La sédation en fin de vie, une décision controversée. Interview vidéo de Tugdual Derville pour La Croix

La nouvelle loi fin de vie a été adoptée définitivement au Parlement le mercredi 27 janvier 2016.

Jean Léonetti, député des Alpes-Maritimes et co-rapporteur du projet et Tugdual Derville ont répondu aux questions de La Croix. Le délégué général d’Alliance Vita et porte-parole du collectif « Soulager mais pas tuer » y explique les ambiguïtés de ce texte, et les enjeux et inquiétudes qu’il suscite.

Tugdual Derville invité au forum européen de bioéthique

Tugdual Derville invité au forum européen de bioéthique

forum européen bioethique tugdual dervilleDans le cadre du Forum Européen de Bioéthique qui se déroule du 25 au 30 janvier à Strasbourg, Tugdual Derville interviendra samedi matin à 10h dans une table ronde sur le thème Handicaps et Dépendances, des Silences et des Oublis.

Pour sa 6e édition, le forum européen de bioéthique aborde le thème « Le normal et le pathologique », organisant 35 débats, 135 experts, 40 grands témoins issus du public et 370 scolaires.

 

A suivre en direct ici : ici

« L’action politique pour le droit et la justice » : retour sur la soirée n°3 de l’Université de la vie !

« L’action politique pour le droit et la justice » : retour sur la soirée n°3 de l’Université de la vie !

universite de la vie bioéthique thibaud colinPrès de 6000 participants ont suivi la 3e soirée de l’Université de la vie consacrée à « l’action politique pour le droit et la justice ».

Tugdual Derville a introduit la soirée en partageant son regard lucide et impliqué sur la politique, invitant à prendre conscience que « nous sommes ‘’tous politiques’’ et appelés à nous engager au service de la justice ». Le délégué général d’Alliance VITA nous a proposé une boussole pour déployer un humanisme intégral : respecter tout l’homme et tous les hommes, toute la vie et la vie de tous. Puis il a exposé ses conseils pour agir pour « la vie dans la vérité » : assumer la complexité, adopter un langage au service de la vérité, travailler à conquérir sa propre liberté, agir avec prudence et avoir l’audace de se relier.

De son côté, Thibaud Collin, philosophe, auteur et conférencier, a expliqué aux participants les fondements, les ressorts, les rôles et la pertinence de la « loi naturelle ». Cet expert des questions de philosophie morale et politique a démontré que la loi naturelle offre des points de repères indispensables pour une démocratie, pour qu’elle œuvre pleinement au respect des droits humains fondamentaux.

Caroline Roux, déléguée générale adjointe d’Alliance VITA et directrice de VITA International, en duplex depuis Washington, a introduit une séquence sur des regards croisés des enjeux bioéthiques à l’étranger.

Par vidéo, 3 personnalités sont intervenues. Pour la Suisse, François-Xavier Putallaz, professeur de philosophie à l’Université de Fribourg. Pour le Canada : la journaliste Michèle Boulva. Et pour la Suisse ce fut Carine Brochier, coordinatrice de projets à l’Institut européen de bioéthique de Bruxelles qui organise localement une Université de la vie.

Le « grand fondateur » de cette 3e soirée était Christian de Cacqueray, directeur du Service catholique des funérailles. Invité à expliquer comment en tant qu’« homme de terrain » au service des personnes endeuillées, il a réagi, mobilisé, alerté suite à une injustice se profilant dans le projet de loi Santé.

L’article du Gouvernement visant à interdire les soins de thanatopraxie à domicile, rendant plus complexe les démarches et plus difficile la veille des défunts, lui était apparu comme injuste, inutile et néfaste. Il s’est alors mobilisé, par des rencontres avec des élus et la presse, pour défendre le bien commun en faisant barrage à cette réforme. Fort de son expérience, l’auteur de Parcours d’adieux, chemins de vie souhaite rappeler à tous que la mort a une parole à dire à tous les vivants sur le sens de l’existence, raison pour laquelle « la mort ne doit pas nous être confisquée ».

Puis les participants ont été invités à visionner une vidéo intitulée « Je suis un OGM ». Ce court métrage, qui présente avec humour un sujet grave, met en lumière l’ère qui se profile sous nos yeux : celle du « bébé à la carte ». L’avènement de techniques permettant de modifier le génome humain soulève de graves enjeux éthiques.

Puis Henri de Soos, Secrétaire général d’Alliance VITA et responsable des relations politiques, a invité à réfléchir aux moyens ajustés pour une action politique juste, une action politique au sens noble du terme, c’est-à-dire au sens de s’occuper des affaires de la Cité, en se mettant au service du peuple. En s’appuyant sur quelques exemples d’actions, il nous a offert des enseignements, méthodes et repères qui peuvent être utiles à chacun d’entre nous.

La soirée s’est conclue par une table ronde avec les 4 invités, un temps de réponse aux questions des quelques 120 villes interconnectées qui a permis d’approfondir la question du relativisme, de la liberté de conscience, de l’importance de voter en conscience (…).

>> Inédit pour la prochaine et dernière soirée :

Consacrée à « l’Action globale pour une culture de vie », cette 4e soirée se conclura par l’intervention de Tugdual Derville qui sera disponible en direct par Internet et visible par tous ceux qui le souhaiteront sur le site d’Alliance VITA. L’objectif, inviter chacun à réfléchir à une question cruciale qui se pose à tous : devant une humanité aujourd’hui capable de s’autodétruire, comment « choisir l’homme » ?

Avec ses 6000 participants, ses 120 villes en France et 11 à l’étranger, ce cycle de formation bioéthique inédit rencontre un vrai succès, y compris sur les réseaux sociaux puisque la soirée a rencontré un fort rayonnement : pour la deuxième fois le hashtag #UDVie était dans les 5 tendances de tête de Twitter.

Choisir l'homme ! – Lundi 1er février 2016


Devant l’engouement suscité par cette 11ème édition de l’Université de la vie, la 3ème en visioconférence dans toute la France et à l’étranger, avec plus de 6000 participants encore cette année, Alliance VITA a décidé d’offrir à tous les internautes la possibilité de suivre en direct la toute dernière intervention de ce cycle de formation consacré au thème : “Panser la société, comment agir en faveur d’une culture de vie ? “

Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, interviendra donc en direct sur notre site alliancevita.org, sur le sujet  “CHOISIR L’HOMME !” C’est en effet l’enjeu crucial, à la fois personnel et collectif, auquel l’Humanité est aujourd’hui confrontée.

Ne manquez pas ce rendez-vous en ligne, lundi 1er février 2016 de 21h45 à 22h sur notre site www.alliancevita.org.

L’Université de la vie c’est :
Un cycle de formation en bioéthique qui propose de parcourir en plusieurs soirées les enjeux actuels de la bioéthique pour agir au service de la vie.
Après deux années centrées sur la compréhension de la fracture anthropologique « Qui est l’Homme ? » en 2014, puis « Le corps, de la vie à la mort » en 2015, ce troisième cycle de l’Université de la vie d’Alliance VITA en visioconférence nous oriente vers la recherche de solutions qui soient à notre portée, avec pour thème : “Panser la société. Comment agir en faveur d’une culture de vie ?”.

Un événement unique, animé et organisé par Alliance VITA, grâce à son réseau de volontaires composés de 1100 personnes engagés et 136 équipes :
– 120 villes connectées
– une centaine d’experts  dans toutes les villes
– 6.000 participants.

Loi fin de vie et sédation : la politique du flou.

Loi fin de vie et sédation : la politique du flou.

FAMILLE CHRÉTIENNE : Le 27 janvier 2016, le Parlement adopte la loi fin de vie instaurant une sédation profonde et continue jusqu’au décès. Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, répond aux questions d’Antoine Pasquier sur les dangers d’interprétation et risques de dérives euthanasiques de cette loi. « …La promesse politique de Jean Leonetti d’un « droit des malades à ne pas souffrir en fin de vie » est angélique. Elle ne correspond pas à la réalité de ce qui se vit sur le terrain. Promettre une vie sans douleur ou une mort sans souffrance, comme si cela était un droit, c’est risquer un basculement de civilisation. …Qu’une loi laisse croire que, dorénavant, nous patients, nous deviendrions les prescripteurs des gestes médicaux que les spécialistes devraient nous administrer, c’est du pur fantasme ! Cette éventualité fait peser sur nous, ou sur nos proches, un poids qui ne correspond ni à notre mission, ni à nos compétences. Prenons garde à ne pas « protocoliser » les fins de vie, comme dans une technocratie déshumanisée. » Lire l’intégralité de l’interview sur le site Famille Chrétienne

  • « Dormir avant de mourir » : est-ce qu’on nous vend du rêve ?
  • Quel problème pose la sédation profonde et continue jusqu’au décès ?
  • La commission mixte a ajouté une condition supplémentaire au second cas possible (article 3) de recours à une sédation profonde et continue, quand l’arrêt des traitements revendiqué par le patient est « susceptible de provoquer une souffrance insupportable ». Est-ce satisfaisant ?
  • Au contraire, sénateurs et députés ont accepté de supprimer un passage très contesté, celui de « ne pas prolonger inutilement sa vie ». Que faut-il en déduire ?
  • Le texte de loi définit l’alimentation et l’hydratation artificielles comme des traitements, et autorise leur possible suspension. Cela peut-il être assimilé à une forme d’euthanasie ?
  • Avec cette loi, les directives anticipées vont devenir contraignantes. Cette disposition risque-t-elle de briser le dialogue indispensable entre patient et médecin ?
  • Le monde des soins palliatifs semble de plus en plus critique sur ce texte. Comment expliquer cette évolution ?