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Fin de vie : législation à l’étranger
Fin de vie : législation à l’étranger
De rares pays ont légalisé l’euthanasie ou le suicide assisté dans le monde. Avec le recul, on constate que dans les pays qui ont tenté d’encadrer ces pratiques depuis plusieurs années comme en Belgique, aux Pays-Bas, au Canada, en Oregon (USA) ou en Suisse, le cadre n’a cessé de dériver.
Même si les lois et les procédures diffèrent selon les pays, on observe partout une augmentation constante des morts par euthanasie ou suicide assisté, l’extension des critères d’éligibilité, une dévalorisation des soins palliatifs et une intériorisation progressive de la mort provoquée.
Theo Boer, professeur d’éthique de la Santé, ardent défenseur de la loi néerlandaise de 2002 et ancien membre de la commission de contrôle de l’euthanasie des Pays-Bas jusqu’en 2014, a mis les Français en garde contre la pente glissante et l’illusion d’encadrer les pratiques euthanasiques.
« Toute législation autorisant l’aide à mourir sera considérée par certains comme une injustice et sera contestée devant les tribunaux… Ce qui est perçu comme une occasion bienvenue par ceux qui sont attachés à leur autodétermination devient rapidement une incitation au désespoir pour les autres… Si le système le plus encadré et le mieux contrôlé au monde ne peut garantir que l’aide à mourir reste un dernier recours, pourquoi la France y arriverait-elle mieux ? »