Une pub pro-euthanasie choque

Une pub pro-euthanasie choque

Une pub pro-euthanasie choque !

 

La campagne publicitaire de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), lancée le 7 mars 2012 dans le magazine Les Inrocks, provoque de nombreuses réactions, dont celle du ministre Jean Léonetti qui considère que cette campagne est “indigne”, et qui demande au candidat François Hollande de “condamner sans ambiguïté” cette initiative.

Les photomontages montrent Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen et François Bayrou sur des lits d’hôpitaux, avec comme message : “Doit-on vous mettre dans une telle position pour faire évoluer la vôtre sur l’euthanasie ?”

“Notre dernière campagne, qui plaçait un anonyme dans la même position, ne les a pas réveillés. Cette fois, on espère interpeller les candidats, en particulier ceux qui se sont prononcés le plus farouchement contre l’euthanasie”, explique Jean-Luc Romero, le président de l’ADMD.

Et Philippe Lohéac, son directeur général, revendique le caractère volontairement “hors norme” de cette campagne en ajoutant : “Il est temps que les choses changent, si on continue à demander gentiment les choses, ça n’avancera pas”.

Jean Leonetti a réagi vivement en s’interrogeant : “Faut-il comprendre que la meilleure chose à faire pour aider les personnes gravement malades consiste à leur proposer de mourir ? Est-ce réellement la seule solution que veut proposer notre société à ses membres les plus vulnérables ?” Il demande par ailleurs à François Hollande de “préciser sa position sur l’euthanasie”.

Alliance VITA dénonce l’outrance qui laisse croire que les patients dans leurs lits d’hôpitaux demandent qu’on les tue, alors qu’ils attendent qu’on prenne soin d’eux jusqu’au terme naturel de leur vie, sans acharnement thérapeutique ni euthanasie. Quant au stratagème de la provocation, il permet d’offrir à l’euthanasie une publicité gratuite indigne et même dangereuse pour les personnes vulnérables et dépendantes.

Dépêche AFP : une campagne choc pour l’euthanasie met Sarkozy sur un lit d’hôpital

PARIS, 6 mars 2012 – Une “campagne choc” destinée à interpeller les candidats à l’élection présidentielle pour instaurer l’euthanasie, qui sera diffusée mercredi dans le magazine Les Inrocks, montre Nicolas Sarkozy sur un lit d’hôpital pour simuler un patient en fin de vie. Un photo montage met en scène le président de la République bardé de tuyaux sur un lit d’hôpital, sous le slogan: “Mr le candidat, doit-on vous mettre dans une telle position pour faire évoluer la vôtre sur l’euthanasie?”

Deux autres encarts réalisés pour l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), diffusés dans le même numéro des Inrocks, montrent Marine Le Pen et François Bayrou dans la même posture et sous des slogans similaires.

“On a interrogé tous les candidats à la présidentielle. On laisse tranquille ceux qui ont répondu favorablement et on interpelle ceux qui sont le plus farouchement opposés” à l’euthanasie, a déclaré à l’AFP le directeur général d’ADMD, Philippe Lohéac.

“Il se trouve que ces trois candidats sont d’un côté de l’échiquier politique mais notre association n’a aucune connotation politique” avec 48.000 adhérents de tous horizons politiques, souligne ce responsable.

L’ADMD avait diffusé fin février un texte signé par une cinquantaine de personnalités, pour demander un engagement des candidats en faveur de l’euthanasie et organisera le 24 mars un rassemblement et une réunion publique à Paris autour de ce même thème.

Le thème de la fin de vie s’est invité dans le débat pour ces élections présidentielles.

Opposée à l’euthanasie, l’association Alliance Vita organise un “Tour de France de la solidarité” dans 50 villes pour “sensibiliser le grand public aux enjeux de solidarité autour de la fin de vie”.

Nicolas Sarkozy s’est déclaré opposé à une évolution législative sur la fin de vie actuellement encadrée par la loi Leonetti de 2005 qui interdit l’acharnement thérapeutique et instaure un droit au “laisser mourir”.

De même, le candidat centriste François Bayrou s’est prononcé contre une évolution de la législation tandis que le socialiste François Hollande s’est dit partisan d’une “assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité”.

Le projet de François Hollande permettra “d’aider à mourir” sous de strictes conditions une personne en fin de vie atteinte d’une maladie incurable, a récemment précisé Marisol Touraine, chargée des questions sociales dans l’équipe du candidat socialiste.

[CP] Tour de France de la solidarité : coup d’envoi

[CP] Tour de France de la solidarité : coup d’envoi

Paris, le 6 mars 2012

Tour de France de la solidarité d’Alliance VITA

2012 : la tentation de l’euthanasie

Salle comble le 5 mars à Toulouse pour le coup d’envoi du Tour de France.

Hier soir à Toulouse, plus de 250 personnes sont venues à l’Espace Duranti (mairie de Toulouse) pour rencontrer Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA et auteur de La Bataille de l’euthanasie (Salvator, 2012), ainsi que le docteur Monique d’Hautefeuille, gériatre, médecin coordinateur en maison de retraite. Comment se passe la fin de vie en France ? Quels sont les besoins et les attentes des personnes âgées ? Comment l’euthanasie avance-t-elle ? Ces questions ont été le fil rouge de cette soirée, dont la conclusion fut la présentation de l’initiative «Accueil en région Toulousaine» une réponse solidaire locale aux besoins de personnes âgées.

Cette soirée est le coup d’envoi du Tour de France de la solidarité qu’entreprend Alliance VITA dans 50 villes de France avant les élections présidentielles du 5 mars au 4 mai 2012 (voir le programme sur www.alliancevita.org). Il s’agit d’un moment historique : plusieurs candidats à l’élection présidentielle ont inscrit la légalisation de l’euthanasie dans leur programme au moment même où l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a explicitement demandé, le 25 janvier 2012, que l’euthanasie soit interdite dans ses 47 Etats membres.

Alliance VITA souhaite sensibiliser les Français aux enjeux de solidarité autour de la fin de vie, face à la tentation de l’euthanasie.

Sur le thème « 2012 : la tentation de l’euthanasie », les intervenants VITA, associés à des témoins et experts de chaque ville-étape éclaireront le débat et répondront à des questions-clés :

  • L’euthanasie est-elle vraiment le dernier recours face à une douleur physique ou psychique jugée « insupportable » ?
  • Comment les soignants et accompagnants qui agissent au quotidien auprès des personnes dépendantes ou en fin de vie vivent-ils les pratiques médicales de fin de vie?
  • Comment décrypter la tentation de l’euthanasie et comment y répondre dans le respect de la dignité de chaque personne ?

 

Les intervenants reflèteront les appels et témoignages reçus par le service SOS fin de vie d’Alliance VITA qui offre une écoute aux personnes confrontées à une fin de vie difficile, au deuil, au suicide… Selon les villes-étapes, interviendront pour Alliance VITA :

  • Le docteur Xavier Mirabel, cancérologue, président, et coordinateur médical de SOS fin de vie ;
  • Tugdual Derville, délégué général. Il a fondé le site d’écoute SOS fin de vie et publie La Bataille de l’euthanasie (Salvator, février 2012) où il décrypte l’orchestration médiatique des 7 grandes affaires d’euthanasie qui ont bouleversé la France ; Le Tour de France de la Solidarité présentera ce livre à chaque étape.
  • Caroline Roux, secrétaire générale et coordonatrice des services d’écoute de VITA ; elle anime des sessions sur le deuil ;
  • Ségolène du Closel, directrice de la communication et du développement, responsable du réseau des équipes VITA.
  • Henri de Soos, directeur des études de VITA ; il est l’animateur du site SOS fin de vie ;

Parce que les actions solidaires pour soutenir les personnes âgées ou en fin de vie sont nombreuses et inventives, VITA saisit l’occasion de son Tour de France pour mettre à l’honneur 50 initiatives locales en faveur des personnes les plus vulnérables.

A suivre sur Twitter : #VITATour
Cliquer ici pour voir le calendrier des soirées du Tour de France

La gauche condamnée au suicide ?

La gauche condamnée au suicide ?

On peut se féliciter que le débat politique se soit emparé d’un sujet aussi essentiel que l’accompagnement en fin de vie.

Car lorsque les personnes les plus faibles sont menacées, le devoir de l’Etat est de les protéger.

Mais les promesses de campagnes binaires de certains candidats ont conduit à enfermer ce sujet dans les clivages partisans. A tel point qu’il suffit de récuser la logique de l’euthanasie pour se voir reprocher vertement d’appeler à voter à droite et de récupérer politiquement un sujet sensible. Le détracteur pousse parfois jusqu’à enjoindre d’abandonner tout débat et de réserver sa compassion aux sans-abri et aux chômeurs !

Ainsi, l’opposition à la logique d’euthanasie vous classerait immédiatement à droite. Faut-il en déduire que les électeurs de gauche ne peuvent qu’être favorables au suicide assisté ? Les électeurs socialistes auront-ils droit à l’objection de conscience, ou leur bulletin de vote les condamnera-t-il à signer un chèque en blanc à la terrifiante logique de la mort administrée ?

Un alignement des consciences sur l’appartenance politique serait terrifiant et dramatique. Car les victimes de cette logique seraient les malades et les mourants, dont le désespoir serait bradé contre des bulletins de vote.

Alors en faisant des promesses qui engagent la conscience de leur électorat, les candidats ne seraient-ils pas allés trop loin ? Souhaitons qu’ils soient rattrapés par leur conscience ou leurs électeurs avant d’engager le destin de la France.

Euthanasie : Brigades de la mort aux Pays-Bas

A partir du 1er mars 2012, six équipes itinérantes sont mises en place aux Pays-Bas pour pratiquer des euthanasies refusées par les médecins traitants soulevant l’inquiétude de la Société royale des médecins (KNGM).

Financées par l’association néerlandaise de fin de vie volontaire (NVVE), ces équipes composées d’un duo médecin-infirmière s’intègrent dans un projet « macabre » plus vaste de cette association qui compte aussi installer une clinique d’euthanasie à La Haye qui pourrait donner la mort à 1000 patients par an. De sérieuses réserves sont émises par la Société royale de médecins qui regroupe 53 000 médecins : « l’euthanasie est un processus compliqué, à l’issue d’un traitement à long terme d’un patient, basé sur la relation de confiance » confie un des responsables selon l’AFP.

Pour Alliance VITA, cette nouvelle évolution montre combien donner un cadre légal à l’euthanasie est une illusion. Dans les rares pays qui l’ont légalisée, spécialement aux Pays-Bas et en Belgique, on assiste actuellement à des graves dérives.

Aujourd’hui 3100 euthanasies sont officiellement effectuées chaque année dans ce pays où elles ont augmenté de 74% entre 2007 et 2010, sans compter le développement parallèle des euthanasies non déclarées.