F. Hollande : "ce que je ferai la première année de mon mandat"

F. Hollande : "ce que je ferai la première année de mon mandat"

François Hollande a présenté le 4 avril 2012 un calendrier prévisionnel des principales mesures qu’il mettrait en œuvre la première année de son mandat, s’il était élu. 

Ce calendrier est découpé en trois étapes :

  • du 6 mai 2012 au 29 juin 2012
  • du 3 juillet 2012 au 2 août 2012
  • d’août 2012 à juin 2013.

Dans cette troisième période, au chapitre intitulé “Garantir les droits de chacun”, François Hollande prévoit de mettre en œuvre les deux mesures suivantes :

1° Droit au mariage et à l’adoption pour tous les couples (correspondant à la mesure 31 de son programme)
2° Droit de finir sa vie dans la dignité (correspondant à la mesure 21 de son programme).

[CP] Un front solidaire face à l’euthanasie

[CP] Un front solidaire face à l’euthanasie

Paris, le 4 avril 2012

Le Tour de France de la solidarité d’Alliance VITA à mi-parcours :

Un front solidaire face à l’euthanasie

 

Aux deux tiers de son Tour de France de la solidarité en 50 étapes sur « la tentation de l’euthanasie », Alliance VITA tire les premières conclusions de cette expérience d’échanges avec des experts locaux lors de soirées destinées au grand public : soignants et bénévoles de soins palliatifs, médecins réanimateurs, gériatres, proches de personnes dépendantes ou en fin de vie.

Le monde des soins palliatifs possède une magnifique expérience à partager, alors que la parole est trop souvent monopolisée par les rares personnes qui revendiquent l’euthanasie. Quelles que soient la sensibilité politique des soignants qui ont accepté d’intervenir aux côtés d’Alliance VITA, un point commun les réunit tous : toute personne reste digne, digne d’être soignée et accompagnée jusqu’au terme naturel de sa vie.

Le public, nombreux (déjà plus de 5 300 personnes), découvre chaque soir les définitions précises des termes du débat et les lois en vigueur, car c’est d’abord la confusion sur le sens des mots qui fait le lit de l’euthanasie. Trop de Français ignorent encore qu’il ne s’agit aucunement de devoir choisir entre souffrir et mourir.

Entièrement engagés au service des patients et de leurs proches, les professionnels de soins palliatifs et les associations de bénévoles n’auraient pas pu s’exprimer si l’occasion ne leur avait été offerte par Alliance VITA devant le grand public et les média locaux: or, les soins palliatifs restent très méconnus, et sont trop souvent compris sous l’angle réducteur des traitements anti douleur. En effet, pour le public, découvrir l’apaisement des personnes en fin de vie et de leurs proches lorsqu’ils sont bien accompagnés, dégonfle largement la « baudruche euthanasie ».

Quel que soit le résultat des futures échéances électorales, Alliance VITA a pu mesurer la forte capacité de mobilisation du mouvement des soins palliatifs dans toutes les villes de France, au cas où l’interdit de donner la mort, fondement de la confiance entre soignants et soignés, risquait d’être levé par un projet législatif.

6 orateurs d’Alliance VITA et 74 grands témoins et experts locaux ont déjà participé à l’une des soirées du Tour de France de la solidarité d’Alliance VITA. Par ailleurs, 33 initiatives solidaires ont été promues à cette heure : elles manifestent que le NON à l’euthanasie passe par des OUI constructifs de citoyens qui s’engagent auprès des plus fragiles.

Dans toutes les villes, le livre La Bataille de l’euthanasie, de Tugdual Derville, préfacé par le Dr Xavier Mirabel, a été largement diffusé, avec des séquences de signatures dans de grandes librairies. Il décrypte l’orchestration médiatique de 7 affaires d’euthanasie qui ont bouleversé la France et montre qu’en aucun cas, l’euthanasie ou le suicide n’était leur épilogue obligé.

Presse, radio, et TV locales ont rendu compte de ce débat crucial et beaucoup d’entre eux ont présenté ce que sont les soins palliatifs.

Retrouvez le programme du Tour de France, les initiatives solidaires les articles et reportages sur www.alliancevita.org.

Annexe
Pourquoi le Tour de France de la solidarité d’Alliance VITA ?
Parce que notre société vit un moment historique : plusieurs candidats à l’élection présidentielle ont inscrit la légalisation de l’euthanasie dans leur programme, au moment même où l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a explicitement demandé, le 25 janvier 2012, que l’euthanasie soit interdite dans ses 47 Etats membres.

Alliance VITA souhaite sensibiliser les Français aux enjeux de solidarité autour de la fin de vie, face à la tentation de l’euthanasie.
Les intervenants reflètent les appels et témoignages reçus par le service SOS fin de vie d’Alliance VITA (www.sosfindevie.org) qui offre une écoute aux personnes confrontées à une fin de vie difficile, au deuil, au suicide…
Selon les villes-étapes, interviendront pour Alliance VITA :

  • Le docteur Xavier Mirabel, cancérologue, président, coordinateur médical de SOS fin de vie ;
  • Tugdual Derville, délégué général. Il a fondé le site d’écoute SOS fin de vie et publie La Bataille de l’euthanasie (Salvator, février 2012) où il décrypte l’orchestration médiatique des 7 grandes affaires d’euthanasie qui ont bouleversé la France ;

Le Tour de France de la Solidarité présentera ce livre à chaque étape.

• Caroline Roux, secrétaire générale et coordonatrice des services d’écoute de VITA ; elle anime des sessions sur le deuil

  • Ségolène du Closel, directrice de la communication et du développement, responsable du réseau des équipes VITA.
  • Henri de Soos, directeur des études de VITA ; il est l’animateur du site SOS fin de vie ;
  • Isabelle Dacre-Wright, infirmière et Déléguée départementale d’Alliance VITA en Haute-Garonne.

Parce que les actions solidaires pour soutenir les personnes âgées ou en fin de vie sont nombreuses et inventives, VITA saisit l’occasion de son Tour de France pour mettre à l’honneur 50 initiatives locales en faveur des personnes les plus vulnérables.

Voir toutes ces associations sur www.alliancevita.org. A suivre sur Twitter : #VITATour

Le programme :
5 mars 2012 : Toulouse ; 6 mars 2012 : Le Mans ; 6 mars 2012 : Thionville ; 7 mars 2012 : Montauban ; 8 mars 2012 : Albi ; 12 mars 2012 : Versailles ; 14 mars 2012 : Clermont-Ferrand ;
14 mars 2012 : Gramat (Lot) ; 15 mars 2012 : Aurillac ; 19 mars 2012 : Saint-Gaudens ; 19 mars 2012 : Reims ; 20 mars 2012 : Nîmes ; 21 mars 2012 : Villefontaine (Bougoin) ; 21 mars 2012 : Perpignan ; 22 ; mars 2012 : Grenoble ; 22 mars 2012 : Le Puy-en-Velay ; 22 mars 2012 : Villemomble ; 22 mars 2012 : Pau ; 22 mars 2012 : Yerres ; 23 mars 2012 : Evreux ; 23 mars 2012 : Antony ; 24 mars : Paris ; 26 mars 2012 : Bordeaux ; 26 mars 2012 : Strasbourg ; 27 mars 2012 : Lyon ; 27 mars 2012 : Orléans ; 27 mars 2012 : Brest ; 27 mars 2012 : Ploemeur ; 28 mars 2012 : Bourges ; 29 mars 2012 : Rouen ; 29 mars 2012 : Angers ; 30 mars 2012 : La Roche-sur-Yon ; 2 avril 2012 : Lille ; 4 avril 2012 : Nantes ; 10 avril 2012 : Poitiers ; 11 avril 2012 : Toulon ; 12 avril 2012 : Marseille ; 12 avril 2012 : Amiens ; 13 avril 2012 : Saint-Maur ; 16 avril 2012 : Boulogne-sur-Mer ; 17 avril 2012 : Tours ; 17 avril 2012 : Angoulême ; 17 avril 2012 : Chalon-sur-Saône ; 18 avril 2012 : Nice ; 18 avril : Limoges ; 19 avril 2012 : Belfort ; 23 avril 2012 : St Lô ; 24 avril 2012 : Rennes ; 25 avril 2012 : Annemasse ; 26 avril 2012 : Chambéry. 4 mai : Rueil-Malmaison.

Euthanasie : l’affaire Eddy de Somer exhumée

Euthanasie : l’affaire Eddy de Somer exhumée

Connue des observateurs du débat sur la fin de vie, l’affaire Eddy de Somer est « réactivée » aujourd’hui à l’occasion de la sortie d’un livre attribué à la mère de ce jeune homme très dépendant, accidenté en 2001.

Michèle de Somer est décédée d’un cancer en juillet 2011. Son livre posthume (Donnez à mon fils le droit de mourir, par Michèle de Somer avec Frédéric Veille, Editions City) est cosigné par le journaliste auquel on doit également l’ouvrage attribué à Vincent Humbert (Je vous demande le droit de mourir*) paru le lendemain du passage à l’acte de sa mère.

C’est aujourd’hui une sœur d’Eddy de Somer qui prend le relais de la revendication euthanasique dans les médias. Elle tente de mettre Nicolas Sarkozy en porte-à-faux, en lui reprochant de ne pas avoir rendu visite à son frère, contrairement à sa promesse, alors que le président de la République avait accéléré la recherche d’une solution d’accueil pour le jeune homme au décès de sa mère.

La presse avait déjà parlé de ce drame le 26 septembre 2003, comme d’une réplique de l’affaire Humbert. Puis en 2011, lors du décès de Michèle de Somer. Marie Humbert affirmait alors : « Je crois que son ultime désir était de pouvoir partir avec son fils. Malheureusement, personne ne l’a écoutée. » Et la mère de Vincent demandait « qu’on puisse laisser partir les enfants qui le désirent ou même s’ils ne le désirent pas ».

Pour Alliance VITA, au-delà du drame familial qui peut expliquer la revendication de l’euthanasie par une famille éprouvée puis endeuillée, c’est un plan média soigné qui est aujourd’hui mis en œuvre. Or, il faut souligner que le jeune Eddy est actuellement pris en charge par une institution de vie, qu’il n’est aucunement en fin de vie et, d’ailleurs, qu’il ne demande pas cette euthanasie qu’on réclame pour lui. L’affaire est donc emblématique de ce qui passerait si l’euthanasie est dépénalisée : on l’imposerait très vite à des personnes vulnérables et sans défense, incapables de s’exprimer.

* Tugdual Derville souligne, dans sa propre enquête La Bataille de l’euthanasie (Salvator, 2012) que le livre de Vincent Humbert n’a pas pu être écrit ni même dicté par le jeune homme mort à Berck-sur-Mer. Sur l’affaire de Somer, lire p.202-203.