Le rejet de l’extension de la PMA sans raison médicale montre combien cette mesure est loin d’être consensuelle car injuste et discriminante pour les enfants. Cette disposition ouvrait un « droit à l’enfant » quitte à le priver de père, voire de toute origine avec le double don de gamètes.
Le maintien de l’interdiction de la création de chimères homme-animal et d’embryons transgéniques est aussi le signe que des lignes rouges ne doivent pas être franchies impunément : le respect de l’intégrité de l’espèce humaine est une partie intégrante de l’écologie humaine.
Le critère flou de « détresse psychosociale » permettant des avortements jusqu’à la naissance a été retiré : il avait choqué des personnalités de tous bords par sa violence qui s’apparente à l’infanticide.
Pour Caroline Roux, déléguée générale adjointe d’Alliance VITA :
« Nous saluons cette réécriture en profondeur de la loi bioéthique comme un signal fort. Le rejet de l’ouverture de la PMA sans raison médicale est juste : cette pratique, qui remet en cause les droits de l’enfant, divise profondément les Français. Ils sont également très conscients des dangers écologiques que représente la manipulation du vivant avec les chimères homme animal et la création d’embryons OGM. Les sénateurs ont privilégié une démarche législative d’avant-garde par une approche bioéthique qui intègre les enjeux écologiques, environnementaux et humains. Le gouvernement doit l’entendre plutôt que de promouvoir un texte qui fracture la société et s’éloigne radicalement du défi écologique. Nous préparons des actions d’envergure pour que les députés ne déconstruisent pas le travail des sénateurs ».