Maltraitance des personnes âgées : journée mondiale de sensibilisation
Un groupe d’experts présentera ce 15 juin les lacunes et les défis du Plan d’action international de Madrid sur le vieillissement. Cette mobilisation mondiale s’inscrit dans le cadre de la décennie des Nations Unies pour le vieillissement en bonne santé sur les années 2021-2030.
La commission nationale de lutte contre la maltraitance, créée en 2018, a présenté en 2021 une définition de la maltraitance commune à l’enfance, au grand âge et au handicap.
« Il y a maltraitance d’une personne en situation de vulnérabilité lorsqu’un geste, une parole, une action ou un défaut d’action, compromet ou porte atteinte à son développement, à ses droits , à ses besoins fondamentaux, et/ou à sa santé et que cette atteinte intervient dans une relation de confiance, de dépendance, de soin ou d’accompagnement . Les situations de maltraitance peuvent être ponctuelles ou durables, intentionnelles ou non ; leur origine peut être individuelle, collective ou institutionnelle. Les violences et les négligences peuvent revêtir des formes multiples et associées au sein de ces situations. »
Parmi les mesures figure l’action de la Fédération 3977, le numéro national de signalement des situations de maltraitance des personnes âgées, et aussi des personnes en situation de handicap. « Le dispositif s’adresse aussi aux victimes, témoins, professionnels de santé ainsi qu’aux proches aidants qui rencontrent des difficultés au quotidien ».
Son dernier rapport d’activité indique des chiffres clés de son activité :
73% des victimes ont plus de 60 ans. 73% vivent à domicile et 27% en établissement. Les mis en causes sont en premier lieu constitués par l’entourage familiale (48%), puis des professionnels (34%) et pour le reste des voisins ou amis.
Les types de maltraitances peuvent d’être de divers ordres : psychologiques (32%), physiques (18%), non respect des droits (10%), liés aux soins (7 %). Pour 15% des maltraitances signalées elles sont involontaires.
Dans un communiqué la Fédération souligne la nécessité de mettre en place un plan de lutte effectif contre ces pratiques alors que des Etats généraux des maltraitances ont été lancés en mars 2023 par le ministère de l’autonomie et des personnes en situation d’handicap.