Du 26 au 28 août, Alliance VITA a tenu sa 25ème Université d’été près de Lyon sur le thème : Prendre sa place au service d’une société plus humaine. A travers différents ateliers, conférences, échanges, les participants de ce temps fort de notre association ont pu goûter les nombreuses façons de prendre sa place dans une société souvent décrite comme fragmentée ou « archipellisée ».
Prendre sa place, une décision.
Contre la tentation de renoncer à peser dans les débats, contre l’envie de s’écarter d’une société où l’éthique s’aligne sur le moins-disant, nous avons pu entendre le témoignage tonique d’un dirigeant d’entreprise engagé pour le bien commun et les réflexions éclairantes d’une philosophe. En substance, leur message soulignait la difficulté de prendre sa place si nous sommes rongés par le pessimisme sur l’avenir de la société. L’alarmisme peut être une rouille qui corrode notre volonté d’action, et un anesthésiant contre tout engagement. Décider de ne pas déserter, décider de s’engager pour la dignité de chaque vie humaine, c’est déjà s’opposer à une vision misanthrope véhiculée par des idéologies comme le transhumanisme. L’humain serait « inachevé » et coupable des grands dérèglements actuels, l’humain serait « de trop » sur notre planète. Face à ces refrains décourageants, il pourrait être tentant, inversement, de cultiver la colère comme posture. Si la vie morale commence souvent par un sentiment d’indignation, nous sommes invités à cultiver un goût du bien, du beau et du vrai. Et l’espérance.
Prendre sa place, une mission.
Lors d’un atelier, l’intervenante rappelait l’importance de nous approprier notre mission personnelle, sans quoi un sentiment de vide intérieur peut s’installer. S’appuyant entre autres sur les travaux de Viktor Frankl sur le sens de la vie, elle nous rappelait que nous ne sommes pas dans ce monde par hasard, nous ne sommes pas nés à une mauvaise époque mais nous y avons une place et une mission à mener. Cette mission se décline pour les membres d’Alliance VITA sous plusieurs formes. Dans des ateliers orientés vers la pratique, les participants à cette Université d’été ont pu se former davantage à l’écoute, à la prise de parole – dans sa dimension active comme dans le décryptage des figures oratoires- et à la rencontre avec des décideurs.
« A l’écoute des personnes confrontées aux épreuves de la vie », cette mission de VITA s’est incarnée, lors d’une soirée, par l’écoute attentive de paroles entendues au sein du service SOS Bébé. Paroles poignantes, anonymes, où la détresse des situations décrites est palpable.
Un intervenant invitait les participants à « chercher la résonance des petits ». Faire une place aux plus fragiles, porter leur voix auprès des décideurs et du grand public, c’est prendre sa place dans la grande famille de ceux qui ne désespèrent pas de l’humanité et dessiner un horizon et un futur là ou d’autres ne voient plus qu’une impasse.