Sensibilisation aux derniers secours
Les ateliers de formation « Derniers secours » arrivent en France, en partenariat avec la SFAP (société française d’accompagnement et de soins palliatifs).
« Derniers secours » est une formation courte (de 4 à 6 heures) proposée à des personnes qui désirent se familiariser avec l’accompagnement d’un proche en fin de vie. Objectif : aider chacun à appréhender ces situations délicates. Ouverte à tous, cette formation est gratuite. Ce type d’ateliers existait dans une quinzaine de pays sous le nom de « Last aid ».
En lien avec la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs, ils se multiplient désormais dans l’hexagone, sous l’impulsion de Catherine Renard, accompagnatrice en soins palliatifs. Un site spécifique a été lancé pour la France ; les stages proposés y sont répertoriés, avec inscription en ligne.
Chaque session « Derniers secours » s’appuie sur un binôme d’animation bénévole, constitué par un soignant et un non-soignant, tous deux expérimentés en soins palliatifs. Il réunit soit en présentiel, soit en visioconférence un petit groupe de personnes qu’il va initier aux gestes et attitudes essentielles d’accompagnement des personnes gravement malades ou dépendantes, notamment celles qui approchent du terme de leur vie.
Présentée par ses initiateurs comme une démarche « participative et solidaire », cette formation est avant tout un échange et un partage d’expérience, sur un sujet qui concerne chacun, bien qu’il demeure souvent tabou. C’est une façon de lever des peurs pour se réapproprier les rites et pratiques de l’accompagnement jusqu’à la mort. Ouverte à tous, la session « Dernier secours » sensibilise, informe et guide ces accompagnants que chacun peut devenir : conjoint, frère ou sœur, enfant, ami…
La fin de vie de quelqu’un de cher induit des émotions parfois vives, souvent contradictoires, qu’il est bon de repérer, d’accueillir et de canaliser ; elle appelle des gestes et des attitudes spécifiques, auxquels chacun peut être initié. Elle provoque au jour le jour des questions de fond, parfois complexes.
Les soins palliatifs sont ouverts aux volontaires, eux-mêmes sélectionnés, formés et supervisés. Ils ne sont pas seulement faits pour les personnes malades ; ils sont aussi destinés à leurs proches. Ces aidants familiers intimement concernés par une fin de vie, alors qu’ils n’en ont le plus souvent pas l’expérience, sont souvent extrêmement mobilisés, tant en temps qu’en intensité. Eux aussi sont éprouvés et ont besoin d’écoute et d’aide.
Cette formation en prend soin. Ces quelques heures de sensibilisation et de témoignage peuvent éclairer, rassurer, guider, en évitant bien des tâtonnements, des maladresses, des souffrances ou des malentendus. De multiples questions peuvent être abordées : comment saisir l’occasion de parler de sa mort avec un proche qui l’évoque à demi-mots ? Quels gestes simples peuvent apaiser ou consoler ? Y a-t-il des signes qui suggèrent que la mort est proche ?
Comment être certain qu’elle est advenue ? Interviewée par France Inter, Catherine Renard souligne que « la mort n’appartient pas qu’à l’hôpital, à la médecine ; elle appartient à tout un chacun. » Cette formation d’intérêt public a en effet le grand mérite de remettre la question-clé de la mort au cœur de la vie.
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