[CP] – Lancement de l’Université de la vie le 15 janvier 2024

[CP] – Lancement de l’Université de la vie le 15 janvier 2024

COMMUNIQUE DE PRESSE – 9 janvier 2024

 

Lancement de l’Université de la vie le 15 janvier 2024

Parier sur la vie – est-ce raisonnable ?

 

Le lundi 15 janvier 2024, l’Université de la vie donne rendez-vous à toutes les personnes désireuses de se former sur les grandes questions bioéthiques pour suivre la première soirée intitulée La vie, à son commencement.

Il est encore temps de s’inscrire dans l’une des 160 villes organisatrices en France, en Outre-Mer et à l’étranger. Cette année encore, le cycle de formation d’Alliance VITA attend des milliers de participants pour quatre séquences animées par des experts, grands témoins, témoins locaux et intervenants d’Alliance VITA.

Au programme de la première soirée : La vie à son commencement. Aziliz Le Corre, Jeanne Bertin-Hugault, Blanche Streb analyseront successivement la question de l’enfantement à travers :

  • La maternité désenchantée
  • L’élan de vie
  • N’être au monde
  • Un témoignage riche et documenté sur la GPA conclura cette première séquence.

 

Informations et inscriptions sur www.universitedelavie.fr

lancement de l'université de la vie 2024 communiqué de presse

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Réglementation européenne sur l’Intelligence artificielle : où allons-nous ?

Réglementation européenne sur l’Intelligence artificielle : où allons-nous ?

Réglementation européenne sur l’Intelligence artificielle : où allons-nous ?

 

Un accord en vue d’une réglementation européenne sur l’Intelligence artificielle a été trouvé le 8 décembre entre les Etats membres et le Parlement européen. Salué comme une première mondiale, cet accord a pour but de finaliser un texte au niveau européen qui entrerait en vigueur au plus tôt en 2025. Le travail de préparation a débuté en 2021, avant que Chat GPT et d’autres applications grand public ne viennent révéler l’impact au quotidien que ces technologies portent en elles.

 

Que comporte cette future réglementation ?

La réglementation comportera une définition des systèmes relevant de l’IA. Selon le parlement européen, “la priorité est de veiller à ce que les systèmes d’IA utilisés dans l’UE soient sûrs, transparents, traçables, non discriminatoires et respectueux de l’environnement. Les systèmes d’IA devraient être supervisés par des personnes plutôt que par l’automatisation, afin d’éviter des résultats néfastes“. La réglementation vise aussi à une définition uniforme sur le plan technologique qui puisse s’appliquer à de futures innovations. 

Le principe guidant la future loi porte sur l’évaluation systématique des risques imposant des règles différentes par niveau de risque.

Sont considérés comme des risques inacceptables les systèmes d’IA tels que la reconnaissance biométrique de masse, la notation sociale (pratiquée en Chine), la manipulation des comportements… Des exceptions sont cependant déjà prévues, par exemple pour les forces de l’ordre dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, la recherche de victimes de traite humaine…

Le projet mentionne une interdiction pour “les systèmes d’IA qui manipulent le comportement humain pour contourner le libre arbitre“. La notion de libre arbitre est très ancienne et a donné lieu à de nombreuses discussions philosophiques, sans aboutir à un accord sur son sens. Certaines critiques n’ont pas manqué de pointer la difficulté d’y recourir pour une réglementation qui entend fixer des règles et protéger le grand public.

Les systèmes “à risque élevé” sont ceux qui “ont un impact négatif sur la sécurité ou les droits fondamentaux“. Ils seront soumis à évaluation avant la mise sur le marché et tout au long de leur cycle de vie, des versions plus puissantes d’un système pouvant impacter le niveau de risque.

Concrètement, une annexe du projet de loi cite comme exemple un système utilisé “pour évaluer les étudiants des établissements d’enseignement et de formation professionnelle et pour évaluer les participants aux épreuves couramment requises pour intégrer les établissements d’enseignement“, ou encore une IA “destinée à être utilisée pour la prise de décisions de promotion et de licenciement dans le cadre de relations professionnelles contractuelles“. Sont visés aussi “les systèmes d’IA destinés à être utilisés pour envoyer ou établir des priorités dans l’envoi des services d’intervention d’urgence, y compris par les pompiers et les secours“.

S’agissant d’IA plus généraliste incluant les systèmes génératifs comme ChatGPT, le projet prévoit des obligations de “transparence”. Le modèle doit être conçu pour ne pas générer du contenu illégal, il doit respecter les droits d’auteurs et les sons, images, textes doivent mentionner leur origine artificielle.

Des systèmes à risque faible (par exemple des “tchats” mis à disposition de clients) doivent mentionner à leurs utilisateurs qu’ils interagissent avec de l’IA.

 

Un bouleversement technologique qui soulève des questions concrètes

 

Les possibles applications de l’IA touchent tous les domaines : santé, justice, éducation, armée…

Les questions à poser, et à se poser en tant qu’utilisateur, sont nombreuses. Qui décide ? Sur quels critères et quelles méthodes ? Qui a accès aux données et sont-elles suffisamment sécurisées ? Comment ces données sont-elles utilisées et dans quel but? Un système d’IA s’appuie-t-il sur une chaîne de responsabilité humaine que l’on peut interpeller ?

Un récent exemple paru dans la revue Nature illustre les bouleversements possibles de l’IA dans la vie quotidienne. Un laboratoire de mathématiques appliquées au Danemark a utilisé une énorme base de données existantes sur l’ensemble de la population danoise pour estimer, entre autres, des probabilités de mort précoce. Les informations comprennent les événements de la vie liés à la santé, à l’éducation, à la profession, au revenu, à l’adresse et aux heures de travail, enregistrées avec une fréquence quotidienne.

En partant de l’hypothèse que les événements partagent des similitudes avec le langage, et en utilisant une technique d’IA semblable au modèle de ChatGPT, l’outil a pu “prédire” la mort précoce (entre 35 et 65 ans) avec une efficacité supérieure aux modèles existants. L’intérêt d’un tel système pour des compagnies d’assurance ou des mutuelles est évident et remettrait en question l’idée de base de la mutualisation des risques entre les individus. Dans un horizon indéterminé, ce type d’utilisation pourrait pousser alors à davantage de sélection anténatale pour des raisons de coûts d’assurances.

 

Un compromis instable ?

Le compromis trouvé par le Parlement européen et les Etats membres est le fruit de discussions entre de multiples acteurs et des intérêts économiques et politiques divergents. Pour la France, des voix diverses se sont fait entendre, soit pour demander plus d’interdiction (par exemple contre des systèmes de reconnaissance faciale dans l’espace public) soit plus de souplesse. Le projet prévoit une approche dite “bac à sable règlementaire » déjà utilisée dans ce domaine. Il s’agit de définir un cadre dans lequel des entreprises peuvent tester des innovations sans beaucoup de contraintes.

Les enjeux sont énormes et le marché est actuellement dominé par des acteurs américains et chinois. L’approche européenne se démarque par une volonté de réglementation, quand d’autres pays se contentent de codes de conduite volontaires, inspirés de principes généraux tels que ceux proposés par l’OCDE.

Aux Etats Unis, l’encadrement se fait par un ordre exécutif présidentiel, signé récemment. Il est donc plus facilement adaptable en fonction de l’évolution des systèmes et des demandes des acteurs de la technologie. Il est probable que la pression pour demander “plus de souplesse”, ou l’abandon de règles “trop strictes”, augmentent dans les années à venir.

Beaucoup d’acteurs soulignent la vitesse à laquelle les innovations en IA se développent et se déploient. Ce thème était souligné par un expert, Philippe Dewost, dans son intervention à l’Université de la vie 2023. Travailler à un consensus robuste pour mettre l’humain au centre, en IA comme en bioéthique, est une urgence.

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[CP] – Parier sur la vie – est-ce raisonnable ?  Université de la vie 2024

[CP] – Parier sur la vie – est-ce raisonnable ? Université de la vie 2024

COMMUNIQUE DE PRESSE – 18 décembre 2023

Parier sur la vie – est-ce raisonnable ?

Université de la vie 2024

  • 15 janvier : La vie, à son commencement – (Non) désir d’enfant, élan de vie, renoncement à la maternité, GPA…
  • 22 janvier : La vie, dans son déploiement – Comment se déployer ? L’urgence de l’éducation affective et sexuelle, les questionnements de genre, la quête de bonheur…
  • 29 janvier : La vie, à son achèvement – Comment parier sur la vie quand elle est fragile, qu’est-ce que “bien vieillir”, comment penser l’action, décider, discerner les enjeux et appréhender le monde d’aujourd’hui ?
  • 5 février : Parier sur l’avenir – L’espérance est sans doute le pari des paris. C’est une ressource pour parier sur la vie et sur l’avenir, sans nier l’épreuve et la souffrance. Rencontre avec des personnalités audacieuses, engagées et inspirantes pour cette dernière séquence qui se déroulera en direct.
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Les députés européens votent un texte qui met en danger le droit des enfants

Les députés européens votent un texte qui met en danger le droit des enfants

Parlement européen : les députés votent un texte qui met en danger le droit des enfants

 

Le parlement européen a voté le 14 décembre 2023 en faveur de la proposition de règlement initiée par la Commission européenne relative à la reconnaissance des actes de filiation entre pays de l’Union européenne ; très controversé, ce règlement pourrait gravement empiéter sur la compétence nationale des Etats membres d’établissement de la filiation et sur les droits de l’enfant. D’autant que la proposition va jusqu’à mettre en place un certificat européen de filiation.

Ce texte avait déjà fait l’objet d’un vote en commission le 7 novembre dernier.

Sur ce texte, le Parlement a uniquement un avis consultatif. C’est à l’ensemble des gouvernements de l’Union européenne qu’il appartient de décider s’ils retiendront ce règlement par un vote à l’unanimité.  Cela parait improbable car plusieurs pays s’y sont dit opposés.

En 2021, en réponse à la consultation de la Commission européenne, Alliance VITA avait émis un avis qui mettait en garde contre une systématisation des reconnaissances de filiation au sein de l’UE en maintenant le principe de subsidiarité des Etats en la matière. Il était souligné que l’importance de la lutte contre la traite des êtres humains nécessite que soit respectée la compétence prioritaire des États membres sur le plan de la reconnaissance de la filiation.

Dans une note d’analyse publiée en janvier 2023 à destination des parlementaires et de la Commission, Alliance VITA a analysé la manière dont cette proposition contrevenait aux attributions fixées par le traité de l’Union et à l’ordre public français en ce qui concerne la GPA. En effet le code pénal français sanctionne les atteintes à la filiation relative à la maternité de substitution.

Le prétexte de la liberté de mouvement au sein de l’Union européenne ne doit pas masquer l’ingérence que cette proposition de règlement constituerait pour les Etats en matière de filiation et de sécurisation des droits de l’enfant.

 

Pour aller plus loin : note d’analys

les députés européens votent un texte qui met en danger le droit des enfants

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Remise du rapport Chauvin, une stratégie pour développer et décloisonner les soins palliatifs

Remise du rapport Chauvin, une stratégie pour développer et décloisonner les soins palliatifs

Remise du rapport Chauvin, une stratégie pour développer et décloisonner les soins palliatifs

 

Le 8 décembre 2023, Franck Chauvin, à la tête depuis le mois de juin de « l’instance de réflexion » sur les soins palliatifs, a remis à la ministre Agnès Firmin Le Bodo son rapport, intitulé « Vers un modèle français des soins d’accompagnement ». Ce rapport propose une stratégie décennale pour les soins palliatifs et présente 15 mesures phares, avec l’ambition de dessiner « un modèle français des soins d’accompagnement. »

 

Une nouvelle notion : les « soins d’accompagnement »

Ce rapport commence par introduire la notion de « soins d’accompagnement », définis comme « l’ensemble des soins participant à la prise en charge globale de la personne malade et de son entourage, réalisés par une équipe pluridisciplinaire, afin de préserver sa qualité de vie et son bien-être. » Ces soins d’accompagnement comprennent les soins palliatifs, que les rapporteurs réduisent à des « soins médicaux qui visent à anticiper, prévenir et traiter les souffrances, notamment au stade de la fin de vie.», et « englobent aussi plus largement toutes les mesures et réponses apportées aux besoins de la personne , qu’ils soient médicaux ou non médicaux, de nature physique, psychique ou sociale, et à ceux de ses proches aidants. »

Pourtant, la définition des soins palliatifs donnée par l’Organisation mondiale de la santé ne se limite pas au traitement de la douleur mais inclut déjà les problèmes « d’ordre physique, psychosocial ou spirituel ». Selon cette définition, « les soins palliatifs sont une approche pour améliorer la qualité de vie des patients (adultes et enfants) et de leur famille. » L’entourage est donc bien pris en compte dans les soins palliatifs qui constituent déjà une approche globale de la personne et de ses proches.

Des objectifs pour les dix ans à venir

Ce rapport se présente comme une stratégie. Il n’y a donc pas d’état des lieux ou d’analyse de la situation actuelle. En revanche, le rapport présente quelques grandes tendances qui doivent être prises en compte pour l’élaboration de cette stratégie :

  • Une diminution de la densité médicale (nombre de médecins) dans les prochaines années
  • Les difficultés de recrutement de personnel dans les EHPAD
  • Les innovations technologiques, sociales et organisationnelles
  • La transition écologique
  • La dégradation des finances publiques.

Ce rapport affiche une valeur de « soutenabilité » par rapport à la situation financière du système de santé. Il invite à questionner la pertinence des prises en charge actuelles pour trouver d’autres solutions, en s’appuyant notamment sur la société civile et les établissements médico-sociaux.

Ce rapport détaille des mesures et propose des indicateurs chiffrés pour évaluer la réalisation de ces mesures dans les cinq ans ou dix ans à venir. Toutefois, cette stratégie se limite à donner des objectifs car elle n’évalue par les coûts des mesures proposées ni ne détaille les moyens à mettre en œuvre pour les atteindre. Néanmoins, le rapport précise que la dépense publique actuelle en faveur des soins palliatifs (1,5 Md€ en 2021) « ne représente qu’un montant très faible des dépenses d’assurance maladie (0,65%). »

Une stratégie dans la continuité des précédents plans

Si l’ambition de cette stratégie décennale est « de proposer un changement de paradigme », en réalité, la plupart des mesures proposées s’inscrivent dans la continuité des politiques publiques menées jusqu’à présent et notamment du plan de développement des soins palliatifs 2021-2024 : favoriser le maintien à domicile, généraliser l’accès aux soins palliatifs dans les EHPAD, développer le bénévolat, soutenir les aidants, développer la formation.

Néanmoins, le rapport propose quelques idées nouvelles :

  • Créer un plan personnalisé de soins d’accompagnement pour accompagner les personnes affectées par une pathologie à un haut degré de prévisibilité et celles pour lesquelles les chances de rémission sont élevées. Pour ces personnes, un temps d’échange avec un professionnel de santé, médecin ou infirmier, serait systématiquement proposé afin de mettre en place ce plan personnalisé, dès l’annonce du diagnostic.
  • Créer des organisations territoriales qui rassemblent « l’ensemble des acteurs locaux intervenant dans les domaines sanitaire, médico-social et social, les collectivités territoriales, les citoyens, les associations de bénévoles, les professionnels de santé libéraux de premier recours, l’assurance maladie, les structures de prise en charge de la douleur. » L’animation opérationnelle de ces organisations territoriales serait assurée au niveau régional par les ARS ainsi que par les cellules d’animation régionales de soins palliatifs dont le cadre a récemment été fixé par l’instruction ministérielle n° DGOS/R4/2022/252 du 30 novembre 2022.
  • Créer des « maisons d’accompagnement », rattachées au secteur médico-social, proposant des soins palliatifs, mais faiblement médicalisées, pour des patients en fin de vie dont l’état médical est stabilisé, mais qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas terminer leur vie à domicile. L’objectif annoncé est de créer 100 maisons d’accompagnement d’ici dix ans.
  • Créer des « collectifs d’entraide », inspirés des « communautés compatissantes » au Canada. Ces collectifs formés « d’individus engagés qui œuvrent ensemble » seraient suscités par les collectivités territoriales. Néanmoins, si le rapport s’appuie sur un exemple canadien, il faut préciser que de telles initiatives s’appuyant sur le voisinage existent déjà en France, comme le mentionne le rapport de la Cour des comptes sur les soins palliatifs de juillet 2023. Le projet « visitatio – voisins et soins » propose une prise en charge palliative qui s’appuie sur la société civile (voisins, amis).
  • Dépasser le tabou autour de la mort et de la fin de vie par l’éducation à la santé à la santé, à la citoyenneté et aux solidarités. Il s’agirait de sensibiliser les jeunes à la question de la fin de vie et « en faire des citoyens engagés sur la question ».
  • Développer le bénévolat par la création d’un « congé d’action d’intérêt public de 120h/an sans perte de rémunération ».

Ainsi, ce rapport développe une vision des soins palliatifs qui mobiliserait tous les acteurs concernés, y compris la société civile et la jeunesse, afin de sortir d’une vision exclusivement médicale des soins palliatifs. Il propose des solutions pour faire face aux défis démographiques et médicaux à venir.

A la suite de la remise de ces préconisations, le gouvernement doit annoncer sa stratégie décennale en janvier, selon un entretien accordé au Figaro par Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée charge de l’Organisation territoriale et des Professions de santé. Selon elle, « la trajectoire financière sera inscrite dans la stratégie. » La question des moyens alloués à cette stratégie sera effectivement une question cruciale, alors qu’aucun moyen supplémentaire pour les soins palliatifs n’a été prévu dans le projet de financement de la sécurité sociale pour le 2024 (PLFSS).

remise du rapport chauvin, une stratégie pour développer et décloisonner les soins palliatifs

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