Tribune : une cinquantaine de psys, médecins et intellectuels alertent sur les dérives liées au changement de sexe chez les enfants

Tribune : une cinquantaine de psys, médecins et intellectuels alertent sur les dérives liées au changement de sexe chez les enfants

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Alors qu’un nombre croissant de mineurs souffrant d’une dysphorie de genre revendiquent la possibilité d’opérer une transition d’un sexe à l’autre, une cinquantaine de personnalités associées à l’Observatoire des discours idéologiques sur l’enfant et l’adolescent, alertent  sur ce qu’elles considèrent comme « une grave dérive commise au nom de l’émancipation de “l’enfant-transgenre” (celui qui déclare qu’il n’est pas né dans le “bon corps”) ».

Publiée dans L’Express, cette tribune rassemble une grande pluralité de professionnels, psys, médecins et intellectuels, de Chantal Delsol à Elisabeth Badinter en passant par Christian Flavigny, Jean-Pierre Winter, Olivia Sarton, Jean-Pierre Rosenczveig et Myriam Szejer.

Tous s’inquiètent de voir que « sur l’argument de seuls ressentis érigés en vérité, des discours radicaux légitiment les requêtes de changement de sexe. » … « au prix d’un traitement médical à vie voire chirurgical (ablation des seins ou des testicules) sur des corps d’enfants ou d’adolescents. »

Rapportant que le gouvernement écossais rend désormais possible aux enfant dès l’âge de l’entrée en primaire de « changer de nom d’usage et de sexe à l’école sans le consentement de leurs parents », les signataires constatent en France « une inflation considérable de demandes de changement de sexe chez les enfants et plus particulièrement chez les adolescentes. Selon Jean Chambry, pédopsychiatre responsable du CIAPA (Centre Intersectoriel d’Accueil pour Adolescent à Paris), il y a près de dix ans, on avait environ dix demandes par an, en 2020, c’est dix demandes par mois (uniquement pour la région Ile-de-France. »

« « Au nom de l'”autodétermination” – véritable slogan qui séduit tous les progressistes – je suis libre de choisir le corps que je veux – des enfants et des adolescents sont convaincus qu’ils peuvent changer de sexe à l’aide de traitements hormonaux voire de chirurgies mutilantes. »

Plus loin ils contestent la mystification selon laquelle « un enfant délesté de l’accord de ses “réactionnaires” de parents, serait à même de “choisir” son identité dite genrée. »

Dénonçant l’emprise dont sont victimes enfants et adolescents et se caractérisant par des discours  « souvent stéréotypés comme s’ils avaient perdu tout esprit critique », ils voient dans ce phénomène « une marchandisation du corps des enfants » en ce qu’il les transforme en « patients à vie : consommateurs à vie de produits chimiques hormonaux commercialisés par les firmes pharmaceutiques, consommateurs récurrents de toujours plus d’opérations chirurgicales dans la poursuite du rêve chimérique d’un corps fantasmé. »

SI certains pays, après avoir été favorables à la transition médicale avant la majorité, font aujourd’hui machine arrière, les auteurs dénoncent un certain dogmatisme et l’impossibilité d’un discours dissonant « par crainte de certaines associations LGBTQI+. »

Les signataires pointent aussi « La confusion … largement entretenue à des fins de manipulations touchant l’humanité dans son substrat le plus profond : son évolution, sa temporalité, ses errances et ses doutes. Au nom du rejet d’une prétendue assignation de sexe, nous sommes en train d’assister, gênés, sans y rien comprendre, à une assignation identitaire. »

En conclusion ils refusent « qu’au nom des “droits à la personne”, on récuse ce socle commun – l’universalisme des droits – qui constitue le fondement de l’humanité.

Lutter contre l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants

Lutter contre l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants

Lutter contre l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants

 

Ce mardi 21 septembre la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) ouvre officiellement une plate-forme destinée aux personnes ayant été victimes de violences sexuelles ou d’inceste pendant l’enfance.

Elle vise essentiellement à recueillir les témoignages, par l’intermédiaire d’un numéro de téléphone et d’un site Internet. Composée d’experts d’horizons variés : recherche, justice, police, protection de l’enfance, santé…. cette commission fut mise en place par le secrétaire d’Etat à l’enfance, Adrien Taquet, en mars dernier, à la suite de l’avalanche de témoignages de victimes d’inceste sur les réseaux sociaux, après la sortie du livre La Familia grande, de Camille Kouchner.

L’objectif est double. D’abord, documenter précisément les mécanismes de l’inceste et des violences sexuelles, puis formuler des recommandations aux autorités en vue d’une meilleure protection.

Les chiffres sont effrayants. L’inceste toucherait environ 160 000 mineurs chaque année en France.

Pour le coprésident de la Ciivise, Edouard Durand, « la vocation de la commission est d’offrir un espace de parole, de rassemblement aux personnes victimes de violences sexuelles pendant l’enfance et à leurs proches, et de pousser cette considération jusqu’à faire de cette parole la base de l’élaboration des politiques publiques ».

Pour ce magistrat qui fut Juge des enfants pendant dix-sept ans « Les anciennes victimes que nous avons déjà commencé à rencontrer expriment une volonté puissante de voir leur parole servir à élaborer une meilleure protection pour les enfants. Leurs témoignages serviront de fondement à nos propositions ».

La gestion de la plateforme a été confiée au Collectif féministe contre le viol, qui a trente-cinq ans d’expérience dans l’écoute des personnes victimes de violences sexuelles, et à l’association SOS Crise, spécialisée dans l’écoute des personnes en détresse urgente.

Pour aller au-devant des victimes et des acteurs de terrain, la commission organisera des rencontres en régions, sur le modèle de la commission Sauvé sur les abus sexuels commis dans l’Eglise. La première réunion publique aura lieu le 20 octobre, à Nantes.

Les numéros sont le 0-805-802-804 pour la métropole et le 0-800-100-811 depuis l’outre-mer.

Le site Internet : https://www.ciivise.fr

 

Voir tous nos articles sur les droits de l’enfant et sa protection.

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Journée Mondiale Alzheimer 2021 : Le lien social à l’honneur.

Journée Mondiale Alzheimer 2021 : Le lien social à l’honneur.

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La Journée Mondiale Alzheimer se déroule chaque 21 septembre. Le thème retenu en 2021  « un événement qui nous rassemble, un geste qui nous ressemble » met le lien social à l’honneur.

Différentes associations engagées dans la lutte contre cette maladie proposent de marquer cette journée en invitant les malades, les familles, les aidants à se retrouver sous un arbre dans un espace public fréquenté. A cet arbre seront accrochées des cartes formulant des souhaits ou remémorant des moments heureux.  Par ce signe, elles entendent rappeler l’importance du lien et de la solidarité entre générations.

Selon une étude de Santé publique France (2019) la maladie d’Alzheimer touche près de 1.2 millions de personnes en France. Une projection selon Alzheimer Europe estime que ce chiffre passera à 2.2 millions en 2050, en lien avec les projections de vieillissement démographiques de notre pays. Cette maladie touche 16% des octogénaires et 41% des nonagénaires.

Les difficultés qui lui sont liées sont bien connues  au point que, selon un sondage IPSOS fait en 2019, Alzheimer est la deuxième maladie la plus crainte des Français après le cancer. Deux tiers d’entre eux avouent qu’ils ont peur d’en être atteints un jour.

Les pouvoirs publics ne sont pas absents de la lutte contre cette maladie : 3 plans Alzheimer se sont succédés depuis l’an 2000, puis un plan Maladie Neuro-Dégénératives (PMND) de 2014 à 2019. A suivi depuis une simple feuille de route comportant 10 axes (consolider les acquis, meilleure prise en charge, meilleure adaptation…), dont les moyens budgétaires alloués ne sont pas précisés.

L’essentiel de l’aide repose sur les proches et les familles, une occasion supplémentaire de prendre conscience de l’importance du soutien familial dans ce contexte.

Après les épisodes de confinement, et alors que la crise sanitaire impacte toujours les accès dans les Ehpad, les initiatives des différentes associations montrent l’importance de la proximité et de la relation. Prévenir l’isolement voire la mort sociale, favoriser des temps de relations sont essentiels pour les malades, ainsi que pour certains aidants isolés. La Fondation Alzheimer dans sa page dédiée à la journée souligne l’aspect scientifique de cette approche : des activités variées, l’appartenance à un réseau ont un impact sur la préservation des fonctions cognitives.

Des témoignages de personnalités, comme celui de Colette Roumanoff, ainsi que son site, travaillent à changer le regard de la société sur les malades.

Ne pas enfermer la personne dans la maladie, cultiver les bons moments, intégrer un groupe de parole pour les aidants… une écologie relationnelle est nécessaire dans la lutte contre cette maladie.

Cette journée mondiale est une belle occasion de saluer les recherches sur cette maladie et signes de solidarité avec les personnes atteintes d’Alzheimer.

« Fracture » : une radiographie de la jeunesse

« Fracture » : une radiographie de la jeunesse

« Fracture » : une radiographie de la jeunesse

 

Dans un livre publié le 15 septembre 2021, « La Fracture », Frédéric Dabi, directeur général Opinion de l’IFOP se livre à une radiographie détaillée de la jeunesse (18-30 ans) française. Cet ouvrage se place dans le sillage d’enquêtes décennales, dont la première fut commanditée par le magazine L’Express en 1957 et avait forgé l’expression la nouvelle vague.

Le mot fracture est employé depuis longtemps comme slogan politique ou diagnostic social. L’analyse s’attache à montrer une jeunesse qui conserve certains traits de rupture avec les générations précédentes, un schéma classique depuis 1968, mais aussi divisée en son sein.

« Touchée mais pas coulée » serait la meilleure description de la jeunesse actuelle.

À la question « estimez-vous que vous êtes heureux ? », l’enquête montre une forte baisse en 20 ans : 19% se disent très heureux, contre 46% en 1999, lorsque ce chiffre était à son maximum. Dans les détails, l’enquête fait ressortir sans surprise le poids des corrélations avec la situation économique et sociale, le niveau d’études… La perte d’idéaux ressort aussi fortement : il est nécessaire d’avoir un idéal pour vivre selon 42% des jeunes. Ils étaient 78% en 1957.

Sur tous les critères d’une « vie réussie », « avoir du temps libre » vient désormais en deuxième place derrière « une famille heureuse », et devant « de vrais amis », « être amoureux », « avoir de l’argent » (autour de 32%) et loin devant la réussite professionnelle (24%) ou la conformité avec ses convictions ou sa foi (16%, contre 32% en 1957).

Cependant, l’enquête montre aussi une résilience dans un contexte morose, aggravé par la Covid 19 et l’impression de génération sacrifiée. 73% des jeunes se déclarent optimistes en pensant à l’avenir, contre 41% de l’ensemble de la population française (IFOP, avril 2021).

Plus de la moitié des pages sont consacrées à examiner les impacts et les tendances post Covid. Dans les chapitres sur les valeurs, l’auteur montre une réelle convergence via le tableau comparatif des mots préférés : sur les 10 mots préférés des jeunes, huit sont dans la liste de tous les français. Famille, mérite, partage forment le trio de tête des jeunes, comparé à France, responsabilité, partage pour toute la population.

Sur le plan plus politique, un résultat de l’enquête a donné lieu déjà à de nombreux commentaires : 47% des jeunes considèrent comme un bon modèle le système consacrant un chef qui n’a pas à se soucier du Parlement ni des élections. La confiance pour améliorer leur avenir envers le gouvernement et les partis politiques est à 35% et 28% respectivement, loin derrière la famille (88%), soi-même (85%) et les associations (74%).

Un autre trait est bien connu : la forte abstention, ce que Frédéric Dabi appelle « l’exil électoral ». 49% des jeunes jugent le vote « vain ou inutile », en miroir avec leur perception d’absence de résultats de l’action des politiques.

Une fracture générationnelle se révèle dans les questions de société. L’enquête montre une sensibilité des jeunes à la “culture woke” alors que la majorité des Français y attache moins d’importance. Ainsi le « racisme d’Etat » correspond à une réalité pour 41% des jeunes contre 30% de l’ensemble des Français. 75% des jeunes affirment « qu’il faut respecter les religions afin de ne pas offenser les croyants » en même temps que 70% affirment que « la laïcité est aujourd’hui en danger en France ».

L’environnement et le climat cristallisent une autre divergence générationnelle. Cette préoccupation est centrale pour cette tranche d’âge, et elle entend s’y impliquer : 91% des jeunes se déclarent prêts à réaliser au moins une action pour lutter à leur niveau contre le réchauffement climatique. On retrouve sur ce thème leur scepticisme quant à l’action politique. Si le parti EELV a une confiance supérieure aux autres partis pour mener une politique en faveur de l’écologie (55% contre à peine 30% pour les autres partis), 45% des jeunes jugent ce parti « sectaire » et 50% estiment leurs solutions et propositions « irréalistes ».

La fin du livre porte sur l’élection présidentielle 2022. Le poids électoral ne favorise pas les jeunes : ils sont 7.9 millions contre plus de 12 millions sur chaque catégorie 30-49, 50-64 et 65 et plus. Mais leur poids émotionnel et symbolique reste fort, et les programmes leur accorderont une attention particulière et de nombreuses propositions (financement du permis de conduire, prêt à taux zéro, extension du RSA…). Les jeunes sont, selon l’auteur, des prescripteurs, influençant leurs parents et grands-parents sur les thèmes importants pour le pays.

 

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