Alliance VITA dénonce un faux débat, déconnecté de la réalité vécue par les femmes, et demande la suspension du processus législatif tant qu’un vrai bilan des causes, des conditions et des conséquences de l’avortement n’aura pas été établi.
Tout au long des débats, la revendication constante d’un « droit à l’avortement » a empêché de faire entendre la voix des femmes enceintes confrontées à une grossesse inattendue et qui se tournent vers l’IVG à contrecœur. C’est une illusion de croire que toutes les femmes avortent librement et par véritable choix. Les députés ont ignoré la situation de nombreuses femmes qui sont soumises à des pressions et à des difficultés économiques et sociales, quand elles font face à une grossesse non planifiée.
L’allongement des délais de l’IVG voté par l’Assemblée constitue une violence dans la mesure où cette loi ne propose aucune alternative ou soutien spécifique pour celles qui souhaitent éviter l’avortement. En outre, la suppression d’un délai de réflexion de 48 heures pour les mineures est gravement attentatoire à leur liberté et constitue une pression supplémentaire vers l’avortement.
Enfin, le vote d’un amendement légalisant la pratique de l’IVG chirurgicale par les sages-femmes jusqu’à 14 semaines de grossesse confirme les excès de cette loi.
En revanche, nous saluons les députés qui ont permis de réintroduire la clause de conscience spécifique des soignants, garante de leur liberté fondamentale.
« Dans ce contexte, nous demandons la suspension du processus législatif tant qu’un vrai bilan des causes, des conditions et des conséquences de l’avortement n’aura pas été établi. La véritable priorité est à la protection des femmes enceintes contre les violences et les pressions, par la mise en œuvre d’une véritable politique de prévention de l’avortement, » déclareCaroline Roux, Directrice générale adjointe d’Alliance VITA.