Santé mentale : urgence pour une Grande cause !

24/01/2025

Santé mentale : urgence pour une Grande cause !

Les objectifs de la Grande cause 2025

La santé mentale est la Grande cause nationale de cette année, une décision portée par l’ancien Premier ministre Michel Barnier et confirmée par le nouveau Premier ministre.

Le gouvernement avait présenté quatre objectifs prioritaires pour soutenir cette cause :

  1. Changer le regard des Français sur les troubles psychiques et mentaux.
  2. Développer la prévention et le repérage précoce.
  3. Améliorer l’accès aux soins.
  4. Accompagner les personnes touchées dans toutes les dimensions de leur vie quotidienne : emploi, logement, loisirs…

 

Santé mentale : de quoi parle-t-on ?

Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la santé mentale « correspond à un état de bien-être mental qui nous permet de faire face aux sources de stress de la vie, de réaliser notre potentiel, de bien apprendre et de bien travailler, et de contribuer à la vie de la communauté. Elle a une valeur en soi et en tant que facteur favorable, et fait partie intégrante de notre bien-être« .

Le site Ameli précise quelques critères pour jauger de notre niveau de santé mentale :

Vous éprouvez un sentiment de bien-être mental si :

  • vous parvenez à exprimer vos talents et qualités ;
  • vous vous sentez capable de réaliser vos projets et de gérer votre vie ;
  • vous supportez les tensions normales de la vie et les tracas du quotidien ;
  • vous jouez un rôle actif au sein de votre famille, de vos amis, de votre communauté et dans votre travail (ou dans vos études).

 

Une situation préoccupante : l’état des lieux sur les états dépressifs publié par la DREES

Dans une étude publiée en début d’année, la DREES (Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques) présente un panorama des états dépressifs. Un des intérêts de cette étude réside dans l’exercice de comparaison à l’échelle européenne :

« En 2019, juste avant la crise sanitaire, environ 6 % de la population européenne souffre de syndromes dépressifs, mais avec de fortes disparités selon les pays et les régions. C’est en Europe de l’Ouest et du Nord qu’on trouve les taux les plus élevés, notamment en France (11 %) et en Suède (10 %). Ces chiffres sont plus bas dans le Sud et l’Est, en particulier en Serbie ou à Chypre (2 %)« .

Derrière ces différences par pays, d’autres disparités existent : les femmes « risquent en moyenne davantage que les hommes de souffrir de dépression« .

Par ailleurs, le lien entre l’âge et le risque de dépression est différent selon les pays. Les auteurs notent qu’ « en Europe du Nord, c’est parmi les 15-24 ans que la dépression est la plus fréquente ; elle diminue au fur et à mesure que l’âge augmente, jusqu’à 70 ans« . En Europe de l’ouest, « elle est élevée pour toutes les tranches d’âge, avec un pic entre 45 et 59 ans, avant de diminuer légèrement autour de 60-69 ans – ce qui coïncide approximativement avec l’âge de départ à la retraite – jusqu’à 70 ans, où elle remonte un peu« .

Pour les personnes âgées (70 ans et plus), sans surprise malheureusement « les Européens âgés ayant un mauvais état de santé sont, de manière systématique, plus souvent sujets aux syndromes dépressifs que ceux en bonne santé ». Le niveau de soutien social est également un facteur déterminant. Le veuvage a aussi un impact, sauf en Europe du Nord. Les auteurs rappellent que : « ce résultat est cohérent avec la littérature scientifique, qui indique que le deuil constitue un facteur important de la dépression« .

Chez les jeunes (entre 15 et 24 ans), le rapport met en avant l’isolement social comme « un facteur significatif de dépression chez les jeunes ». Ainsi « de manière générale, les pays qui affichent les taux de dépression les plus élevés chez les jeunes sont aussi ceux où ces derniers quittent le foyer parental le plus tôt« . On retrouve l’importance du soutien social : « Les jeunes les plus entourés ont ainsi 12 points de pourcentage de risque en moins de souffrir de dépression, comparativement aux moins entourés, et même 36 points en Europe du Nord« .

Les auteurs rappellent qu’à la suite de la crise sanitaire de la COVID 19 « depuis 2020, une dégradation marquée et durable de la santé mentale des jeunes a été observée : en France, on observe une hausse notable des symptômes dépressifs et anxieux chez les jeunes adultes en 2020; des études portant sur d’autres pays européens confirment une tendance comparable, par exemple au Royaume-Uni« .

 

Un geste simple pour soutenir cette cause

La situation appelle de réels moyens pour inverser la tendance. Il appartient aux pouvoirs publics d’adresser la dégradation des soins psychiatriques dénoncée par de nombreux acteurs.

Chacun de nous peut aussi apporter son soutien concret. Dans d’autres pays, des campagnes d’affichage insistent sur les petits gestes. Au Royaume uni, des affiches proclament « le pouvoir du petit » parce qu’une « petite conversation sur la santé mentale a un grand pouvoir pour faire la différence« .

Garder ou reprendre le contact, un petit geste qui fait du bien. Nous sommes des êtres de liens, le début d’année est propice à poser cette question simple autour de nous : »comment ça va? ».

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