François Hollande et les couples homosexuels : "mêmes droits et mêmes devoirs"

François Hollande répondait aux questions de La Vie le 15 décembre 2011.

Source La Vie.fr du 15 décembre 2012
« […] La Vie : Dans votre équipe de campagne, une personne est chargée des questions sociétales, avec un sous-pôle LGBT (lesbien, gay, bisexuel, transgenres), mais personne n’est chargé spécifiquement de la famille, pourquoi ?
F.H : Je veux que la famille soit un élément transversal de l’action gouvernementale. Cette thématique doit se retrouver dans l’éducation, le logement, l’emploi. La famille sera donc traitée par un ministère spécifique mais à vocation large. L’originalité de la politique familiale française, au-delà du niveau des prestations, c’est une conciliation entre vie professionnelle et vie familiale. Nous sommes en avance par rapport à de nombreux pays européens mais nous pouvons faire davantage. J’ai proposé que nous ouvrions 500 000 places d’accueil dans tout le réseau de garde (des crèches aux assistantes maternelles). Je suis également très préoccupé par la situation des familles monoparentales dont on sait qu’elles sont les plus exposées à la pauvreté et à la précarité.
Comptez-vous faire comme Zapatero en Espagne des premières mesures symboliques, sociétales, comme le mariage homosexuel ?
F.H : C’est un engagement. Il sera tenu. Mais, les premières lois que je soumettrai au parlement seront des lois de redressement de nos finances publiques et de notre système productif.
Avec le mariage homosexuel va de pair l’homoparentalité ?
F.H : Les couples – de même sexe ou non – doivent avoir les mêmes droits et les mêmes devoirs. La question de l’homoparentalité est liée non pas au droit à l’enfant, mais au droit de l’enfant. Aujourd’hui, une personne seule –homosexuelle ou non – peut adopter. Pourquoi un couple ne le pourrait-il pas ? Nous sommes dans l’hypocrisie. Ce qui doit compter dans la décision de confier un enfant, c’est son bonheur, son éducation, sa réussite. »
Voici la position de François Hollande (proposition 31) dans le projet présidentiel présenté le 26 janvier 2012
Proposition 31 du projet présidentiel : “J’ouvrirai le droit au mariage et à l’adoption aux couples homosexuels.”

Sarkozy redit son opposition à un "droit à mourir"

Sarkozy redit son opposition à un "droit à mourir"

Rencontre avec la famille d’Eddy de Somer

Source : Figaro du 8 septembre 2011

Eddy de Somer est ce jeune homme de 33 ans, tétraplégique, pour lequel sa mère avait écrit au Président de la République avant de mourir d’un cancer le 1er juillet 2011. Elle demandait un “droit de mourir” pour Eddy, ou au moins de lui trouver une place dans un centre.

La préfecture de l’Eure avait alors très rapidement trouvé une place dans un centre spécialisé dans la rééducation fonctionnelle.

Le 7 septembre 2011, Nicolas Sarkozy a reçu la sœur et le frère d’Eddy de Somer, en compagnie de leur avocat, Maître Fabien Picchiotino.

“Lors de cet entretien, le président a estimé qu’une loi sur l’euthanasie active risquerait d’entrainer des dérives. Il ne souhaite pas non plus prendre exemple sur la Suisse où le suicide assisté est autorisé”, rapporte Me Fabien Picchiotino.

“Il a expliqué que c’était un sujet difficile et que la loi ne pouvait pas tout régler. Il a évoqué la “zone grise” qui existe actuellement et qui permet aux médecins, aux patients et aux familles de s’adapter à chaque cas.”

Le Front de Gauche : "droit au mariage et à l’adoption reconnu aux couples homosexuels"

Source : Extraits du programme “L’humain d’abord” (p.24 sur 38) élaboré par la plate-forme commune Placeaupeuple2012.fr

 

LA LUTTE CONTRE TOUTES LES DISCRIMINATIONS

“Nous adopterons une loi pour l’égalité qui éradiquera toute discrimination. Les droits du PACS seront renforcés. Le droit au mariage et à l’adoption sera reconnu aux couples homosexuels. Les femmes lesbiennes auront accès à la procréation médicalement assistée.

Tout le champ des discriminations sera pris en compte (lieux publics, école, travail, logement, accès aux biens et services…), qu’elles soient fondées sur l’engagement syndical ou politique, qu’elles soient racistes, sexistes, fondées sur les convictions religieuses, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre, qu’elles stigmatisent des jeunes, des immigrés, des gens du voyage, des personnes en situation de handicap, qu’elles touchent à l’âge ou à l’origine sociale.”

Un bilan annuel sera présenté au Parlement, suivi de décisions pour mieux faire appliquer les lois prévues à cet effet.

Sarkozy redit son opposition à un "droit à mourir"

Sarkozy : pas d’euthanasie

Dans un entretien publié dans le Figaro Magazine diffusé le 9 février 2012, le président de la République se dit défavorable à un changement de législation sur l’euthanasie :

“L’euthanasie légalisée risquerait de nous entraîner vers des débordements dangereux et serait contraire à nos conceptions de la dignité de l’être humain”.

Il estime :

“La loi Leonetti est parfaitement équilibrée, elle fixe un principe, celui du respect de la vie.”

Dans la même interview, le chef de l’État se dit “pas favorable” au “mariage” homosexuel, se refusant à “brouiller l’image de cette institution”.

Nicolas Sarkozy – qui n’est toujours pas officiellement candidat – évoque par ailleurs son intention de recourir au référendum sans inclure ces deux thèmes dans ce projet.

Hervé Morin, le grand âge et la dépendance

Hervé Morin, le grand âge et la dépendance

Extrait du programme présidentiel 2012

Source : site officiel de campagne d’Hervé Morin.

Il faut aussi améliorer la prise en charge des pathologies des personnes « âgées ». La question de la dépendance devient de plus en plus prégnante et la définition des périmètres respectifs de la dépendance et du soin est une nécessité.

La maladie d’Alzheimer en est un exemple significatif : où commence le soin et où s’arrête la « garde » du malade ? Plus généralement, dans les pathologies du vieillissement comme dans celles du handicap, l’objectif est d’assurer des conditions de vie décentes. Cela permettra de faire la juste part de ce qui relève du soin et de la dépendance.

Pour que cela soit possible, il faut permettre aux familles de ne pas avoir à assurer la totalité de la dépendance de leur parentèle.