[CP] 2 novembre : la récupération du jour des défunts par le lobby de l’euthanasie est indigne

En ce jour du 2 novembre consacré à la mémoire des défunts, Alliance VITA dénonce l’indigne récupération de cette journée de recueillement par l’ADMD (Association pour le droit de mourir dans la dignité) qui entend en faire le jour de promotion de l’euthanasie.

Ce jour symbolique réservé à la vie intime des familles endeuillées, dont beaucoup fleurissent les tombes de leurs proches, se doit d’être un moment de trêve à préserver de toute exploitation idéologique et politique.

Mieux accompagner les personnes au moment du “grand passage” sans porter atteinte à leur vie, c’est avant tout s’engager solidairement à ce qu’elles soient accompagnées jusqu’au bout. Les personnes en fin de vie et leurs proches ont besoin de cette solidarité intime : c’est l’expérience du service d’écoute SOS Fin de vie, lancé il y a 10 ans par Alliance VITA.

Développer les soins palliatifs, c’est ce qui doit demeurer la priorité si la France veut vraiment aider les personnes à mourir dans la dignité.


Alliance VITA a conduit deux actions innovantes autour de la délicate question de la mort et de la transmission intergénérationnelle :

 Parlons la mort : http://www.parlonslamort.fr/

Photographiées dans la rue, des personnes très diverses partagent leur expérience personnelle d’un évènement universel, la mort d’un proche. Elles nous parlent de fragilité, de larmes mais aussi de présence à l’autre, de paix, d’amour et de vie.

 Messages pour la vie :  https://www.facebook.com/messagespourlavie

Lancée le 15 juin à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes âgées, les membres d’Alliance VITA ont rencontré des centaines de personnes âgées, qui leur ont transmis leurs messages pour les générations futures. Bien souvent, ces messages mettent en valeur la solidarité intergénérationnelle et le sens de la famille.

Euthanasie des mineurs en Belgique : rejet du recours en annulation

Euthanasie des mineurs en Belgique : rejet du recours en annulation

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Le Conseil constitutionnel belge a rejeté le 29 octobre 2015 un recours en annulation de la loi du 28 février 2014 qui autorise l’euthanasie des mineurs. Le recours avait été déposé à l’issue du vote par les associations Jurivie, Pro Vita et Jeunes pour la Vie, ainsi que deux particuliers.

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L’arrêt 153/2015 n’invalide pas la loi contestée : “La loi du 28 mai 2002, telle qu’elle a été modifiée par la loi attaquée, est fondée sur un juste équilibre entre, d’une part, le droit de chacun de choisir de mettre fin à sa vie pour éviter une fin de vie indigne et pénible, qui découle du droit au respect de la vie privée, et, d’autre part, le droit du mineur à des mesures visant à prévenir les abus quant à la pratique de l’euthanasie, qui découle du droit à la vie et à l’intégrité physique ». La Cour constitutionnelle a cependant, à l’occasion de cet arrêt, renforcé le cadre permettant de s’assurerde la capacité de discernement du mineur. La loi prévoit que le médecin concerné par la demande d’euthanasie d’un mineur doit « consulter un pédopsychiatre ou un psychologue », lequel « prend connaissance du dossier médical, examine le patient, s’assure de la capacité de discernement du mineur, et l’atteste par écrit ». Désormais le rapport du spécialiste consulté doit avoir force contraignante, ce dernier devant  être indépendant du médecin traitant et de la famille.

Fragilité dans les soins palliatifs belges

Ces nouvelles précisions montrent que le système mis en place révèle de sérieuses fragilités, alors même que la Belgique a été très critiquée pour cette loi. Des pédiatres belges, mais aussi des spécialistes de soins palliatifs au niveau international ainsi que des groupes de citoyens, s’étaient mobilisés contre cette loi très controversée. Dans la déclaration finale du premier Congrès international de soins palliatifs pédiatriques en février 2014, des experts de 35 pays ont appelé « urgemment le gouvernement belge à reconsidérer sa récente décision” (…) Nous croyons que l’euthanasie ne fait pas partie de la thérapie palliative pédiatrique et ne constitue pas une alternative“.

Cette décision du Conseil Constitutionnel intervient alors que des professionnels s’inquiètent du manque de moyens en soins palliatifs pédiatriques en Belgique.

Interdiction de la thanatopraxie à domicile : les rites funéraires menacés


Les soins de thanatopraxie sur les corps des défunts (sorte d’embaumement temporaire pour retarder les effets visibles de la mort) sont jusqu’à aujourd’hui interdits pour les personnes décédées après avoir contracté des maladies générant un risque de contamination, notamment le VIH et l’hépatite B ou C.

Or le gouvernement, qui veut lever l’interdiction pour ces maladies à la demande de certaines associations, entend profiter de la loi sur la santé actuellement débattue au Parlement pour interdire toute réalisation de ces soins à domicile.

A cause de cette réforme, de sa complexité organisationnelle et des surcoûts induits, beaucoup de Français risquent d’être privés de vivre au domicile de précieux rites funéraires.

GPA – en Inde, le gouvernement veut restreindre la gestation pour autrui

GPA – en Inde, le gouvernement veut restreindre la gestation pour autrui

gpa inde

Indian picture on woman hands and pregnant belly with henna tattoo on white room background


Dans une déclaration à la Cour suprême le mercredi 27 octobre 2015, le gouvernement indien a indiqué souhaiter interdire aux étrangers la possibilité d’utiliser des femmes indiennes sur son territoire à des fins de gestation pour autrui (GPA).

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Le département Recherche en Santé du Ministère indien de la Santé et de la Famille a signalé à la Cour suprême que «Le gouvernement indien ne soutient pas la maternité de substitution commerciale ».  Le gouvernement indien souhaite réguler le tourisme procréatif en pleine croissance et entend lutter contre  le commerce des mères porteuses se déroulant sur son sol. La pauvreté de certaines femmes est largement exploitée à des fins procréatives par des étrangers, l’Inde étant une destination fréquente pour la GPA, car les « prix » pratiqués y sont très bas. Dans ce pays,plus de trois mille cliniques et agences se sont organisées autour de ce commerce estimé à pas moins de 138 millions de dollars, avec une croissance de 20 pour cent par an.

GPA commerciales punies :

Le gouvernement indien a indiqué qu’il  faudrait « un certain temps pour changer la loi » mais qu’il « interdirait et punirait les services de GPA commerciales ». Les nouvelles restrictions demandées par le gouvernement exigeraient l’approbation du Parlement et un projet de loi  devrait être mis en ligne prochainement et sera ouvert aux commentaires du public jusqu’au 15 novembre.

Fin 2012, l’Inde avait déjà interdit aux célibataires et personnes homosexuelles étrangers de recourir à des mères porteuses.

Précédant l’Inde, le parlement thaïlandais a voté, le 20 février 2015, une loi interdisant la pratique de la GPA pour tous les couples étrangers.

Alliance VITA est partenaire de l’association No Maternity Traffic qui a lancé un appel pour l’abolition universelle de la GPA, une pratique indigne de commercialisation des corps des femmes et de marchandisation des enfants à naître.

Sénat – Loi fin de vie : tentative d’écarter les risques d’euthanasie masquée

Sénat – Loi fin de vie : tentative d’écarter les risques d’euthanasie masquée

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Alliance VITA s’associe à la position du mouvement Soulager mais pas tuer, dont elle est partenaire, après le vote hier par les sénateurs d’un texte remanié en 2ème lecture. Les alertes de Soulager mais pas tuer sur les risques d’euthanasie cachée ont été partiellement entendues par les sénateurs. La vigilance s’impose néanmoins car l’issue de ce texte dépend de la commission mixte paritaire qui doit se réunir dans les prochaines semaines.

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Communiqué du 29 octobre 2015

« Les modifications apportées à la loi sur la fin de vie par les sénateurs vont en partie dans le sens des demandes de Soulager mais pas tuer de clarifier les termes ambigus de la proposition de loi et de lever toute forme d’euthanasie masquée.

Sans être totalement satisfaisantes, ces évolutions votées par le Sénat montrent que les alertes du mouvement sont partagées par une majorité de sénateurs qui a jugé nécessaire d’encadrer davantage les dispositions adoptées par l’Assemblée nationale.

Définition de la sédation :

En particulier, la notion d’accès à une « sédation profonde et continue jusqu’au décès » est plus précisément définie : elle ne devrait concerner que des personnes malades en fin de vie dont la souffrance est réfractaire à tout autre traitement, et donc garder un caractère exceptionnel. L’hydratation artificielle serait considérée comme un soin qui peut être maintenu jusqu’au décès. Ces dispositions sont censées atténuer les risques de dérive euthanasique par association de sédation à un arrêt d’hydratation.

Enfin, concernant les directives anticipées, les sénateurs ont précisé le cadre dans lequel le médecin devrait appliquer ou non les directives anticipées du patient, notamment au regard de sa situation médicale.

Le texte voté au Sénat reste en revanche préoccupant concernant les personnes lourdement dépendantes et incapables de s’exprimer qui dépendent d’une alimentation et d’une hydratation artificielles pour vivre.

Partiellement satisfait, Soulager mais pas tuer demeure mobilisé jusqu’à la fin du processus parlementaire et réaffirme l’urgence de la mise en place d’un plan de développement des soins palliatifs, au point mort depuis 2012. »