COMMUNIQUE DE PRESSE – 28 juin 2023
Fin de vie : la sagesse du Sénat
Dans son rapport de la mission d’information sur la fin de vie, la commission des affaires sociales du Sénat dit son opposition à l’ouverture d’une « aide active à mourir ». Lors de leur audition le 22 mars dernier, Tugdual Derville, porte-parole d’Alliance VITA et le docteur Paul Régnier-Vigouroux avaient plaidé pour le maintien de l’interdit de tuer, socle fondateur de la vie en société.
Pour le médecin, lever cet interdit pour des personnes dont le pronostic vital est engagé à moyen terme conduirait à priver ces patients et leurs proches – tous devant bénéficier des soins palliatifs – d’un accompagnement réconfortant et d’une mort paisible.
Quant à Tugdual Derville, il a contesté l’idée que certaines catégories de patients – du fait de leur maladie évolutive – puissent être privées de la prévention du suicide et dénoncé l’indécence d’une promotion des soins palliatifs conçue pour compenser la légalisation du suicide assisté ou de l’euthanasie.
Pour le porte-parole d’Alliance VITA : « La mission d’information du Sénat a jugé avec sagesse, « inappropriée et dangereuse » toute forme de mort programmée. Comme on le constate à l’étranger, faire sauter le premier verrou entrainerait une interminable guérilla législative et judiciaire, fracturant le monde de la santé, les familles et la société tout entière, sans satisfaire personne. La France a-t-elle besoin de ça ? »
Consciente que le refus de l’euthanasie ne suffit pas, Alliance VITA demande :
- Une enquête en profondeur sur la réalité du « mal mourir » qu’on continue de mettre en avant sans données précises, sérieuses et fiables ;
- Une loi Grand âge et autonomie qui prenne en compte l’accélération du vieillissement, s’appuie sur les options intergénérationnelles et lutte contre la « mort sociale » de beaucoup de personnes âgées isolées ;
- La mise en œuvre concrète du droit de tous, en cas de besoin, à accéder à des soins palliatifs de qualité ;
- Le renforcement d’une politique de prévention du suicide n’excluant surtout pas nos concitoyens les plus vulnérables, dépendants ou âgés.
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