COMMUNIQUE DE PRESSE – 11 mars 2024
Projet fin de vie : la fraternité abandonnée
À l’heure où le système de santé français connaît de graves difficultés, annoncer l’accès à une prétendue « aide à mourir », paravent de l’euthanasie et du suicide assisté, en invoquant la fraternité est aussi indécent que préoccupant.
Au fond, soins palliatifs et euthanasie ou suicide assisté sont incompatibles car leurs logiques sont radicalement différentes. Les exemples des pays qui ont légalisé ces pratiques nous montrent qu’il n’est pas possible de tenir un tout éthique et effectif pour les patients en conjuguant deux approches diamétralement opposées. Au Canada, seulement 30 à 50% des Canadiens ont accès à une forme de soins palliatifs de qualité, et très peu, seulement environ 15%, ont accès à des soins palliatifs spécialisés pour traiter des problèmes plus complexes.
Quant aux critères d’éligibilité à cette « aide à mourir », ils sont déjà contestés et nul doute qu’ils seraient balayés devant les revendications de ceux qui s’estimeront discriminés et qui demanderont leur élargissement. Une fois encore partout où l’interdit de tuer a été levé, le cadre initialement fixé à titre exceptionnel a dérivé.
Pour Alliance VITA, la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté derrière l’expression hypocrite d’« aide à mourir » signerait l’abandon des plus fragiles et le renoncement à l’une des valeurs fondatrices de notre société, la fraternité. C’est pourquoi l’association, forte de son réseau de volontaires présents sur tout le territoire, mènera des actions de sensibilisation locales et nationales pour promouvoir des soins palliatifs de qualité pour tous ceux qui en ont besoin et un engagement contre la « mort sociale » par abandon de nos concitoyens fragilisés par la maladie, le grand âge ou le handicap. C’est la seule option vraiment consensuelle ; c’est la seule digne de l’humanité.
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