La réalité est toujours plus vaste que ce que l’on croit, elle embrasse aussi ce qu’on ne voit pas. La réalité se reçoit, se nourrit, se découvre. Pour œuvrer à devenir ce que l’on est, pour vivre en réalité, le chemin n’est pas tout tracé. Apprendre à écouter peut nous y aider.
S’inscrivant au cœur des missions d’Alliance VITA, l’écoute inspire chacune de ses actions, particulièrement sur la réalité de l’avortement. Pour tenter d’éclairer cette réalité, Caroline Roux, Directrice générale adjointe d’Alliance VITA, qui coordonne également les services d’aide et d’écoute de l’association, est revenue sur les mobiles qui guident les politiques publiques et a analysé les situations qui conduisent à l’avortement. Dans un contexte où les revendications pour élargir les conditions d’accès à l’IVG se font de plus en pressantes, malgré un nombre d’avortements en réalité toujours plus élevé, Caroline a rappelé la nécessité d’explorer le champ de la prévention par l’accompagnement, le soutien et l’écoute.
La soirée s’est achevée par le témoignage inspirant de Christian de Cacqueray, fondateur du service catholique des funérailles, sur la réalité des réalités qu’est la mort. A partir de l’accompagnement des personnes en deuil et de sa pratique des rites de deuil, il propose une sagesse de la vie ancrée dans la perspective de la mort. Pour lui, la conscience de la mort donne davantage de goût de vivre. « Nous ne sommes pas faits pour la mort » a rappelé Christian de Cacqueray. La perspective de la mort, inéluctable et imprévisible, nous incite à interroger la valeur de la vie. « Face à ce destin commun, il y a matière pour plus de vie, pour une plus grande intensité de vie ».
Dans de très nombreuses villes de France et de l’étranger, les soirées se sont conclues par des témoignages locaux : de médecins, soignants, de bénévoles, d’écoutants, de parents….