Définitions fin de vie

Définitions fin de vie

L’acharnement thérapeutique

consiste à administrer à un patient des traitements devenus inutiles ou disproportionnés.

L’euthanasie

consiste à provoquer intentionnellement la mort quel que soit le moyen utilisé : injection létale ou abstention délibérée de traitements indispensables à la vie.

Les soins palliatifs

sont des soins actifs délivrés dans une approche globale de la personne atteinte d’une maladie grave, évolutive ou terminale, visant à soulager les douleurs physiques et les autres symptômes, mais aussi à prendre en compte la souffrance psychologique et sociale du patient et de ses proches.

Auteur : L’expertise VITA

[CP] Avortements en fonction du sexe du fœtus

Alliance VITA : le nouveau nom de l’Alliance pour les Droits de la Vie

 

Avortements en fonction du sexe du fœtus : l’Alliance pour les droits de la Vie soutient la condamnation du Conseil de l’Europe

 

L’Assemblée du Conseil de l’Europe a voté le 3 octobre 2011 une résolution condamnant la pratique de sélection prénatale selon le sexe, qui conduit à l’avortement de fœtus essentiellement féminins en Asie. Or, cette pratique touche également, dans des proportions inquiétantes, quatre pays européens.

 

Prendre en compte l’avortement sélectif selon le sexe comme une violence faite aux femmes, c’est une avancée majeure que tient à saluer l’Alliance pour les Droits de la Vie. Déjà des dizaines de millions de filles n’ont pas vu le jour en Chine et en Inde du fait de cet avortement ; or le rapport du Conseil de l’Europe souligne la présence de ce phénomène dans quatre pays européens : Azerbaïdjan, Albanie, Arménie et Géorgie. Les ratios y sont alarmants : jusqu’à 113 garçons pour 100 filles.

 

La discrimination sexiste n’épargne pas les garçons en Europe

Les auteurs du rapport, parmi lesquels Doris Stump (PS), identifient les raisons qui conduisent à cette sélection, notamment :la préférence pour un fils, qui reste ancrée dans certaines sociétés. ; D’autres motifs concernent plus généralement l’ensemble des pays européens, et touchent indifféremment les fœtus masculins et féminins. C’est la combinaison d’une taille plus limitée des fratries avec le souci, chez les parents, d’un équilibre garçons-filles qui explique la croissance de cet avortement sélectif. Par ailleurs, l’explosion des tests prénataux prédictifs de plus en plus précoces explique, dans la pratique, le développement de l’avortement selon le sexe. C’est pourquoi l’Alliance demande de toute urgence le développement des campagnes de prévention contre ce type d’avortement.

 

L’Alliance pour les Droits de la Vie regrette cependant qu’à l’occasion de ce rapport soit validée la pratique de la sélection prénatale du sexe visant à éviter un handicap d’origine génétique. Cette pratique représente pour elle une injustice accrue envers des êtres humains déjà conçus, marqués par la fragilité. Pourquoi faudrait-il faire exception au principe d’interdiction de la sélection et les trier ? Pourquoi les empêcher de naître au lieu de les accueillir et leur prodiguer les soins auxquels ils auraient droit ?

Lien vers la résolution du Conseil de l’Europe : http://assembly.coe.int/Mainf.asp?link=/Documents/AdoptedText/ta11/FRES1829.htm

[CP] réaction au maintien en liberté

Réaction d’Alliance VITA au maintien en liberté du Docteur Bonnemaison, assorti d’un contrôle judiciaire

L’Alliance pour les Droits de la Vie a conscience de l’histoire déjà douloureuse du docteur Bonnemaison, telle que la presse a pu la révéler. Elle est également consciente de l’émotion que cette affaire suscite localement. Elle constate enfin que, tant les soignants qui ont dénoncé les pratiques du médecin que les familles des victimes de ces dérives, sont aujourd’hui sous une forte pression, qui tend à les dissuader de témoigner ou de porter plainte.
C’est pourquoi le contrôle judiciaire strict auquel est soumis le médecin assorti d’une interdiction d’exercer, de communiquer avec les parties et de résider dans le département, constitue le minimum raisonnable qui doit permettre à la justice de suivre son cours paisiblement.

Pour le docteur Xavier Mirabel, président de l’Alliance pour les Droits de la Vie et de SOS fin de vie : « Si l’on peut comprendre qu’un médecin apprécié suscite des réactions de sympathie dans l’émotion de sa mise en cause, il ne faudrait tout de même pas oublier la gravité des faits qui lui sont reprochés et la souffrance des familles qui les découvrent. Le plus choquant est le fait que des soignants, et même des élus, aient cru devoir dédouaner le médecin d’actes inacceptables, sans connaître l’affaire. C’est méconnaitre les limites que doit s’imposer la médecine et qu’heureusement l’immense majorité des soignants s’imposent lorsqu’ils accompagnent dignement les patients jusqu’au terme naturel de  leur vie, sans acharnement ni euthanasie. »

[CP] Affaire Bonnemaison. La confiance, non la toute-puissance

[CP] Affaire Bonnemaison. La confiance, non la toute-puissance

Alliance VITA : le nouveau nom de l’Alliance pour les Droits de la Vie

Mardi 13 septembre 2011, la Justice se prononcera sur la remise en liberté ou non du docteur Bonnemaison.

S’il n’appartient pas à l’Alliance pour les Droits de la Vie d’évaluer la situation actuelle au regard des faits qui lui sont reprochés, en revanche, certains propos récents du praticien appellent des explications. Le médecin vient en effet de déclarer à propos de la fin de vie d’un patient : «….A avec les familles on sait que ça se fait dans un regard, une poignée de mains ».

Pour le docteur Xavier Mirabel, président de SOS fin de vie, « Toute la déontologie médicale contemporaine s’appuie au contraire sur l’explicitation par la parole des options thérapeutiques, dans lesquelles n’entre d’ailleurs aucunement l’administration de la mort. Sans négliger l’importance du langage non-verbal, dans la relation entre un médecin et son patient ou sa famille, il faut contester vigoureusement l’idée selon laquelle les non-dits, les regards, ou tout autre geste cautionneraient implicitement un tel passage à l’acte. L’interprétation des regards, qu’avait revendiqué en son temps Christine Malèvre en affirmant avoir lu des demandes dans les yeux de ses patients, est le propre d’une médecine de toute-puissance, aux antipodes la médecine de confiance entre soignants et soignés. Dans cette affaire, il faut rappeler l’urgence de prendre soin des personnes notamment en matière de soins anti-douleurs, plutôt que de prétendre que la mort est la solution pour effacer la souffrance. »

Euthanasie, loi et pratiques des Pays-Bas

Alliance VITA : le nouveau nom de l’Alliance pour les Droits de la Vie

Cette tribune est une réponse de l’ambassadeur des Pays-Bas en France, M.Siblesz, à l’article “Euthanasie : mortelle précipitation” de Tugdual Derville et Xavier Mirabel, publié le 20 août 2011 dans le Figaro. Cet article rappelle la législation néerlandaise mais n’apporte aucun élément nouveau sur les dérives de l’euthanasie dans ce pays.

 

Tribune parue dans Le Figaro, 6 septembre 2011

Alors que la cour d’appel de Pau examine aujourd’hui le cas du Dr Bonnemaison, l’ambassadeur des Pays-Bas en France apporte son éclairage sur la façon dont cette question est appréhendée chez lui. C’est avec intérêt que j’ai lu l’article « Euthanasie : mortelle précipitation », de M. Tugdual Derville et du Dr Xavier Mirabel, respectivement président et délégué général de l’Alliance pour les droits de la vie, paru dans Le Figaro du 20 août dernier. La teneur des propos relève évidemment de la liberté intellectuelle des auteurs. La liberté d’expression n’autorise pourtant pas à prendre des libertés avec les faits. J’ai été fort étonné notamment par l’allusion faite à des pratiques d’euthanasie clandestine et de personnes âgées qui quitteraient les Pays-Bas de peur d’être euthanasiées. Cette rumeur est absolument sans fondement et n’est démontrée dans aucune étude. Un sujet aussi sensible mérite un débat respectueux des faits. Des accusations faciles déshonorent ceux qui s’en servent.

Donc, voici les faits. Aux Pays-Bas, l’euthanasie, c’est-à-dire l’interruption de la vie sur demande, est réglée par la loi. Cette loi stipule que l’euthanasie reste punissable, sauf si le médecin signale l’avoir pratiquée, et ce en se conformant aux critères fixés par la loi. Ainsi, selon un de ces critères, le médecin traitant est obligé de consulter le médecin municipal, indépendant, désigné par les autorités locales. L’objectif primordial de cette loi est de garantir, par la transparence et l’uniformité du contrôle, un maximum de rigueur à ces actes médicaux exceptionnels. L’euthanasie n’est possible qu’à la demande du patient. Le patient devant être capable d’exprimer sa volonté, et formuler lui-même sa demande, il est donc exclu que cette demande soit effectuée par ses proches. Outre le caractère volontaire et mûrement réfléchi de la demande, l’absence de perspective d’amélioration et, surtout, le caractère insupportable des souffrances doivent être soigneusement déterminés. Une commission de contrôle indépendante vérifie le respect des critères de rigueur dans les cas d’euthanasie. Elle compte trois membres et trois suppléants, parmi lesquels, au moins, un juriste (le président), un médecin et un spécialiste des questions d’éthique. Si la commission juge que les critères prévus par la loi n’ont pas été respectés, elle en informe le ministère public et l’Inspection de la santé, qui examinent, en fonction de leur responsabilité respective, la nécessité de prendre les mesures opportunes, le cas échéant des poursuites pénales.

En 2005, des études, menées à la demande du gouvernement en vue de dresser un état des lieux, ont montré que la transparence désormais observée a conduit à plus de rigueur. En ce moment, l’application de la loi est à nouveau évaluée. Les résultats seront connus en 2012. Plus de rigueur ne veut pas dire qu’il n’y a pas de cas qui dépassent les limites autorisées par la loi. Mais la transparence recherchée permet en tout cas d’établir les dimensions du phénomène. Ce qui n’est pas le cas partout ailleurs.

Outre le caractère volontaire et mûrement réfléchi de la demande, l’absence de perspective d’amélioration et, surtout, le caractère insupportable des souffrances doivent être soigneusement déterminés.

Tribune de Hugo Siblesz – ambassadeur des Pays-Bas en France