[CP] « Panser la société » : un événement suivi en direct par plus de 6 000 participants dans 122 villes en France et à l’étranger

[CP] « Panser la société » : un événement suivi en direct par plus de 6 000 participants dans 122 villes en France et à l’étranger

L’édition 2016 de l’Université de la vie, organisée par Alliance VITA, a rassemblé cette année plus de 6 000 personnes dans 122 villes autour du thème : « Panser la société. Comment agir en faveur d’une culture de vie ? ». Elle s’est clôturée lundi 1e février 2016, par l’intervention de Tugdual Derville sur le thème « Choisir l’Homme ! » qui était également proposée en direct sur Youtube.

Pour la troisième année consécutive, l’Université de la vie s’est déroulée simultanément par un système de visioconférence en direct. Au total, plus de 6 000 personnes se sont inscrites à cet événements dans 111 villes de France et 11 villes à l’étranger : Berlin, Bruxelles, Liège, Luxembourg, Londres, Rome, Zürich, Lausanne, Mohammedia au Maroc, New-York et au Québec. Le succès de cette formation dénote un grand désir de formation et d’engagement chez les participants, etde leur soif d’agir au service d’un changement culturel.

Pour Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, « Cette année, nous avons proposé aux participants d’effectuer un parcours personnel pour leur offrir la chance d’ajuster leur implication dans la société selon leur compétence, leur histoire personnelle et leurs désirs. Les premiers retours nous confirment la pertinence de notre projet : grâce à de multiples initiatives, un ‘tissu d’humanisation’ diversifié est en train de couvrir notre pays. Il est fondé sur une anthropologie solide. La boussole de l’humanisme intégral qui nous donne la direction à prendre s’exprime en effet en deux expressions à la fois simples et exigeantes : ‘tout l’homme et tous les hommes’, ‘toute la vie et la vie de tous’. Il s’agit finalement de travailler ensemble à ce que personne ne soit exclu de l’Humanité. »

Le programme

Sur le thème « Panser la société – comment agir en faveur d’une culture de vie ? », les 4 soirées ont permis d’approfondir :

  •   Les ressorts personnels de l’action (identité, histoire, compétences, aspirations de chacun) ;
  •   L’action humanitaire auprès des plus fragiles ;
  •   L’action politique pour le droit et la justice ;
  •  L’action globale pour une culture de vie.

Ce programme a été abordé avec l’approche spécifique d’Alliance VITA nourrie d’une part, de l’expérience de ses services d’écoute des personnes confrontées aux épreuves de début ou de fin de vie, et d’autre part, de son travail de sensibilisation du public et des décideurs. François-Xavier Pérès, Tugdual Derville, Caroline Roux, Henri de Soos, Valérie Boulanger, le docteur Xavier Mirabel ainsi que Blanche Streb qui animait les soirées, ont partagé leurs analyses et les façons d’agir de l’association.

Les temps fort de ces soirées

Ces interventions ont été complétées par l’apport de cinq experts : les philosophes François-Xavier Bellamy, Thibaud Collin et Martin Steffens, la spécialiste en accompagnement Anne Davigo-Le Brun et le docteur en droit Grégor Puppinck. Ils ont pu éclairer plusieurs concepts indispensables à l’action, comme par exemple : épreuve, deuil, démocratie, loi naturelle, droits de l’homme, culture…

Alliance VITA a également demandé à quatre fondateurs d’œuvres destinées aux personnes fragiles ou fragilisées de témoigner de leur parcours et de leur regard sur la société : Laurent de Cherisey (Simon de Cyrène), Etienne Villemain (Association Lazare), Christian de Cacqueray (Service catholique des funérailles) et Jean-Marc Potdevin (Réseau Entourage). La façon dont leurs innovations sociales sont nées et ont été conduites contient pour tous une valeur d’exemple et d’émulation.

Plus de 100 experts et témoins (médecins, universitaires, professionnels) sont intervenus localement dans de nombreuses villes, à l’issue des séances nationales, chaque soirée se terminant par un temps de « décrochage en région » permettant d’animer une phase locale dans chaque ville qui le souhaitait.

Le grand direct de la dernière soirée

L’Université de la vie a eu un fort rayonnement sur les réseaux sociaux, portant l’évènement en tête des tendances twitter lors des 3 dernières soirées. Et devant le succès de ce cycle de formation original, la toute dernière intervention a été proposée en direct depuis le site Internet d’Alliance VITA afin de partager au plus grand nombre les enjeux bioéthiques d’aujourd’hui qui se posent à notre société. Tugdual Derville a donc conclu le cycle sur le sujet  “Choisir l’homme !”, un enjeu crucial, à la fois personnel et collectif, auquel l’Humanité est aujourd’hui confrontée.

>> Au total : plus de 1 200 internautes s’y sont connectés venant s’ajouter aux 6 000 inscrits, soit un bond de participation de 15%.

>> Pour revoir le direct en ‘replay’

 

>>  Pour avoir un aperçu des soirées en images

Assemblée nationale : des Assises pour l’abolition de la GPA

Assemblée nationale : des Assises pour l’abolition de la GPA

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Des Assises pour l’Abolition Internationale de la Maternité de substitution dans le cadre de GPA se sont tenues le mardi 2 février 2016 à l’Assemblée nationale, alors que la question émerge au sein des institutions internationales.

Organisé par plusieurs mouvements féministes nationaux et internationaux sous la forme de deux tables rondes, cet événement avait comme objectif de mobiliser les élus de gauche pour qu’ils saisissent la gravité des enjeux et l’urgence d’agir. L’enjeu crucial est que les Etats européens prennent leurs responsabilités pour qu’une initiative européenne parvienne à interdire la pratique de gestation pour autrui sous toutes ses formes, commerciales ou non.

Plusieurs intervenants français et étrangers ont fait l’analogie avec la prostitution, expliquant clairement qu’il n’y a pas de gestation pour autrui « éthique ». Louer un corps à usage sexuel ou reproductif est en pleine contradiction avec le principe d’indisponibilité du corps et la dignité des femmes. Concernant les enfants, ils ne sont pas des objets qui se vendent ou se donnent.

La manière dont la Gestation pour autrui s’inscrit dans une « économie » de la reproduction a été fortement dénoncée également, à l’origine d’un « business » qui se compte aujourd’hui en milliards de dollars.

Plusieurs parlementaires de gauche se sont succédés à la tribune :  des députés PS, parmi lesquels Laurence Dumont, Benoît Hamon, Elisabeth Guigou, mais aussi Marie-George Buffet (Parti communiste) ou encore le député européen José Bové.

Les Assises ont été clôturées par l’invitation à signer une charte demandant « à agir avec fermeté pour faire abolir cette pratique au niveau international, notamment en promouvant la rédaction, l’adoption et la mise en œuvre efficace d’une convention internationale d’abolition de la maternité de substitution ».

Un premier pas vient d’être accompli, qui donne l’espoir que les choses évoluent :  le Parlement européen vient de voter une résolution en décembre 2015 pour condamner la pratique de la Gestation par autrui sous toutes ses formes.

Par contre, une autre initiative reste préoccupante : le rapport en cours au Conseil de l’Europe préempté par la sénatrice belge Petra de Sutter, gynécologue qui pratique la GPA en Belgique, pays où cette pratique est tolérée, sans être pour autant légale. La question du conflit d’intérêt du rapporteur a été soulevée et demeure source de controverses. Les membres de la commission des questions sociales, réunis le 27 janvier dernier lors de la session  plénière du Conseil à Strasbourg, ont refusé d’examiner la question. Mais l’affaire n’est pas close, d’autant qu’ont été mis en lumière les liens qu’entretiendrait professionnellement le docteur de Sutter avec une firme indienne, pourvoyeuse de services de GPA dans une pratique très commerciale.

Alliance VITA, engagée activement dans le collectif No Maternity Traffic pour l’interdiction universelle de la gestation  pour autrui, appelle à une mobilisation citoyenne accrue dans les prochaines semaines pour interpeller les parlementaires du Conseil de l’Europe.

Signer la pétition sur le site www.nomaternitytraffic.eu

Université de la vie : événement live avec Tugdual Derville (replay)

Lundi 1er février 2016, Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, concluait la dernière soirée de l’Université de la vie sur le sujet : Choisir l’homme ! Cette question cruciale qui se pose à l’Humanité mais surtout à chacun de nous.

Déjà suivie en direct par 6.000 participants, plus de 1.200 internautes nous ont rejoints pour cette courte séquence inédite diffusée sur note site. Une innovation imaginée par Alliance VITA pour répondre à l’engouement suscité par ce cycle de formation original, et exposer à un plus grand nombre encore, les enjeux bioéthiques qui se posent d’aujourd’hui à notre société.

Ce cycle de formation bioéthique portait cette année sur le thème « Panser la société, comment agir en faveur d’une culture de vie ? ». Rappelons que cette 11ème édition était retransmise pour la troisième année consécutive dans plus de 120 villes en France mais aussi à l’étranger : Canada, Etats-Unis, Angleterre, Belgique, Allemagne, Suisse et Maroc.

Tutelle de Vincent Lambert : décision du juge le 10 mars

Tutelle de Vincent Lambert : décision du juge le 10 mars

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Ce 1er février 2016 a eu lieu une audience devant la Chambre des familles du Tribunal de Grande Instance de Reims, durant laquelle la juge des tutelles a entendu les plaidoiries des différents membres de la famille de Vincent Lambert au sujet d’une éventuelle nomination d’un tuteur pour cet homme hospitalisé depuis 2008 en état pauci-relationnel.

Cette procédure a été initiée par le CHU de Reims qui a saisi le 23 juillet 2015 le procureur pour « réclamer des mesures de protection globale et déterminer un référent qui pourrait représenter légalement » le patient (voir chronologie jointe). Depuis cette date, le procureur a saisi un juge des tutelles, qui a instruit l’affaire pendant plusieurs mois avant de tenir cette audience finale.

Au cours de l’audience, l’épouse de Vincent Lambert, qui jusqu’à présent avait pris position pour l’application d’un « protocole de fin de vie »,  a expliqué que son mari « n’a pas besoin de tuteur, je suis son épouse. Si la justice décide qu’il faut un tuteur, je suis évidemment légitime » pour l’être. Le neveu François Lambert a également considéré que « la tutelle ne sert à rien, c’est une menace supplémentaire pour le droit de Vincent à ne pas subir d’acharnement thérapeutique ». L’avocat des parents, quant à lui, a déclaré que ceux-ci « demandent la mise sous tutelle qui serait une première étape pour un transfert vers une autre unité de soins plus adaptée à son étatVincent a évolué par rapport à l’année dernière et il n’a rien à faire au CHU de Reims qui n’a qu’un projet de mort pour lui. »

Pour sa part, le procureur a requis la désignation d’un tuteur extérieur à la famille, ainsi que la nomination de deux subrogés-tuteurs, dont Rachel Lambert, l’épouse de Vincent.

La décision du juge des tutelles sera communiquée aux différentes parties le 10 mars prochain.

NB : le document ci-dessous retrace la chronologie de cette douloureuse affaire depuis 2008, avec les principales étapes sur les plans médicaux, judiciaires et médiatiques.

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Manipulation du génome des embryons : une alerte rouge

Manipulation du génome des embryons : une alerte rouge

manipulation du génome des embryons

Ce 1er février 2016, l’autorité britannique de la fertilisation humaine et de l’embryologie, la HFEA, a autorisé une équipe de scientifiques à manipuler génétiquement, pour la première fois au Royaume-Uni, des embryons humains à des fins de recherche. Cette autorisation concerne l’utilisation de la méthode CRISPR-Cas9, qui permet de cibler des gènes dans l’ADN. Il s’agit d’une des toutes premières autorisations de manipulation génétique d’embryons humains de cet ordre.

La demande avait été faite le 18 septembre dernier. Kathy Niakan, qui pilote ces recherches, travaille sur le développement précoce de l’embryon. Elle souhaite étudier les gènes en jeu lors du développement des cellules qui vont ensuite former le placenta, pour essayer de déterminer pourquoi certaines femmes font des fausses couches.

La modification génétique d’embryons à des fins de traitement est interdite au Royaume-Uni. Elle est en revanche autorisée depuis 2009 dans la recherche, à condition notamment que les embryons soient détruits au bout de deux semaines maximum, et cette condition reste valable pour cette autorisation inédite.

Le Royaume-Uni évolue à grands pas sur ces techniques, ce pays était devenu l’année dernière le premier pays à autoriser la conception de bébés à partir de trois ADN différents: la Fiv 3 Parents. Afin d’éviter la transmission de maladies génétiques par la mère biologique, la fécondation est combinée avec l’ovule énucléé d’une donneuse dans lequel est réinjecté le matériel génétique de la mère.

Hugh Whittall, directeur du Nuffield Council on Bioethics, a réagi à cette annonce. Pour lui, « il existe des scénarios possibles dans lesquels les modifications effectuées dans un contexte de recherche – par exemple pour enquêter sur une mutation génétique causant une maladie – pourrait, si elle est devenue juridiquement admissible, être utilisés dans un traitement qui aboutirait à la naissance d’un enfant (…) »

Pour Tugdual Derville « Avec cette autorisation, nous avons l’exemple type d’une transgression Cheval de Troie : la perspective de l’HGM (humain génétiquement modifié) passe par cette manipulation de l’embryon humain, modifié puis détruit. On le traite comme un cobaye en légitimant le sacrifice de sa dignité par la quête d’avancées thérapeutiques. Mais quelle sera la prochaine étape ? La prochaine revendication ? Certes, la technique du CRISPR-Cas9 est prometteuse ; elle laisse entrevoir des progrès de thérapie génique fulgurants. Mais dès lors que l’on touche à l’embryon humain, ou aux gamètes humains, les questions éthiques soulevées sont cruciales. Plus qu’un principe de précaution, c’est l’impératif de protection de tout être humain qui devrait s’appliquer. Cette autorisation démontre que l’état d’alerte est dépassé. Nous risquons l’avènement du bébé à la carte et la modification transmissible du génome humain : ce patrimoine mondial de l’humanité que nous devrions collectivement protéger est en danger. »