Tribune : une cinquantaine de psys, médecins et intellectuels alertent sur les dérives liées au changement de sexe chez les enfants

23/09/2021

queer kid

 

Alors qu’un nombre croissant de mineurs souffrant d’une dysphorie de genre revendiquent la possibilité d’opérer une transition d’un sexe à l’autre, une cinquantaine de personnalités associées à l’Observatoire des discours idéologiques sur l’enfant et l’adolescent, alertent  sur ce qu’elles considèrent comme « une grave dérive commise au nom de l’émancipation de “l’enfant-transgenre” (celui qui déclare qu’il n’est pas né dans le “bon corps”) ».

Publiée dans L’Express, cette tribune rassemble une grande pluralité de professionnels, psys, médecins et intellectuels, de Chantal Delsol à Elisabeth Badinter en passant par Christian Flavigny, Jean-Pierre Winter, Olivia Sarton, Jean-Pierre Rosenczveig et Myriam Szejer.

Tous s’inquiètent de voir que « sur l’argument de seuls ressentis érigés en vérité, des discours radicaux légitiment les requêtes de changement de sexe. » … « au prix d’un traitement médical à vie voire chirurgical (ablation des seins ou des testicules) sur des corps d’enfants ou d’adolescents. »

Rapportant que le gouvernement écossais rend désormais possible aux enfant dès l’âge de l’entrée en primaire de « changer de nom d’usage et de sexe à l’école sans le consentement de leurs parents », les signataires constatent en France « une inflation considérable de demandes de changement de sexe chez les enfants et plus particulièrement chez les adolescentes. Selon Jean Chambry, pédopsychiatre responsable du CIAPA (Centre Intersectoriel d’Accueil pour Adolescent à Paris), il y a près de dix ans, on avait environ dix demandes par an, en 2020, c’est dix demandes par mois (uniquement pour la région Ile-de-France. »

« « Au nom de l'”autodétermination” – véritable slogan qui séduit tous les progressistes – je suis libre de choisir le corps que je veux – des enfants et des adolescents sont convaincus qu’ils peuvent changer de sexe à l’aide de traitements hormonaux voire de chirurgies mutilantes. »

Plus loin ils contestent la mystification selon laquelle « un enfant délesté de l’accord de ses “réactionnaires” de parents, serait à même de “choisir” son identité dite genrée. »

Dénonçant l’emprise dont sont victimes enfants et adolescents et se caractérisant par des discours  « souvent stéréotypés comme s’ils avaient perdu tout esprit critique », ils voient dans ce phénomène « une marchandisation du corps des enfants » en ce qu’il les transforme en « patients à vie : consommateurs à vie de produits chimiques hormonaux commercialisés par les firmes pharmaceutiques, consommateurs récurrents de toujours plus d’opérations chirurgicales dans la poursuite du rêve chimérique d’un corps fantasmé. »

SI certains pays, après avoir été favorables à la transition médicale avant la majorité, font aujourd’hui machine arrière, les auteurs dénoncent un certain dogmatisme et l’impossibilité d’un discours dissonant « par crainte de certaines associations LGBTQI+. »

Les signataires pointent aussi « La confusion … largement entretenue à des fins de manipulations touchant l’humanité dans son substrat le plus profond : son évolution, sa temporalité, ses errances et ses doutes. Au nom du rejet d’une prétendue assignation de sexe, nous sommes en train d’assister, gênés, sans y rien comprendre, à une assignation identitaire. »

En conclusion ils refusent « qu’au nom des “droits à la personne”, on récuse ce socle commun – l’universalisme des droits – qui constitue le fondement de l’humanité.

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