F. Hollande pour "mourir dans la dignité"

F. Hollande pour "mourir dans la dignité"

Extrait d’une interview de François Hollande sur BFM TV le 19 février 2012 (à partir de 9’50”)

Source : BFM-TV Q : Monsieur Hollande, je change de sujet, je dois dire que je n’ai pas compris votre position sur l’euthanasie, je n’ai pas compris.

R : Vous savez que, dans le texte sous les yeux, le mot euthanasie n’est pas utilisé, ma position, c’est le droit de mourir dans la dignité, qu’est-ce que ça veut dire…

Q : Quelle est l’évolution par rapport à la loi actuelle ?

R : La loi actuelle, parlons-en : la loi Léonetti, c’était un progrès, puisqu’elle a permis que des personnes qui sont en fin d’existence puissent avoir un soulagement de leur souffrance. Ce qu’on appelle les soins palliatifs. J’ai moi-même une expérience personnelle là-dessus. J’ai vécu une situation, de ma mère en l’occurrence, qui était dans cette situation de soins palliatifs. Il y a trop peu de soins palliatifs en France ; il y a 110 unités, il en faudrait davantage. Il y a trop peu de lits de soins palliatifs. Il y a trop peu de soins palliatifs au domicile. Ça c’est déjà de mettre davantage de soins pour soulager la souffrance et terminer la vie dans des conditions dignes. Ensuite il y a la question d’une souffrance prolongée, insupportable, souffrance psychologique qui ne peut pas être atténuée et avec là une décision d’intervention, c’est là que nous sommes dans un débat extrêmement sensible, et qui supposera donc que nous ayons une réflexion qui conduira à ce que dans certaines conditions, avec bien sûr l’avis de la personne, bien sûr la décision de la personne…

Q : Quand elle est en état de…

R : Quand elle est en état de, la famille, quatre médecins, pour à ce moment-là décider. Ce sont des décisions exceptionnelles mais vous savez qu’il y a eu des cas, des cas très douloureux, qui ont été d’ailleurs l’objet d’affaires retentissantes, vous savez qu’aujourd’hui …

Q : C’est vraiment de l’euthanasie, ça…

R : Non, c’est l’intervention d’un acte, qui intervient, parce que le médecin intervient, parce qu’il y eu la décision qui a été prise, commune. Mais vous savez qu’aujourd’hui nous sommes dans l’hypocrisie. On cite un chiffre, je ne sais pas s’il est vrai parce que personne ne peut le connaître, il y a 7 à 8000 cas où il y a l’intervention aujourd’hui, hors tout cadre légal.

Q : C’est le chiffre gris…

R : C’est le chiffre gris. Je pense que nous méritons sur ces questions-là…, et je pense que là nous ne sommes pas sur la gauche, sur la droite, nous sommes sur des sujets qui peuvent d’ailleurs concerner chacun d’entre nous, dans sa famille, nous sommes sur des sujets d’honneur et de dignité de la personne humaine, et donc nous devons faire un grand débat, améliorer les soins palliatifs et trouver les réponses les plus appropriées.

—————————————————————————- Ces précisions complètent celles données sur Marianne2.fr le 17 février, pour expliquer la proposition n° 21 de son programme présidentiel. Voir également le communiqué de presse d’Alliance VITA du 17 février 2012, sur ce même sujet.

 

[CP] Tour de France VITA dans 50 villes

Communiqué de presse

Paris, le 21 février 2012

50 villes accueillent le Tour de France de la solidarité d’Alliance VITA 2012 : la tentation de l’euthanasie

Alors que plusieurs candidats à l’élection présidentielle ont inscrit la légalisation de l’euthanasie dans leur programme et que certains se sont exprimés ces derniers jours sur ce sujet ; alors que l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a explicitement demandé, le 25 janvier 2012, que l’euthanasie soit interdite par ses 47 Etats membres, Alliance VITA lance le Tour de France de la solidarité, sur la fin de vie. Le Tour passera dans 50 villes de France (voir le programme sur www.alliancevita.org) afin de sensibiliser le grand public aux enjeux de solidarité autour de la fin de vie. Le Tour de France se déroule avant l’élection présidentielle, du 5 mars au 27 avril 2012.

Coup d’envoi à Toulouse, le 5 mars à 20h30.

Sur le thème « 2012 : la tentation de l’euthanasie », les intervenants VITA, associés à des témoins et experts de chaque ville-étape éclaireront le débat et répondront à des questions-clés :

• L’euthanasie est-elle vraiment le dernier recours face à une douleur physique ou psychique jugée « insupportable » ?

• Comment les soignants et accompagnants qui agissent au quotidien auprès des personnes dépendantes ou en fin de vie vivent-ils les pratiques médicales de fin de vie?

• Comment décrypter la tentation de l’euthanasie et comment y répondre dans le respect de la dignité de chaque personne ?

Les intervenants reflèteront les appels et témoignages reçus par le service SOS fin de vie d’Alliance VITA (www.sosfindevie.org) qui offre une écoute aux personnes confrontées à une fin de vie difficile, au deuil, au suicide…

Selon les villes-étapes, interviendront pour Alliance VITA :

• Le docteur Xavier Mirabel, cancérologue, président, et coordinateur médical de SOS fin de vie ;

• Tugdual Derville, délégué général. Il a fondé le site d’écoute SOS fin de vie et publie La Bataille de l’euthanasie (Salvator, février 2012) où il décrypte l’orchestration médiatique des 7 grandes affaires d’euthanasie qui ont bouleversé la France ;

Le Tour de France de la Solidarité présentera ce livre à chaque étape.

• Caroline Roux, secrétaire générale et coordonatrice des services d’écoute de VITA ; elle anime des sessions sur le deuil ;

• Henri de Soos, directeur des études de VITA ; il est l’animateur du site SOS fin de vie ;

• Ségolène du Closel, directrice de la communication et du développement, responsable du réseau des équipes VITA.

Parce que les actions solidaires pour soutenir les personnes âgées ou en fin de vie sont nombreuses et inventives, VITA saisit l’occasion de son Tour de France pour mettre à l’honneur 50 initiatives locales en faveur des personnes les plus vulnérables.

A suivre sur Twitter : #VITATour

Nicolas Sarkozy: "la fin de vie ne doit pas être instrumentalisée"

Nicolas Sarkozy: "la fin de vie ne doit pas être instrumentalisée"

Extrait du discours tenu par Nicolas Sarkozy à Marseille le 19 février 2012, lors de son premier meeting de campagne présidentielle, concernant la fin de vie et le débat sur l’euthanasie.

 

Sourcevidéo du discours (34ème minute) (…)

“Un jour on annonce la légalisation de l’euthanasie. Un autre jour, on déclare que l’on a mal compris. Mais la fin de la vie, mes chers amis, est un sujet trop douloureux ; c’est un sujet dont je suis certain qu’il ne doit pas être instrumentalisé. Parce que l’euthanasie, c’est une question qui engage tant de choses profondes et intimes. C’est un dilemme profondément humain que la loi sans doute, comme elle le fait déjà, cher Jean Leonetti, peut encadrer mais qu’à mes yeux elle ne doit pas trancher.”

Voir également le communiqué de presse d’Alliance VITA du 17 février 2012, sur ce même sujet.

Eva Joly : “Pas de position arrêtée sur le recours à la GPA”

Extrait d’une réponse d’Eva Joly sur la question de la GPA à l’Association des parents et futurs parents gays et lesbiens, publiée le 17 février 2012.

 

La gestation pour autrui

EELV, comme la plupart des formations politiques françaises, n’a pas de position arrêtée sur le recours à la GPA. C’est une question très polémique et les parlementaires, tout comme les militants et les militantes, sont très partagés.

Le débat existe au sein de notre parti, et nous souhaitons qu’un tel débat puisse être lancé au niveau national, afin que cette question puisse être débattue de manière démocratique.

En tout état de cause, nous considérons qu’il est absolument nécessaire de résoudre la situation juridique des enfants nés par GPA à l’étranger devenus de véritables fantômes de l’état civil en France.

Nous considérons que la nullité des conventions de gestation pour autrui ne saurait pénaliser l’enfant et le priver de l’établissement de sa filiation sur le territoire français.

Nous souhaitons donc rendre automatique la transcription des actes de naissance de ces enfants, afin de résoudre les situations terribles dans lesquels certains parents, qui ont recouru à une telle pratique, se trouvent aujourd’hui.

Ainsi, certains parents se trouvent bloqués durant plusieurs mois dans le pays de naissance de l’enfant à défaut d’avoir pu obtenir un titre de circulation (laisser-passer consulaire), les privant ainsi non seulement du droit de mener une vie familiale normale, mais également de leur activité professionnelle.

Les enfants nés par gestation pour autrui doivent pouvoir bénéficier, comme tous les enfants, quel que soit leur mode de conception, de la citoyenneté française.

C’est pourquoi EELV prône la mise en œuvre d’instructions strictes en direction des représentations françaises à l’étranger, aux termes desquelles la transcription des actes de naissance d’enfant né d’une GPA à l’étranger ne pourra pas être refusée.

Ainsi, ces enfants, dont l’un ou l’une des parents au moins est français, pourront légitimement bénéficier de la citoyenneté française, qui aujourd’hui, leur est refusée.”