COMMUNIQUE DE PRESSE – 25 septembre 2024
Record d’IVG faute de prévention
243 623 avortements ont été réalisés en France en 2023 soit 8600 de plus qu’en 2022, selon le rapport de la Drees. La hausse continue des avortements année après année est-elle devenue une fatalité en France ? N’est-il pas urgent de regarder la réalité derrière les chiffres en examinant le contexte et les raisons pour lesquelles les femmes avortent ?
En 2020, une première analyse sociodémographique de la Drees a montré que les taux de recours à l’IVG étaient plus importants parmi les femmes aux niveaux de vie les plus faibles. Quatre ans après, alors que la France a connu une crise inflationniste et une dégradation du pouvoir d’achat, aucune étude n’est venue enrichir ces données. On ne peut pourtant se satisfaire que des femmes soient contraintes d’avorter en raison de difficultés économiques voire de pressions sociales et familiales, notamment masculines.
La hausse du pourcentage des IVG par voie médicamenteuse hors établissement de santé (79% dont 52% ont lieu hors établissement de santé) couplée au nombre toujours plus élevé d’avortements atteste que son accès est loin d’être entravé en France. La suppression des délais de réflexion, la possibilité maintenue du recours à la téléconsultation pour une IVG médicamenteuse participe à un accès largement simplifié, voire banalisé.
Alors que le taux de recours atteignait déjà en 2022 son plus niveau depuis 1990 avec 16,2 IVG pour 1000 femmes de 15 à 49 ans, c’est un nouveau record qui est atteint en 2023 : le taux de recours à l’IVG s’élève désormais à 16,8 IVG pour 1000 femmes.
Que dit cette augmentation de la société dans laquelle nous vivons si les femmes sont toujours plus nombreuses à subir un acte qui n’a rien d’anodin et met des vies en jeu ?
La Drees relève également une nette augmentation du ratio d’avortement (rapport entre les avortements et les naissances) due à la baisse des naissances conjuguée à la hausse du nombre des IVG. Face à ces chiffres record, comprendre le contexte économique et social, familial dans lequel les femmes avortent est une urgence.
C’est un défi que le nouveau gouvernement doit prendre en compte dans un contexte démographique qui ne cesse de se dégrader.
Alliance VITA appelle à considérer l’importance de la prévention sur ce sujet délicat et intime de l’avortement.
Contact presse
Claire-Anne Brulé
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