[CP] Résolution IVG : VITA dénonce la banalisation

40 ans après la première loi de dépénalisation, le débat sur l’IVG reste très sensible en France. La raison ne doit pas en être occultée : dans chaque IVG, c’est le destin de deux vies qui est en jeu. Aussi les tentatives de banaliser l’interruption volontaire de grossesse, ou de nier le caractère dramatique de l’expérience vécue par de nombreuses femmes, constituent une forme de violence psychique. Rappelons qu’au niveau européen, une résolution a été votée en 2013 proscrivant l’avortement selon le sexe. Plutôt que des déclarations de principe, il est urgent de considérer la réalité de l’avortement et de conduire une politique de prévention de l’IVG en cas de grossesse imprévue ou difficile.

Chaque année 220 000 femmes vivent un avortement en France, ce qui représente une grossesse sur cinq. Selon l’Institut National d’Études Démographiques, 40% des Françaises auront recours à un avortement dans leur vie et 72% des femmes qui recourent à l’IVG étaient sous contraception lorsqu’elles sont devenues enceintes. Alliance VITA dénonce l’échec de la prévention de l’avortement en France et la dégradation de l’information qui est faite aux femmes confrontées à un dilemme souvent douloureux. Elle appelle à une prise de conscience de ce qui constitue un véritable scandale sanitaire et social.

Pour la Haute Autorité de la Santé, citée dans le rapport de l’IGAS sur la prévention des grossesses non désirées (2010) : « L’IVG demeure un évènement souvent difficile à vivre sur le plan psychologique. Cette dimension manque d’éclairage objectif et scientifique ». Aucune évaluation n’a été conduite depuis ce constat par les pouvoirs publics.

Pour Caroline Roux, Secrétaire générale et coordinatrice des services d’écoute d’Alliance VITA : « l’information délivrée aux femmes en matière d’IVG s’est dégradée depuis une dizaine d’années. Les évolutions  de la législation et des pratiques ne respectent pas les femmes, qui peinent à avoir une information éclairée : la loi du 4 juillet 2001 a supprimé du dossier-guide remis aux femmes qui viennent s’informer pour une éventuelle IVG, la présentation des aides et protections assurées aux femmes enceintes. De même, aucune information concernant ces droits et aides ne figure sur le site du Ministère de la santé, dans l’espace consacré à l’IVG. Or les femmes qui s’adressent à nous évoquent leurs difficultés à pouvoir éviter l’IVG, souvent sous la contrainte de leurs situations personnelles et des pressions qui s’exercent sur elles, bien souvent de la part des hommes. Cette résolution qui prétend renforcer l’IVG comme un « droit fondamental » ne résout en rien la problématique souvent douloureuse des femmes qui  n’ignorent pas que c’est la destinée d’un être humain qui est en jeu. Les pouvoirs publics ont renoncé à une vraie politique de prévention de l’IVG, en cas de grossesse imprévue ou difficile. C’est particulièrement préoccupant  dans le contexte économique et social actuel. »

Alliance VITA demande que soit conduite une politique ambitieuse de prévention de l’IVG et que soit introduite dans la loi une mesure garantissant une information équilibrée sur les droits, aides et démarches pour les femmes enceintes, seules ou en couple, ainsi que le descriptif de leur protection sociale. Cela pourrait contribuer à résoudre un grand nombre de drames personnels, en présentant aux femmes des perspectives autres que l’avortement.

Elle appelle également les parlementaires à demander qu’un étude objective et scientifique soit conduite sur les conséquences psychologiques et humaines de l’IVG au niveau national.

A tous les exclus de la joie de vivre

La joie simple des rires en cascades, La joie d’une tendresse échangée, La joie d’une confiance accordée, La joie des exaltations partagées, La joie des victoires à l’arrachée, La joie puisée dans un regard heureux, La joie éblouie d’une beauté éphémère, La joie d’un paysage calme et serein, La joie d’une complicité profonde, La joie des souvenirs évoqués, La joie des instants volés à l’éternité, La joie de bras en qui s’abandonner, La joie de se savoir aimé.

Ces joies semblent parfois totalement hors d’atteinte, au point que certains en viennent à souhaiter abréger leur vie. Vous pensez peut-être à un proche touché par la maladie, acculé au désespoir par des épreuves multiples, ou confronté à l’approche inexorable de la mort. Sont-ils encore concernés par la joie de vivre ? Faudra-t-il se résigner à les en exclure ? Il est toujours temps de trouver quelle joie simple on pourrait leur procurer, et ce qui peut y faire obstacle. Soulager la douleur, combler la solitude, satisfaire l’urgence vitale, dispenser les soins quotidiens, trouver un chemin inédit pour procurer de la joie, redire à cette personne accablée que sa joie nous importe, et lui communiquer. N’ayons plus aucun doute, notre devoir de solidarité est de multiplier toutes les initiatives qui permettront que personne, jamais, ne puisse se sentir exclu de l’accès à la joie de vivre.     (*) Trois maisons de vie ont été mises en place dans le cadre du Plan de Développement des Soins Palliatifs 2008-2012 : Carpe Diem à Besançon (Doubs), L’Oasis à Seysses (Haute-Garonne), et La Maison de Lionel au Teil (Ardèche). On pourra regretter la décision de fermeture de La Maison de Lionel fin 2013, qui montre l’urgence d’un nouveau plan de développement des soins palliatifs, ambitieux et sachant s’inspirer de ces expériences positives.

[CP] La prévention du suicide ne souffre aucune exception

[CP] La prévention du suicide ne souffre aucune exception

Nos actions

Des actions d’envergure pour Alerter & Sensibiliser

Alliance VITA alerte les décideurs et le grand public par des campagnes nationales et internationales d’information.

Objectif : sensibiliser à la protection de la vie, au respect de la dignité humaine et à la protection des enfants.

Alliance VITA est régulièrement auditionnée par les autorités publiques et au Parlement sur les questions bioéthiques et de fin de vie.

Modes d’action 

Alliance VITA agit via des publications, articles, tribunes, conférences et débats. Des rencontres et débats sur les questions inédites posées à la société par l’évolution de la science, des techniques et des modes de vie, sont organisés.

Alliance VITA collabore avec des experts scientifiques, médicaux, juridiques et des institutions sociales.

Nos actions  

2022 :

Campagne “Changeons nos regards pour changer sa vie”

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Élections 2022 : les 20 urgences d’Alliance VITA

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2021 :

Campagne : La société
progressera

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Campagne :
Toujours ensemble

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Mobilisation contre l’allongement des délais d’avortement

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2020 :

Université de la vie 2020

 

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2019 :

2018 :

2017 :

2016 :

GPA : Appel international No Maternity Traffic

GPA : Appel international No Maternity Traffic

 

Le 20 novembre 2014, jour anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE), une pétition internationale No Maternity Traffic a été lancée : elle demande au Conseil de l’Europe de s’engager pour l’interdiction effective de toutes formes de gestation pour autrui (GPA).

L’Union Internationale pour l’Abolition de la Gestation pour Autrui (International Union for the Abolition of Surrogacy) qui a lancé cette initiative est déjà soutenue et relayée par l’Agence Européenne des Adoptés, l’Appel des professionnels de l’enfance, Alliance VITA, Care for Europe, la FAFCE, European Center for Law & Justice, Fondazione Novae Terrae, La Manif Pour Tous, Human Dignity Watch, U Ime obitelji …

Sur le site de la pétition www.nomaternitytraffic.eu, il est souligné que la GPA viole le droit européen et internationalen particulier les conventions sur les droits de l’enfant (1989), sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (1979), en matière d’adoption (1967 et 1993), sur la lutte contre la traite des êtres humains (2005), sur les droits de l’homme et la biomédecine (1997).

Les citoyens des 47 pays européens sont invités à signer la pétition “No Maternity Traffic” qui demande :

  • à l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe, conformément à l’article 65 de son Règlement, de condamner clairement toute pratique de GPA comme contraire en soi aux droits et à la dignité des personnes.
  • aux gouvernements, d’initier la rédaction d’un texte interdisant expressément toute forme de GPA en Europe
  • à la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH), d’être garante des droits des femmes et des enfants et de condamner la pratique de la GPA comme contraires aux droits de l’homme.

La défense des droits de l’homme doit s’adapter aux nouvelles menaces pesant sur les êtres humains. No Maternity Traffic souhaite rappeler que l’Europe doit donner l’exemple en vue de l’abolition universelle de la gestation pour autrui.

La collecte des pétitions s’achèvera le 8 mars 2015, Journée Internationale de la Femme, et sera ensuite remise officiellement au Président de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe.

Aide au suicide des retraités en Suisse

Les maisons de retraite du canton de Neuchâtel en Suisse devront permettre à leurs pensionnaires de recourir à l’aide au suicide dans leurs murs, selon la décision du Grand Conseil de ce canton, adoptée par 80 voix contre 16 le 4 novembre 2014. C’est le deuxième canton suisse, sur les 26 existants, à modifier la loi en ce sens, après le canton de Vaud en juin 2012.

L’aide au suicide, où la personne prend elle-même la dose mortelle, est tolérée en Suisse ; mais elle doit s’effectuer à domicile ou dans des locaux d’associations. Or, selon la décision du Grand Conseil de Neuchâtel, un canton situé dans l’Ouest de la Suisse, la liberté de choix des patients doit l’emporter sur le règlement intérieur des maisons de retraite. Le patient qui en fait la demande pourra désormais bénéficier de l’aide au suicide s’il souffre d’une maladie grave et incurable et s’il n’a plus de domicile. C’est Exit A.D.M.D., une association de la Suisse francophone pro-euthanasie qui propose des services d’assistance au suicide, qui sera chargée d’aider ces patients à mourir au sein des maisons de retraite.

Cette nouvelle disposition légale concerne une soixantaine d’établissements publics dans le canton, des « homes » et des EMS (établissements médico-sociaux). Ils seront contraints de mettre à la disposition de leurs résidents qui en ont fait la demande une chambre, mais leur personnel ne sera pas tenu de prendre part à l’assistance au suicide, prise en charge entièrement par Exit A.D.M.D. La possibilité d’une objection de conscience ou d’une dérogation est exclue pour ces établissements qui bénéficient de fonds publics. Pourtant, l’Association neuchâteloise des établissements pour personnes âgées (ANEMPA) et de l’Armée du Salut avaient demandé cette possibilité, mettant en avant les problèmes religieux ou philosophiques que cette loi pouvait poser.

En Suisse, plusieurs associations proposent des services d’assistance au suicide. Les associations Exit A.D.M.D pour la Suisse francophone et l’association Exit pour la Suisse germanophone assistent les résidents suisses uniquement, tandis que l’association Dignitas accueille chaque année de nombreux étrangers, principalement des Allemands et des Britanniques, venus en Suisse pour mettre fin à leurs jours. La France arrive en troisième position, avec 66 Français ayant eu recours à un suicide assisté en Suisse entre 2008 et 2012.