Le 24 mars 2021, Tugdual Derville, fondateur du service SOS Fin de vie d’Alliance VITA, et le Docteur Xavier Mirabel, cancérologue, ancien président et conseiller médical d’Alliance VITA, ont été auditionnés par la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, dans le cadre de l’examen d’une proposition de loi pour légaliser l’euthanasie qui sera débattue à l’Assemblée nationale le 8 avril.
Présentée par le député socialiste de La Rochelle-Ile-de-Ré, Olivier Falorni, la proposition de loi n°288 donnant le droit à une fin de vie libre et choisie prévoit, selon sa formulation, d’autoriser le recours à une « assistance médicalisée pour terminer sa vie » en cas d’affection « grave et incurable », infligeant au patient « une souffrance physique ou psychique jugée insupportable et qui ne peut être apaisée ». Examinée en commission des Affaires sociales le 31 mars, elle sera débattue lors de la niche parlementaire du groupe Libertés et territoires à l’Assemblée nationale le 8 avril.
Dans le cadre de cet examen, plusieurs associations ont été auditionnées, dont Alliance VITA, membre du collectif Soulager mais pas Tuer. Le docteur Mirabel et Tugdual Derville se sont appuyés sur :
- l’expérience du service d’écoute SOS Fin de vie ;
- l’enquête réalisée, fin 2020, par les volontaires de VITA auprès des personnes âgées ;
- les campagnes Parlons la mort et Messages pour la vie de l’association ;
- son guide des directives anticipées et de la personne de confiance ;
- le récent sondage réalisé pour le compte de Soulager mais pas tuer ;
- le décryptage des graves dérives constatées en Belgique, aux Pays-Bas, en Suisse et au Canada.
Ils ont contesté, point par point, la proposition de loi qu’ils jugent dangereuse et injuste, ne répondant ni aux exigences de l’éthique médicale, ni aux besoins profonds des Français. Ils ont montré que cette initiative est particulièrement malvenue alors que les soignants sont mobilisés pour sauver des vies, soulignant l’importance d’une prévention de toute forme de suicide et de véritable soins palliatifs, récusant tout « acharnement thérapeutique » sans confusion avec le passage à l’acte euthanasique.