Affaire Bonnemaison : l’ex-urgentiste retrouve un poste “non médical” à l’hôpital de Bayonne

Nicolas Bonnemaison, acquitté en Juin 2014 malgré l’empoisonnement de sept personnes, mais radié de l’Ordre des Médecins occupe à nouveau un poste à l’hôpital de Bayonne mais cette fois « non médical ».
Nicolas Bonnemaison, ex-urgentiste à l’hôpital de Bayonne, avait été accusé d’avoir empoisonné sept patients avec des médicaments hors du protocole de soins sans recourir à l’avis d’autres médecins. Le Conseil d’Etat avait confirmé, le 30 décembre dernier, la sanction de radiation prise par l’Ordre national des médecins confirmant qu’« en aucune circonstance, et quelle que soit la difficulté de sa tâche, le médecin n’a le droit de tuer. »
Henri de Soos, animateur du service d’écoute SOS Fin de Vie rappelle combien cette affaire et l’absence de condamnation pénale de ce cas à ce jour, fragilise la confiance entre patients et médecins et inquiète les personnes les plus fragiles amenées à être hospitalisées.
La Cour d’assises d’Angers rejugera Nicolas Bonnemaison, du 12 au 23 octobre, suite à l’appel de son acquittement fait par le Parquet général qui avait requis cinq ans de prison.Pour aller plus loin : « Grand Décryptage » I-télé – Juin 2014 Décodeur n°38
Le Conseil de l’Europe saisi sur les survivants d’avortements tardifs

Le Conseil de l’Europe saisi sur les survivants d’avortements tardifs

 

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Le 24 avril 2015, une pétition rassemblant 185 000 signataires de citoyens européens pour « les droits des nouveaux-nés survivant à leur avortement » a été reçue formellement par le Bureau de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) et transmise à la Commission des affaires juridiques et des droits de l’homme pour décider de sa recevabilité.

Initiée par l’European Centre for Law and Justice (ECLJ) et soutenue par le Bureau International Catholique pour l’enfance (BICE) et la Fédération des associations familiales catholiques en Europe (FAFCE), cette pétition est « la plus importante pétition de l’histoire de l’assemblée européenne ».

Dans un communiqué, l’ECLJ explique que « introduite selon la procédure officielle, [cette pétition] demande à l’Assemblée de se saisir de la situation des enfants qui survivent à leur avortement, de condamner la pratique des infanticides néonataux et de rappeler que toute personne née vivante a droit au respect de sa vie et aux soins, quelles que soient les circonstances de sa naissance. Chaque année en effet, de nombreux enfants naissent vivants lors d’avortements tardifs, en particulier quand ils sont pratiqués au-delà de la 20ème semaine de grossesse. »

L’OMS a recensé cette réalité dans la liste des maladies sous la mention : « Termination of pregnancy affecting fœtus and newborn »

En 2010, un enfant avorté à cause d’un bec-de-lièvre à 22 semaines en Italie, découvert vivant 20 heures après sa naissance, est d’ailleurs cité dans le courrier adressé à la présidente de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.

Pour aller plus loin

Tribune – Une fin de vie digne et apaisée doit-elle passer par une sédation profonde et continue ?

Tribune de Xavier Mirabel et Claire Pellissier dans le JIM du 25 avril 2015

Suite au vote en première lecture à l’Assemblée nationale de la proposition de loi Claeys-Leonetti, et avant le passage de celle-ci au Sénat, Claire Pellissier, psychologue en soins palliatifs et porte-parole du mouvement Soulager mais pas tuer, et le Docteur Xavier Mirabel, Oncologue, chef adjoint d’un département du Centre régional de lutte contre le cancer de Lille, ancien président de l’association Alliance VITA, ont répondu à quelques questions au Journal International de Médecine sur le « bien mourir » et nous partagent leur opinion sur  « la sédation profonde et continue jusqu’au décès » prévue dans la proposition de loi. Cliquez ici pour lire la tribune dans son intégralité.

Loi Taubira : 2 ans après

Il y a maintenant deux ans qu’a été voté le projet de loi Taubira ouvrant le mariage et l’adoption pour les personnes de même sexe. Durant ces deux années, cette loi a été utilisée en France, via la PMA et la Gestation pour autrui  hors frontière pour imposer des configurations procréatives transgressives privant injustement des enfants soit de père, soit de mère.

Mais le grand mouvement social, amorcé en 2012, a maintenu sa mobilisation notamment dans la rue, en rassemblant encore des milliers de français le 5 octobre dernier. Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, qui est porte-parole de La Manif Pour Tous s’y était d’ailleurs exprimé pour l’occasion :

« Je ne reviendrai pas en détail sur ce que ces dernières semaines ont révélé. Ceux qui ont toujours tenté d’étouffer notre voix ne peuvent que constater aujourd’hui les faits : nous avions raison, depuis le début, nous disions vrai : cette loi nous vendait un immeuble entier, avec sa façade trompeuse (le mariage pour tous), sa pièce en fond de cour (l’adoption), et ses appartements cachés (la PMA et la GPA). Et le gouvernement n’a même pas eu le courage d’agir contre ces dérives, alors que de nombreuses personnalités de sa propre famille politique le lui avaient pourtant demandé. »

(voir l’intégralité de la vidéo ici)

Alliance VITA continue de se mobiliser sur ces questions avec d’autres associations et de ce travail est d’ailleurs né un collectif européen, No Matternity Traffic, demandant l’abolition universelle de la GPA.

Génome humain modifié en Chine : Alerte scientifique

Génome humain modifié en Chine : Alerte scientifique

Des chercheurs chinois ont modifié les gènes d’un embryon humain. Des scientifiques avaient pourtant alerté la communauté internationale sur cette grave transgression éthique désormais rendue possible, Alliance VITA s’en faisait l’écho le 17 mars 2015.

La technique génétique en question, CRISPR / Cas9,  consiste à modifier le matériel génétique d’une personne, une transformation qui est donc transmissible aux générations suivantes. Les résultats de cette expérimentation ont été publiés dans Protein & Cell. L’équipe chinoise a tenté de modifier un gène défectueux codant pour une maladie du sang, la Béta-Thalassémie, dans plusieurs embryons humains dits « non viables » provenant de cliniques de Fécondation in vitro (FIV).

Les résultats sont mitigés, certains des embryons humains n’ont pas survécu, d’autres ont subi des mutations inattendues, l’effet espéré n’a été observé que dans 28 embryons sur 86. Cette technique est donc pour l’instant inexploitable chez l’homme. Mais elle pourrait se perfectionner rapidement, d’autres équipes y travaillent, notamment 4 en Chine, qui est « très permissive » sur ce sujet et surtout « ultra-eugéniste » comme le soulignait le Dr Laurent Alexandre.

Les questions éthiques soulevées par ces expériences sont nombreuses, c’est la raison pour laquelle la revue scientifique Nature en aurait refusé la publication. La communauté scientifique s’interdisait jusque-là de manière consensuelle à ne pas toucher au génome humain. Aboutir à modifier l’ADN d’un embryon humain avant son implantation dans l’utérus serait un bouleversement inédit : il s’agit de modifier un être humain et l’impact sur les générations futures est difficilement mesurable. Sous couvert d’éviter des maladies génétiques héréditaires, la technique pourrait aussi conduire à créer des bébés à la carte. De plus on ne peut pas passer sous silence l’utilisation et la suppression d’embryons humains qui rendent ce type de technique hautement contestable.

Les avancées vertigineuses de la science nécessitent une régulation législative urgente face aux conséquences eugéniques et scientistes soulevées. Pour préserver l’intégrité de l’humanité.