7 raisons de tiquer face à la Convention citoyenne sur la fin de vie
1/ L’abandon de la loi grand âge et autonomie
Alors que la pandémie et la crise des EHPAD ont montré l’urgence de cette réforme, la loi grand âge et autonomie a été reportée sine die. Or, la lutte contre la « mort sociale » des personnes âgées dépendantes et l’accès à des soins palliatifs de qualité sont les vraies urgences humanitaires.
2/ La manipulation de la participation
Chat échaudé… Les expériences des états généraux de la bioéthique et de la convention citoyenne sur le climat devraient suffire : on incite à participer, on écoute, on communique… Mais quand le résultat ne plait pas, le président tranche, en réduisant le processus participatif à ce qu’il veut.
3/ L’indécent mobile électoraliste
Pourquoi cette promesse maintenant ? L’artifice crève l’écran : le candidat-président pense que remettre en débat l’interdit de tuer sera vu comme un « marqueur de gauche » compensant ses mesures « droitières ». Il vient d’en jouer avec l’IVG. Mais la vie n’est pas une variable d’ajustement.
4/ Pourquoi donner du crédit au choix truqué ?
« Souffrir ou mourir » est l’alternative mensongère qui piège les Français. Emmanuel Macron ne peut ignorer que leur priorité – à gauche comme à droite – n’est en rien l’euthanasie. Niant sa violence, c’est un groupe influent qui veut l’imposer, en agitant la peur de la « souffrance insupportable ».
5/ Gare au « pilatisme » !
Quand un candidat prend clairement position, les électeurs savent à quoi s’en tenir. Promettre une « convention citoyenne » sans dire son avis ajoute du flou au « en même temps ». Gardons-nous de toute naïveté, d’autant qu’en matière d’éthique biomédicale, le quinquennat fut une vraie bérézina.
6/ Le paravent du comité d’éthique
L’annonce tombe alors qu’un groupe du Comité consultatif national d’éthique prépare un nouvel avis évoqué par M. Macron. Or, le CCNE travaille sur les cas limite et l’idée d’exception, et le précédent belge montre que c’est l’exception à l’interdit de tuer qui fait basculer vers la pente glissante.
7/ Zéro argument sur le fond
A la suite d’une réunion sur ce sujet à l’Elysée, Emmanuel Macron n’a pas intégré l’euthanasie à la loi bioéthique. Qu’est-ce qui a changé ? Est-ce le moment de déstabiliser notre système hospitalier en crise et la dure mission des soignants ? L’annonce est un coup de barre qui révèle l’absence de cap.
Attention danger ! Chaque fois que l’interdit de tuer est remis en débat, des personnes en souffrance psychique demandent « d’en finir ». La société doit absolument sécuriser le message qu’elle leur adresse : la prévention du suicide ne souffre pas d’exception. Aucun citoyen n’est indigne de vivre et d’être soigné ; aucune maladie ne rend « éligible à l’euthanasie ». Au contraire, les plus éprouvés doivent être les plus soutenus, accompagnés dignement jusqu’au terme de leur vie.
En 2022 : donnons priorité à l’humanité.
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