IVG : le Sénat supprime la détresse
Le Sénat a adopté en seconde lecture le projet de loi sur l’égalité femmes-hommes dans la nuit du jeudi 17 avril, tout en maintenant l’article supprimant la notion de détresse pour l’IVG.
Des sénateurs ont déposé un amendement demandant de revenir sur cette mesure controversée ; mais celui-ci a été rejeté.
Jusqu’à présent l’art 2212-1 du Code de la santé publique disposait que la femme enceinte que son état plaçait « dans une situation de détresse » pouvait demander à un médecin l’interruption de sa grossesse. Désormais, cette mesure précise que c’est possible pour toute femme ne souhaitant pas poursuivre une grossesse.
Alliance VITA rappelle qu’outre le changement symbolique que revêt la suppression du mot « détresse » de la loi pour un acte qui met en jeu le destin d’un être humain, l’information faite aux femmes confrontées à un dilemme souvent douloureux s’est dégradée. Elle appelle à une prise de conscience de ce qui constitue un véritable scandale sanitaire et social.
Alliance VITA dénonce un véritable abandon de la politique de prévention de l’IVG et une déresponsabilisation de la société, tout spécialement des hommes, ce qui est paradoxal dans un projet de loi qui entend traiter de l’égalité entre les femmes et les hommes.
Alliance VITA demande à nouveau solennellement que soit introduite dans la loi une mesure garantissant une information équilibrée sur les droits, aides et démarches pour les femmes enceintes, seules ou en couple, ainsi que le descriptif de leur protection sociale. Cela pourrait contribuer à résoudre un grand nombre de drames personnels, en présentant aux femmes des perspectives autres que l’avortement.
Pour en savoir plus sur les enjeux : Amendements IVG dans le projet de loi Egalité Femmes-Hommes : mesures inadaptées et malvenues
Voir aussi IVG: VITA dénonce une grave régression pour les femmes