Alerte aux biberons

La révélation d’un procédé de stérilisation industrielle de biberons et tétines spécialement destinés aux maternités les rendant potentiellement cancérigènes provoque un tollé.
Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a exigé le retrait “dans les plus brefs délais” de ces biberons et tétines susceptibles de mettre en contact les nourrissons avec de l’oxyde d’éthylène, un produit autorisé pour la stérilisation médicale, mais pas pour le contact alimentaire. Une enquête est en cours.

Le congé pour deuil allongé

Le congé légal prévu en cas de deuil familial devrait passer de deux à cinq jours pour le décès d’un enfant, et de deux à trois jours pour le décès d’un conjoint, sur proposition socialiste soutenue par le gouvernement. Le ministre de la Santé et la majorité UMP ont en effet apporté leur soutien à la proposition de loi socialiste qui prévoit un allongement de la durée du congé d’un salarié en cas de décès d’un proche. Le texte a été examiné à l’Assemblée nationale le 17 novembre 2011. Après le prochain vote solennel prévu à l’Assemblée nationale, il sera soumis au Sénat.
Cette évolution législative vise surtout à prendre en compte l’épreuve spécifique que représente le décès d’un enfant pour ses parents. Jusqu’ici, le code du travail prévoyait un même congé de deux jours pour le décès d’un enfant ou d’un conjoint (partenaire de PACS inclus) et d’un jour pour celui des parents, beaux-parents, frères ou sœurs. Ces congés «exceptionnels » peuvent être plus longs selon les conventions collectives ou des accords collectifs d’entreprise.
 
 

Le docteur Bonnemaison suspendu

Le docteur Bonnemaison suspendu

Le ministre de la Santé Xavier Bertrand vient de prendre la décision de « suspendre » le docteur Nicolas Bonnemaison, après un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et la découverte d’un possible neuvième cas d’euthanasie à l’hôpital de Bayonne.

Selon le communiqué du ministère, il a été « décidé d’engager une procédure disciplinaire et de prononcer à titre conservatoire la suspension immédiate de l’intéressé ».

Le Dr Bonnemaison est mis en examen depuis le 12 août dernier pour « empoisonnements sur personnes particulièrement vulnérables ». Il a été laissé libre sous contrôle judiciaire avec des conditions strictes, en particulier l’interdiction de pratiquer la médecine. Cependant, d’un point de vue statutaire, le Dr Bonnemaison était « toujours en position d’activité », d’où la décision administrative de le « suspendre » à titre provisoire, en attendant la suite de la procédure.

L’étude de l’IGAS a mis en lumière des « dysfonctionnements organisationnels » au sein du service des urgences de l’hôpital de Bayonne, mais « qui ne présentent pas de liens avec les événements » en cause. Par contre, cette étude a permis de signaler aux autorités judiciaires un dossier de décès après utilisation explicite de curare. Or ce produit ne peut en aucun cas être utilisé comme moyen de sédation pour des personnes âgées en fin de vie. Ce neuvième cas est vraisemblablement à l’origine de la décision de suspension du Dr Bonnemaison.

Sondage : le Gender trouble

Selon un sondage IFOP publié le 17 novembre 2011 par l’hebdomadaire Valeurs Actuelles, 54% des Français considère que la formule « Devenir homme ou femme », titre d’un chapitre du programme de SVT (sciences de la vie et de la terre) de classe de Première, est « source de confusion pour des adolescents » (contre 36 % qui estiment cette formule « acceptable »).

Ils sont 55% à considérer comme « non scientifique » le précepte enseigné à l’école : « Seul le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle, mais ce n’est pas pour autant que nous pouvons nous qualifier masculin ou féminin ».

Enfin 75% se prononcent en faveur de mesure correctives ou explicatives et 61% soutiennent la démarche des parlementaires qui ont demandé une mission d’information parlementaire sur ce sujet.

La totalité du sondage avec ses commentaires sur le site de Valeurs Actuelles qui titre : Sondage. Luc Chatel désavoué

Nouvelle vague de super-héros

Nouvelle vague de super-héros

Dans le couloir d’une grande multinationale, une galerie de portraits inhabituelle s’expose aux regards curieux des employés : Franklin D. Roosevelt, Stevie Wonder, Michel Petrucciani, Stephen Hawking, Aimee Mullins.

Ces artistes, hommes politiques, scientifiques ou sportifs de haut niveau ont tous un point commun : être atteints d’un handicap et avoir offert à l’humanité des talents exceptionnels.

C’est la semaine pour l’emploi des personnes handicapées, et le moins qu’on puisse dire c’est que les portes s’ouvrent et les préjugés tombent. Le message est clair : en premier lieu apprendre à voir les compétences, sans se laisser arrêter par le handicap ; ensuite adapter l’entreprise pour permettre un accueil satisfaisant des employés en situation de handicap. Résultat, le taux d’emploi des personnes handicapées se rapproche des 6% exigés par la loi.

Ce bel effort de communication masque cependant un écueil : la personne handicapée est-elle accueillie pour elle-même ou en vertu de sa performance ? Dans le monde du travail, il est normal de valoriser les compétences. Mais se limiter à ce point de vue exposerait à une vision utilitariste, qui laisserait sur le bord du chemin toutes les personnes non productives du fait de leur invalidité. Ce serait ignorer la plus grande part de leur richesse, qui ne se quantifie pas en valeur ajoutée.

N’attendons pas des personnes handicapées une image valorisante de super-héros, mais acceptons à leur contact de nous découvrir aussi vulnérables et limités…