50 ans de la loi sur l’IVG Où est passée la prévention ?

16/01/2025

COMMUNIQUE DE PRESSE – 16 janvier 2025

50 ans de la loi sur l’IVG
Où est passée la prévention ?

Pourtant entre 1975 et 2022, la loi a été modifiée 9 fois, toujours dans le but de généraliser l’accès à l’IVG et en supprimant tous les dispositifs présentant des alternatives. D’une exception, l’avortement est devenu une liberté désormais inscrite dans la Constitution et expurgé de toute mesure de prévention.

Dès lors comment s’étonner que le nombre d’IVG affichent un niveau record, soit 243 623 en 2023 ? Peut-on se satisfaire d’un taux d’avortement parmi les plus élevés en Europe ?

La prévention est la priorité de toutes les politiques de santé… sauf pour l’IVG. Les pouvoirs publics semblent même s’interdire d’évaluer ses causes autant que ses conséquences, et n’osent pas afficher une volonté d’en protéger les femmes, autant que possible. Tout questionnement sur ce sujet devient suspect voire illégal. Pourtant, l’avortement pose toujours question. Parce qu’il s’agit d’un acte irréversible qui met des vies en jeu, l’avortement ne devrait jamais s’imposer aux femmes comme une fatalité. Il s’agit au contraire de regarder en face les causes et les conditions qui poussent les femmes à avorter :

  • Echecs de contraception, près des trois-quarts des femmes qui recourent à l’IVG étaient sous contraception lorsqu’elles sont devenues enceintes.
  • Normes procréatives qui se sont progressivement rigidifiées : pour avoir un enfant, il faut être ni trop jeune, ni trop âgée, avoir un couple et un travail stables, des revenus suffisants, etc
  • Difficultés économiques : selon une analyse de la Drees les taux de recours à l’IVG sont plus importants parmi les femmes aux niveaux de vie les plus faibles.
  • Violences : pour 40 % des 201 000 femmes concernées chaque année par les violences du conjoint, celles-ci ont débuté à la première grossesse.

D’ailleurs, dans un sondage réalisé par l’Ifop* cette semaine, 80% des Français se disent favorables à ce que soit intégré dans le livret officiel remis aux femmes, le détail des aides aux femmes enceintes et aux jeunes mères. 65% d’entre eux pensent aussi que la société devrait davantage aider les femmes à éviter le recours à l’IVG.

Même si les oppositions sur ce sujet demeurent irréductibles, notre société devrait pouvoir s’accorder sur la nécessité d‘une prévention pour les femmes qui souhaiteraient éviter l’IVG. Protéger les femmes de toutes pressions et leur offrir des alternatives sont plus que jamais une urgence sociale.

*Sondage Ifop, Les Français et l’Interruption volontaire de grossesse, (IVG), Janvier 2025

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50 ans de la loi sur l’ivg où est passée la prévention ?

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