65 millions de Français

La France dépassera en 2011 les 65 millions d’habitants a annoncé l’Insee, confirmant son second rang, en matière de poids démographique, au sein de l’Union européenne.
Avec plus de 800 000 naissances par an, la France est même le premier pays européen en nombre de naissances devançant l’Allemagne actuellement plus peuplée (près de 82 millions d’habitants) mais dont le nombre de naissances annuel culmine à moins de 700 000 en 2010. Le taux de fécondité français de 2 enfants par femme demeure cependant toujours en deçà du renouvellement des générations qui se situe à 2,1.

Rappel des implants mammaires ?

Rappel des implants mammaires ?

30 000 femmes porteuses de prothèses “suspectes” de la société PIP (Poly implant prothèses) pourraient se voir invitées au remplacement de leurs implants. Elles seront fixées vendredi 23 décembre 2011 sur la position des autorités sanitaires françaises. Suivant le rapport d’un groupe d’experts, ces autorités s’orienteraient vers le remplacement de la totalité de ces implants qui sont remplis d’un liquide impropre à l’usage médical et pourraient déjà être à l’origine du décès d’une femme et de 7 autres cancers. PIP, société française à l’origine de l’escroquerie, est en liquidation judiciaire.
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20% des femmes concernées auraient bénéficié de ces implants dans le cadre de la chirurgie réparatrice d’ablations liées au cancer du sein : le remboursement du remplacement des prothèses par la sécurité sociale leur serait assuré. Mais 80% des femmes auraient simplement bénéficié des services de chirurgiens esthétiques. Il semble que, si le remplacement de leurs prothèses ne devrait pas être financé par l’Assurance maladie, l’explantation systématique de l’implant PIP pourrait l’être pour toutes, accroissant d’autant les dépenses de santé. Face au surcroit de travail prévisible (intervention d’une heure pour chaque retrait), les chirurgiens spécialisés s’organisent, même s’il est difficile de prévenir toutes les femmes concernées, notamment étrangères. Le numéro Vert 0800 636 636 est mis en place sur ce sujet.
Ce scandale sanitaire pourrait aussi faire réfléchir les Français sur les risques médicaux liés à la chirurgie esthétique, un secteur en pleine expansion. Et pousser les Françaises à davantage accepter leurs différences naturelles.

Time Out : le temps est compté

Les pauvres courent après la vie, les riches attendent la mort. Le film Time Out, sorti sur nos écrans le 23 novembre 2011, imagine l’histoire de notre humanité dans un futur proche, divisée entre les pauvres limités à vivre 25 ans et gagner chaque jour pour survivre, et les riches, qui peuvent espérer toucher à l’immortalité. Ce film, fort divertissant au demeurant, amène à se poser quelques questions éthiques, philosophiques et pourquoi pas spirituelles.
Tout d’abord, que penser d’un futur dont le Temps serait l’unité monétaire ? Dans ce monde démonétisé, le Temps est devenu l’unité de valeur, pour le malheur des pauvres et le – très relatif – bonheur des riches. Le film souligne ce contraste entre leurs conditions. Les pauvres sont obligés de gagner leur survie à la sueur de leur front. Ils sont prisonniers d’un système, parqués dans des ghettos, sans véhicules personnels, et voient se réduire chaque jour, de façon arbitraire, leur espérance de vie : le café qui valait 3 minutes, passe à 4 minutes le lendemain. L’inflation appliquée au Temps : critique voilée de l’échec de notre propre système économique ?
Pour les riches, le problème est différent : ils évoluent dans un monde policé, ultra surveillé, lisse. Les hommes et les femmes ressemblent à des gravures de mode et ne vieillissent pas. A tel point que le héros du film se trouve confronté à trois femmes qui ont le même âge corporel (25 ans) mais en réalité sont la grand-mère, la mère et la fille. Drôle d’avenir qui tourne à la confusion. N’est-elle pas déjà présente dans nos sociétés, à la recherche de l’éternelle jeunesse, où règne le mythe de la beauté sur papier glacé des gravures de modes ?
Chez ces riches, l’ennui règne en maître. Le rythme du film est scandé par cette opposition entre les pauvres qui courent pour survivre et les riches qui attendent vainement que quelque chose survienne dans leur existence très monotone. Morale toute simple : le temps est une notion très relative. On essaie de le rattraper ou de le ralentir.
Ce qui est terrifiant dans ce film, c’est l’absence d’humanité et d’espoir dans ce monde de demain : les hommes sont programmés, déterminés selon leur niveau de vie à vivre quasi éternellement ou à mourir tôt. La «montre interne» est placée sous leur bras et rappelle un tatouage de sinistre mémoire. Les cyborgs de demain pourraient être équipés de systèmes limitant leur « espérance de vie ». Mais quelle espérance ?
Comment finalement envisager la vie, la mort, notre rapport au Temps ? Le comportement d’un des personnages du film y fait réfléchir : richissime en années, il s’encanaille dans un bar «mal famé» où il est sauvé par le héros du film. Pour le remercier, il donne à notre héros sa réserve d’années et va se suicider en sautant d’un pont. Il ajoute avant de se suicider : « la mort est obligatoire, personne ne doit être immortel…». Immédiatement me vient à l’esprit cet adage : le temps, -pardon-, l’argent ne fait pas le bonheur…

Dépistage précoce de la trisomie

Dépistage précoce de la trisomie

L’Agence de biomédecine se félicitait que 400 000 femmes (près de la moitié des femmes enceintes) aient eu recours en 2011 à des tests précoces de dépistage de la trisomie 21, lors d’un bilan présenté à la presse le 19 décembre 2011 .

Pour l’Agence de biomédecine, ces tests, proposés entre onze et treize semaines de grossesse, font baisser le recours à l’amniocentèse. Cet acte invasif permet de diagnostiquer réellement la trisomie : il est proposé aux femmes lorsque les résultats des tests indiquent une certaine probabilité que le fœtus soit porteur de la maladie génétique. Or cet acte est susceptible de provoquer des fausses couches dans 0,5% à 1% des cas.

En France,  96% des fœtus diagnostiqués porteurs d’une trisomie 21 sont avortés. Depuis la mise en œuvre en 2009 de ces tests dès le premier trimestre, des professionnels de la grossesse ont exprimé leur malaise à propos de la précocité de ces tests.  Cette pression pourrait encore s’accentuer avec l’arrivée de nouveaux tests, actuellement en cours d’essai clinique, qui permettraient de diagnostiquer la trisomie à partir d’une simple prise de sang de la mère, à quatre ou cinq semaines de grossesse. Il suffirait de mesurer l’ADN fœtal présent dans le sang maternel, sans avoir recours à un acte invasif.

Depuis juillet 2011 (nouvelle loi bioéthique),  le dépistage de la trisomie 21 doit être proposé à toutes les femmes enceintes. Cette systématisation soulève de graves interrogations éthiques : des voix s’élèvent pour dénoncer une forme d’eugénisme qui aboutit à la stigmatisation et l’élimination des êtres porteurs de trisomie.

Biomédecine : convention ratifiée

La France a ratifié mardi 13 décembre 2011 à Strasbourg la Convention européenne sur les droits de l’homme et la biomédecine.

La France est le second État à opérer cette ratification prévue par la seconde révision de la loi bioéthique adoptée définitivement en juillet 2011. La convention, qui date de 1997, précise plusieurs règles éthiques que doivent respecter les pratiques biomédicales : respect de la personne humaine, non-commercialisation du corps humain et consentement éclairé des patients. Elle précise que les interventions sur l’embryon et les tests génétiques doivent être limités au mobile thérapeutique. C’est Jean Leonetti, qui avait conduit, en tant que député rapporteur du projet de loi, le processus de révision, qui a ratifié la Convention comme ministre chargé des Affaires européennes. La Convention nouvellement signée par la France lui sera opposable à partir d’avril 2012.