L’annonce d’euthanasie de la youtubeuse Olympe sur les réseaux
Olympe est une jeune française de 23 ans qui souffre, à la suite de graves traumatismes vécus dans l’enfance, d’un trouble dissociatif de l’identité (TDI). Il y a quelques jours, elle a posté une vidéo, qu’elle a retirée quelques minutes plus tard, où elle annonce avoir pris la décision de faire une demande d’euthanasie en Belgique, où c’est légal. Cette annonce a déclenché une onde de choc.
Elle s’est fait connaitre sur les réseaux sociaux par ses témoignages personnels pour sensibiliser le public à la santé mentale. Elle est devenue ce qu’on appelle « une influenceuse », suivie par 250 000 personnes sur Instagram. La jeune femme vit depuis des années avec le sentiment d’être « fragmentée » en plusieurs personnalités, des « alters », au nombre de 15. Son vécu personnel est extrêmement lourd et bouleversant : elle partage avoir subi des viols, des abandons, avoir vécu dans plusieurs familles d’accueil différentes…
La réalité belge montre l’inefficacité totale des garde-fous qui prétendent éviter ces dérives
Cette douloureuse histoire démontre une fois de plus où peut conduire « l’anti-modèle » belge (que certains aimeraient importer chez nous) : promouvoir une culture où l’euthanasie pourrait être une « solution », voire un « droit » pour les personnes en souffrance, qu’elle soit physique, psychique ou morale.
Cela n’est pas sans rappeler le cas dramatique de Shanti De Corte, souffrant de dépression, euthanasiée en 2022 à seulement 23 ans, car cette jeune femme, rescapée de l’attentat de Bruxelles, souffrait depuis lors d’un syndrome traumatique. Ou encore, celui de Nathan Verhelst, né de sexe féminin sous le prénom de Nancy, qui souffrait d’une dysphorie de genre et chez qui les traitements et opérations chirurgicales pour « changer de sexe » n’avaient pas apporté d’apaisement à ses souffrances. Il a été euthanasié en 2013.
La réalité belge montre l’inefficacité totale des garde-fous qui prétendaient pouvoir éviter ces dérives. Légalisée en 2002 en Belgique, l’euthanasie était présentée comme ne pouvant être « permise » que dans des situations exceptionnelles de fin de vie.
En réalité, les dérives observées démontrent qu’à partir du moment où l’interdit de tuer est levé, au motif de certaines « exceptions », une société bascule irrémédiablement, étape par étape, dans une culture d’exclusion – voire d’auto-exclusion – des plus vulnérables. En 2022, la Cour Européenne des Droits de l’Homme a constaté une violation au droit dans un autre cas, celui d’une femme de 64 ans euthanasiée pour cause de dépression sans que ni son fils – le plaignant – ni sa fille ne soient au courant.