Pour le Président de l’assemblée nationale et soutien d’Emmanuel Macron, Richard Ferrand, « le droit de mourir dans la dignité » sera la « grande réforme sociétale » d’un second quinquennat d’Emmanuel Macron.
Prononcée sur France info au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle qui fait des électeurs de Jean-Luc Mélenchon les arbitres de l’élection, cette déclaration fait de ce sujet si délicat de la fin de vie, l’instrument de manœuvres politiciennes en vue de marquer des points à gauche … comme si on pouvait acheter des voix populaires en levant l’interdit de tuer.
Avec sa proposition de « convention citoyenne » sur la fin de vie, le candidat Emmanuel Macron s’était inscrit dans la continuité d’une méthode déjà éprouvée lors des états généraux de la bioéthique : montrer qu’on est à l’écoute tout en finissant par céder aux exigences les plus radicales. « En même temps », quelques jours plus tard ses propos en faveur du modèle belge, c’est-à-dire la dépénalisation de l’euthanasie, lors d’un déplacement en Charente Maritime, laissaient peu de doute sur le positionnement personnel du président candidat dont l’entourage rappelle qu’il refuse, sur les sujets de bioéthique, d’appliquer ses convictions à « tout un pays ».
Loin de constituer un outil visant à satisfaire telle ou telle niche électorale, la prise en charge de la fin de vie est d’abord et avant tout un sujet social et humanitaire dont les enjeux majeurs devraient figurer en tête de l’agenda du prochain quinquennat.
Plutôt que de céder aux pressions de ceux qui veulent lever l’interdit de tuer :
il y a urgence à accompagner le vieillissement et la fin de vie ;
il y a urgence à finaliser une loi grand âge et autonomie ;
il y a urgence à lutter contre la mort sociale des personnes âgées dépendantes ;
il y a urgence à rendre les soins palliatifs accessibles partout en France ;
il y a urgence à retrouver des façons de vivre qui relient les générations et les rendent solidaires.
La politique de conquête de niches électorales fait régresser la démocratie. Elle conduit ici à une rupture de solidarité aux dépens des plus vulnérables. Alliance VITA est plus que jamais mobilisée pour que l’humanité soit au cœur des politiques publiques.