seule condition doit être posée : le respect de la vie et de la dignité de tout être humain, critère essentiel des choix éthiques de notre société.

 

Afin d’aboutir à texte de loi rééquilibré, davantage respectueux de l’éthique de la recherche, des droits de l’enfant et des êtres humains contre toute forme d’instrumentalisation et de discrimination, l’Alliance demande solennellement aux députés de rectifier le projet de loi bioéthique.

Le Journal du Débat : Décodeur bioéthique 8 avril 2011 – n°8

Alliance VITA : le nouveau nom de l’Alliance pour les Droits de la Vie

 

L’actualité du débat bioéthique vue par l’Alliance pour les Droits de la Vie

 

L’événement

L’embryon humain livré à la recherche

En adoptant la levée de l’interdiction de la recherche sur l’embryon contre l’avis du gouvernement, le sénat a décidé de le livrer à la recherche. S’en prendre à ce dernier symbole de la protection du plus faible est une atteinte majeure aux Droits de l’Homme.

 

La citation

Catherine Tasca (PS), à propos de la gestation pour autrui :

« Nous devons résister à cette pente qui consiste à dire puisque que cela existe il faut que ce soit légalisé ».

Le chiffre

149 191 embryons sont conservés congelés dont 34% sans projet parental. C’est à leur propos que le régime d’interdiction de la recherche sur l’embryon a été rejeté par 187 voix contre 142.

 

Le résumé des débats au Sénat

Deux mesures adoptées conduisent à de graves basculements éthiques :

• Ouverture de l’Assistance médicale à la procréation à tous types de couples y compris les femmes homosexuelles. Cette mesure est intervenue après l’étude de plusieurs amendements prévoyant de rétablir des critères de stabilité pour les couples ayant recours à l’AMP. Votée à une courte majorité, cette disposition, si elle était maintenue, constituerait un changement majeur du droit de la famille et de la filiation.

• Levée de l’interdiction de recherche sur l’embryon contre l’avis du gouvernement et malgré l’opposition de certains sénateurs NC et UMP qui ont fait valoir la nécessité de protéger l’embryon et ont obtenu que « la création d’embryons transgéniques ou chimériques » soit interdite.

 

Autres dispositions adoptées : contrairement à ce qui avait été voté par les députés, les donneurs de gamète doivent avoir déjà procréé. Le transfert d’embryons post mortem demeure interdit.

Après un long débat, l’interdiction de la gestation pour autrui est maintenue. De même, les amendements visant à permettre l’inscription à l’état-civil d’enfants nés de mères porteuses à l’étranger ont été rejetés.

Notre coup de cœur 

Marie-Thérèse Hermange, sénatrice UMP de Paris, a adopté un ton, une expertise et des arguments qui forcent l’admiration. Saluée pour sa cohérence par plusieurs de ses adversaires, elle a affirmé à l’issue du vote « J’ai une autre éthique de la vie. »

 

Notre coup de gueule

Infertilité sociale

C’est au nom d’une infertilité qualifiée de « sociale » que le sénat a modifié les conditions d’accès à l’Assistance médicale à la procréation en l’ouvrant aux femmes homosexuelles. Jusque à présent, elle était réservée à un couple, composé d’un homme et d’une femme, souffrant d’une infertilité médicale. Comment accepter que la société finance les conception d’enfants délibérément privés de père ? Cette mesure constitue une atteinte majeure aux droits de l’enfant.

Dépêche AFP : Recherche sur l'embryon, "abdication éthique" (Alliance pour les Droits de la Vie)

PARIS, 8 avr 2011 – L’Alliance pour les droits de la vie a dénoncé vendredi « une grave abdication éthique » dans le vote par les sénateurs de la levée de l’interdiction de recherche sur l’embryon.

Pour l’Alliance pour les droits de la vie, « en levant un tel interdit, on livre l’embryon à la recherche sans protection ». « C’est une atteinte au respect de la dignité et l’intégrité dû à tout être humain, une grave abdication éthique », a affirmé l’association dans un communiqué.

Le Sénat a autorisé vendredi, contre l’avis du gouvernement, la recherche encadrée sur l’embryon et les cellules souches dans le cadre du projet de loi sur la bioéthique.

Les députés, en première lecture du projet de loi en février, avaient maintenu le régime actuel d’interdiction avec autorisations dérogatoires, ce qui avait suscité beaucoup de regrets dans la communauté des chercheurs.

Le texte sera soumis à une deuxième lecture dans les deux chambres du parlement avant un vote définitif.