Le Parlement portugais rejette l’euthanasie

Le Parlement portugais rejette l’euthanasie

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Le Parlement portugais a rejeté la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté le mardi 29 mai 2018.

Quatre propositions de loi étaient présentées au vote, dont l’une émanant du parti majoritaire : le Parti socialiste. Les autres textes étaient présentés par les Verts, l’Extrême gauche (Bloc de gauche) et le Parti des Animaux et de la Nature.

A droite, le parti PSD (centre droit) n’avait pas donné de consignes de vote, tandis que le parti minoritaire de droite s’opposait à ces propositions.

Quant au parti communiste, il s’est déclaré opposé à toute légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté. Dans un manifeste, il affirme que le progrès social ne consiste pas, pour la société, à se dégager de ses responsabilités en provoquant la mort de manière anticipée, mais d’ « assurer les conditions d’une vie digne, de mobiliser tous les moyens et possibilités d’ordre social, la science et la technologie pour surmonter la souffrance et la maladie et d’assurer l’inclusion sociale et le soutien de la famille. »

Un récent sondage, commandité par la plateforme Pensar&Debater, révélait que la grande majorité (89%) des personnes interrogées préféraient le développement des soins palliatifs et l’accompagnement, en cas de maladie grave, plutôt que l’euthanasie.

Infertilité féminine : une découverte prometteuse

Infertilité féminine : une découverte prometteuse

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Des chercheurs de l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et de l’université de Lille ont récemment découvert la cause du syndrome des ovaires polykystiques ou « SOPK » qui concerne environ une femme sur dix en âge de procréer et qui est l’une des premières causes d’infertilité féminine. 
Ces travaux effectués sur des souris, sont très prometteurs. Une étude publiée dans la revue Nature Medicine montre un lien entre le SOPK et l’exposition prénatale, dans l’utérus, à un facteur de croissance, l’hormone anti-müllérienne (AMH). Or, cette hormone est responsable d’un déséquilibre hormonal dans l’utérus et donc chez les fœtus féminins.
En effet, selon les chercheurs, l’hormone anti-mullërienne semble provoquer une sur-stimulation d’un ensemble de cellules dans le cerveau qui sont directement impliquées dans la gestion des taux de testostérone, ce qui conduit à l’augmentation de cette hormone dans le sang et l’utérus. Les chercheurs ont montré que des souris traitées à l’AMH pendant la gestation donnent naissance à des femelles qui développent les symptômes caractéristiques du SOPK à l’âge adulte : le fœtus féminin affiche alors un taux élevé de testostérone, ce qui perturbe les mécanismes de croissance des follicules ovariens et provoque des dysfonctionnements de l’ovulation qui sont à l’origine d’une infertilité.
Jusqu’à ce jour, il n’y avait aucun traitement préventif ou curatif pour les femmes atteintes de SOPK mais les chercheurs auraient trouvé un moyen de traiter l’affection au moyen d’une molécule qui permettrait de réguler le fonctionnement des cellules du cerveau en question. Il s’agit du cetrorelix, utilisé pour la fécondation in vitro (FIV). Ce traitement a été utilisé avec succès chez des souris souffrant de ce syndrome et pourrait être testé sur des femmes atteintes de SOPK dans un essai scientifique en cours de mise en place.

Sondage : la majorité des Portugais opposée à l’euthanasie

Sondage : la majorité des Portugais opposée à l’euthanasie

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Un sondage sur les soins palliatifs et l’euthanasie a été publié, le 18 mai 2018, sur la plateforme portugaise « Pensar & Debater » révélant qu’ une large majorité de la population préfère le développement des soins palliatifs à la légalisation de l’euthanasie.

Ce sondage a été effectué alors que plusieurs propositions de lois ont été déposées par des partis de gauche ; elles visent la légalisation de l’euthanasie et seront débattues le 29 mai prochain.

Il ressort de cette enquête effectuée par L’Instituto de Marketing Research (IMR) qu’une minorité de la population portugaise serait favorable à l’euthanasie (seulement 7%). 89% des personnes interrogées affichent une préférence pour les soins palliatifs et l’accompagnement en cas de maladie grave.

Les principales craintes exprimées en fin de vie concernent la peur de souffrir (72% des sondés), la crainte d’être un poids pour la famille et pour l’entourage (61%), tandis que 35% redoutent la solitude.

Au-delà de ces peurs, ce sondage a mis en lumière une forte méconnaissance des dispositions légales actuelles. Par exemple, le fait que la loi portugaise interdise l’acharnement thérapeutique et le droit du patient de refuser des soins sont ignorés par 75% des citoyens. Cette opacité révèle les raisons de l’approbation de certains pour l’euthanasie.

Malgré tout, ce sont les dérives entraînées par l’euthanasie qui sont pointées du doigt par 67% de la population. La majorité des Portugais dénoncent des éventuelles pressions sur les patients âgés ou fragilisés (67%), des euthanasies abusives sans le consentement du patient (57%) et pour des raisons financières (53%).