[CP ] PMA : Alliance VITA sensibilise sur les droits de l’enfant

[CP ] PMA : Alliance VITA sensibilise sur les droits de l’enfant

Dans toute la France, les membres d’Alliance VITA ont sensibilisé aujourd’hui les citoyens aux droits de l’enfant, en participant à une scénographie empreinte de gravité.

Simultanément, dans 60 villes de France, à 13h00 ce mardi 12 juin 2018, Alliance Vita lançait sa campagne nationale d’alerte et de sensibilisation contre le risque de basculement dans le marché de la procréation.

Alors que le débat bioéthique s’est focalisé depuis 6 mois sur la question de la PMA « pour toutes » ou « sans père », cette action vise à alerter les Français sur les droits de l’enfant, aujourd’hui menacés.

Autour d’un bébé marqué d’un grand code barre, esseulé sur un siège d’adulte, se sont couchés au sol des femmes et des hommes vêtus du noir du deuil et portant le masque blanc de l’anonymat. Ils portaient des panneaux : « PMA : adieu papa » ; « GPA : adieu maman », symbolisant les conséquences injustes et immédiates de ce projet.

Sous la banderole « Non au marché de la procréation », entouré d’autres personnes en tee-shirt d’Alliance VITA porteurs de pancartes, un porte-parole a prononcé le discours de lancement de cette campagne.

Légaliser la PMA hors indication médicale, pour les femmes seules et couples de femmes, en leur donnant accès au don de sperme, revient à encourager la conception d’enfants sans père. Or, de nombreux enfants souffrent déjà d’un manque de père et de nombreuses femmes subissent, déjà seules, la charge d’une famille monoparentale.

La légalisation de la “PMA pour toutes” entraînerait, au nom de la non-discrimination, une revendication d’accès à la GPA pour deux hommes, et priverait, cette fois de facto, l’enfant de mère.
La consécration d’un droit à l’enfant ferait basculer la procréation humaine dans un marché qu’il soit libéral ou étatisé qui considère les femmes et les hommes comme des fournisseurs de main-d’œuvre et des producteurs de matière première – ovocytes, sperme, utérus – pour fabriquer l’enfant sur commande, voire sur mesure.

Le basculement du droit de l’enfant vers un droit à l’enfant, transformerait celui-ci en produit que l’on peut s’offrir, et nous ferait entrer encore davantage dans l’eugénisme pour vérifier, trier, valider, éliminer ce fameux “produit”.

Or, la Convention internationale des droits de l’enfant reconnaît le droit de celui-ci à connaître ses parents et être élevé par eux, dans la mesure du possible. Pays des droits de l’Homme, la France doit encourager le monde à résister à l’utilitarisme anglo-saxon qui tend à faire de l’être humain et des produits de son corps des objets marchandisés.

Pour Alliance VITA, l’abandon du critère d’infertilité médicale pour accéder à la PMA franchirait une ligne rouge qui appelle une vaste mobilisation de toute la société, pour la protection de tout enfant et de son intérêt supérieur.

Rejoignez la mobilisation !

Ensemble faisons barrage au marché de la procréation !

PMA : protégeons les droits de l’enfant

PMA : protégeons les droits de l’enfant

Discours prononcé dans le cadre du lancement de la campagne nationale de sensibilisation contre le marché de la procréation, mardi 12 juin.

egb petition v3 e1528802529130
Si nous sommes réunis aujourd’hui ici, et, au même moment dans 60 autres villes en France, c’est parce que la fin des Etats généraux de la bioéthique place notre société devant un choix lourd de conséquences pour les droits de l’enfant et l’avenir des familles.
Le gouvernement réfléchit à légaliser la PMA (Procréation Médicalement Assistée) pour les femmes seules ou les couples de femmes, c’est-à-dire la conception d’un enfant, avec donneur de sperme mais sans père.

Ce projet, appelé “PMA pour toutes” vise à détourner les techniques appliquées à des couples confrontés à une infertilité médicale, pour les utiliser comme un mode de procréation sur commande.

Derrière cette revendication ultra-minoritaire c’est tout simplement l’expulsion du père, réduit à l’état de donneur de sperme, de géniteur sans statut paternel.

Les désirs des adultes ne doivent pas porter préjudice aux plus fragiles, spécialement quand il s’agit des enfants…

Rappelons que la Convention internationale des droits de l’enfant proclame, pour tout enfant, le droit de connaître, dans la mesure du possible, ses parents et d’être élevé par eux. Ce texte juridique international a été ratifié par la France, ce qui exprime l’attachement de notre pays aux droits de l’enfant.
Déjà, beaucoup de familles et d’enfants subissent l’absence du père. Il ne s’agit aucunement de stigmatiser ces familles. Elles doivent être soutenues. Les responsabilités de ces situations sont partagées, mais ce sont le plus souvent les femmes qui assument les enfants, au risque de subir, avec eux, une précarisation.
Ce constat doit nous alerter et nous responsabiliser devant la décision qui doit être prise. Elle nous engage tous, personnellement et collectivement. Elle engage aussi les générations à venir.

Pouvons-nous décider d’organiser la fabrication d’enfants privés de père ? Comme si un enfant devait s’en passer sans que cela ne lui pose problème…

Par ailleurs, certains hommes expriment déjà que la « PMA pour toutes » les discriminerait : ils réclament le droit, pour deux hommes, à la gestation par autrui, c’est-à-dire l’accès à des mères « porteuses » louant leur utérus pendant 9 mois, avant de séparer définitivement l’enfant de celle qui l’a porté pour leur remettre. L’enfant voulu est, cette fois, privé de mère. Et des femmes sont traitées comme des machines à fabriquer des enfants.

Adieu papa ! Adieu maman !

Ce sont ces pratiques injustes et discriminatoires que nous avons choisi de symboliser ici, sous vos yeux, par ce bébé, seul, sans protection, marqué d’un code barre ; et à ses pieds, couchés sur le sol, des femmes et des hommes privés de leur maternité et de leur paternité, réduit au statut de donneur de matières premières, pour satisfaire une demande, alimenter un marché. Cette mise en scène explicite le risque d’un basculement de notre société française vers la procréation à la fois technicisée et marchande.

Avons-nous pris conscience de l’énorme bouleversement qu’on prépare ainsi ?

Jusqu’à présent la PMA par insémination est réservée aux couples homme-femme confrontés à une infertilité médicalement constatée. Est-il juste de demander aux médecins de la procréation d’utiliser les mêmes techniques, pour des personnes seules ou en couple de même sexe n’ayant pas de problème d’infertilité ? La médecine peut-elle être utilisée pour offrir un droit à l’enfant sans père, par PMA, ou sans mère, par GPA ? N’est-il pas plus juste de garantir aux enfants nés de PMA – comme la loi le prévoit aujourd’hui – le droit d’avoir un père et une mère vivant ensemble ?

A partir du moment où l’on fournit des enfants sur demande, sans qu’il y ait un problème médical d’infertilité, l’enfant n’est plus considéré comme une personne à accueillir mais comme un objet à réussir.

La conception de ces bébés ressemble alors à celle d’un produit industriel que l’on fabrique, que l’on sélectionne et que l’on trie, à partir de matières premières dont on doit garantir la qualité.
A l’heure où l’on dénonce les excès de la robotisation de certains modes de production, nous nous apprêtons à industrialiser nos modes de procréation. C’est pourtant une même question qui se pose à nous. Une question d’écologie…d’écologie humaine.
Voilà en quelques mots la raison de notre présence aujourd’hui.
Nous entamons, à cette heure, dans 60 villes, le lancement d’une campagne nationale d’alerte, d’information et de sensibilisation des Français pour dire :

Non au marché de la procréation qui fait de chacun de nous des producteurs de matières premières et de l’enfant un produit sur commande. 

Non à la fabrication d’enfants privés délibérément de père ou de mère.

⇒ Parce que l’être humain n’a pas de prix,

⇒ Parce que l’enfant n’est pas un droit,

Parce que chaque être humain mérite accueil et respect

Rejoignez la mobilisation !

Ensemble faisons barrage au marché de la procréation !

Procréation assistée : Blanche Streb, invitée d’Europe 1

Procréation assistée : Blanche Streb, invitée d’Europe 1

Blanche Streb, directrice de la formation et de la recherche d’Alliance VITA, était l’invitée de Frédéric Taddeï, le 7 juin 2018, dans le débat d’Europe Soir, au sujet de la procréation assistée et sur le thème spécifique : « Comment fera-t-on bientôt des enfants ? ». Elle était face à Jean-François Bouvet, Docteur ès-sciences et professeur honoraire de chaire supérieure à l’Université Claude-Bernard à LyonMyriam Levain, Co-fondatrice du Magazine Cheek et Daniel Borrillo, Juriste. 

Quelques verbatim extraits de l’émission :

« L’adoption vise à retrouver une famille pour un enfant qui en est privé par les aléas de la vie. La question qui est posée est de créer délibérément un enfant privé de son père ; la situation est tout à fait différente. »

« La consultation des états généraux était ouverte à tous. On constate qu’il n’y a aucun consensus dans la société qui est fracturée selon le président du CCNE, or ce consensus est un préalable cher à Emmanuel Macron pour modifier la loi. »

« La question de la congélation d’ovocytes pour convenance personnelle pose beaucoup de questions ; il y a derrière des mensonges, comme celui de laisser croire que c’est la garantie d’avoir plus tard un enfant. »

« La question de la PMA post-mortem interviendra si la procréation passe de la médecine à la réponse à des désirs individuels. Je pense à cet enfant né en Chine récemment, cet embryon était congelé et ses 2 parents sont décédés dans un accident.Ce sont les grands parents qui ont récupéré l’embryon 4 ans plus tard et l’ont fait implanter dans une mère porteuse (GPA). C’est une forme d’acharnement procréatif. L’enfant n’est pas un remplaçant du deuil. C’est plus que cela ! »

« On n’a pas à s’aligner sur le moins-disant éthique ! Comparer avec les autres pays a ses limites. J’évoque un « eugénisme 2.0 » dans mon livre, il se met en place insidieusement. »

« L’eugénisme de demain c’est aussi choisir certains critères de son bébé : la FIV à 3 parents, la modification du génome, les gamètes artificiels. Cela fragilisera la société & la fraternité. On crée ainsi une « discrimination génétique » très préoccupante. »

Bien sûr qu’il faut évoquer tous ces sujets (eugénisme, tri etc), il faut regarder la procréation artificielle de manière globale.”

Les VITA jeunes planchent sur la solidarité intergénérationnelle au Parlement européen

Les VITA jeunes planchent sur la solidarité intergénérationnelle au Parlement européen

eye2018 4
eye2018 2
eye20185
eye2018 3

eye2018 1
Une délégation de VITA Jeunes a participé, les 1er et 2 juin 2018, à la rencontre des jeunes européens, EYE 2018, organisée par le Parlement européen à Strasbourg où ils ont pu promouvoir les relations intergénérationnelles.
Cet événement, qui a lieu tous les deux ans, rassemble, à Strasbourg, plus de 8 000 jeunes venus de toute l’Europe. Au programme : conférences, tables rondes et groupes de travail sur des sujets choisis par le Parlement.

Cette année, les jeunes de VITA ont animé un atelier de réflexion sur la place du digital comme moyen de rassembler les générations et non les séparer. 40 jeunes de différentes nationalités y ont participé. Le positionnement face au numérique est mesuré : les jeunes ne se leurrent pas sur les potentiels dangers, et restent très attachés aux relations interpersonnelles, ancrées dans la rencontre réelle.

Ils ont également participé, pour l’un d’entre eux, à une table ronde sur ce même thème. Ce fut l’occasion de rappeler, devant l’ensemble des jeunes présents, l’importance du rapport au réel : le digital ne peut suppléer ou remplacer les relations incarnées. Plus que jamais, il apparaît urgent de se mobiliser pour lutter contre l’isolement des générations.

Dans le même élan, VITA Jeunes continuera son travail de terrain pour renforcer les liens intergénérationnels. Bon nombre d’entre eux repartent cet été sur les routes de France pour la nouvelle édition du « VITA Tour » qui avait rencontré un vif succès l’an passé.

Grand âge et autonomie : la feuille de route gouvernementale

Grand âge et autonomie : la feuille de route gouvernementale

Grand âge et autonomie : la feuille de route gouvernementale

 

Dans le contexte de crise dans les EHPAD marqué par différents mouvements sociaux et des rapports alarmants, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a présenté, le 30 mai dernier, sa feuille de route pour les personnes âgées en clôture d’une journée de travail menée par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) et l’Assemblée des départements de France.

En France, 1,5 million de personnes avaient plus de 85 ans en 2017 mais elles seront 4,8 millions en 2050. Se basant sur ces chiffres, la ministre a énoncé un certain nombre de mesures d’urgence visant à améliorer la qualité de vie des personnes âgées et prévenir la perte de l’autonomie.

Parmi celles-ci, des mesures visant à faire de la prévention une priorité, à domicile comme en établissement. Ainsi, 15 millions d’euros en 2018, puis 30 millions à partir de 2019, seront affectés à un plan de prévention en EHPAD piloté par les agences régionales de santé. La Haute Autorité de Santé (HAS) est chargée de conduire des enquêtes de satisfaction dans les EHPAD pour mieux définir les actions prioritaires à mener.

Des mesures seront également mises en place pour répondre aux besoins croissants de soins médicaux.

  • Les EHPAD recevront, de 2019 à 2021, 360 millions d’euros pour recruter du personnel soignant.
  • Dans un souci de réduire les hospitalisations en urgence évitables et sécuriser les prises en charge de nuit, 36 millions d’euros seront dédiés à la généralisation de présence d’infirmiers la nuit d’ici à 2020.
  • Sur la période 2018-2022, l’accès à la télémédecine sera généralisé en EHPAD (40 millions d’euros).
  • 1 000 places d’hébergement temporaire en EHPAD vont être créées à destination des personnes sortant d’une hospitalisation et favoriser leur retour à domicile (15 millions d’euros dès 2019 financés par l’assurance maladie).
  • L’accompagnement à la rénovation des EHPAD (plan de soutien à l’investissement en EHPAD d’au moins 100 millions d’euros par an à partir de 2019)
  • Le renforcement du nombre et des effectifs mobiles de gériatrie (16 millions d’euros d’ici à 2020).

 

D’autres types de mesures sont développés pour favoriser le maintien à domicile en adaptant les lieux de vie et en proposant un plan de soutien aux aidants ou encore pour soutenir les professionnels et améliorer leur qualité de vie au travail.

Si l’effort financier est significatif, les premières mesures annoncées ne répondent que partiellement au défi du vieillissement qui s’annonce, estiment différents acteurs du secteur. De son côté, la FNADEPA pointe le manque d’engagement sur le renforcement de moyens humains, la fidélisation des professionnels et la revalorisation des métiers.

Si l’une des mesures les plus attendues va augmenter le nombre de soignants auprès des résidents, le budget ne permettra pas d’atteindre le ratio de 60 soignants pour 100 résidents préconisé par le rapport des députés Monique Iborra et Caroline Fiat sur la situation dans les EHPAD (mars 2018).

Au-delà de ces annonces présentées comme une première étape, la ministre des Solidarités et de la Santé a déclaré vouloir lancer un débat national associant l’ensemble des acteurs et des citoyens pour réfléchir sur l’adaptation de la société au vieillissement et le financement de la prise en charge de la dépendance. En termes de calendrier, il s’agit d’aboutir à des propositions pour le début de l’année 2019. Insistant sur la nécessité de ne pas en rester à un débat d’ordre purement budgétaire, la ministre fait état de trois blocs de réflexion :

  • Quelles sont nos priorités, le socle de biens et de services qui doivent être à l’avenir accessibles à toutes les personnes âgées pour accompagner le vieillissement et la perte d’autonomie ?
  • Quels sont les scénarios de répartition des contributions de chaque acteur pour assurer un financement pérenne et solidaire de la perte d’autonomie ?
  • Comment faire évoluer la gouvernance nationale et territoriale des politiques publiques du vieillissement et de la perte d’autonomie ?
personneagee.jpg grand âge et autonomie : la feuille de route gouvernementale

Suivez-nous sur les réseaux sociaux :