La Haute Cour de Londres a, dans un arrêt datant du 1er décembre, exprimé son opposition à un traitement bloquant la puberté.
Cet arrêt fait suite à une action en justice intentée par Keira Bell, une jeune femme de 23 ans ayant démarré ce traitement à l’âge de 16 ans pour devenir un homme. Aujourd’hui, la vie de Keira Bell est très difficile car elle est régulièrement considérée comme un homme, se sent prisonnière de deux genres à la fois et ne pourra pas avoir d’enfants. Son avocat a déclaré que les adolescents « ne sont pas capables de bien comprendre la nature et les effets des inhibiteurs hormonaux ».
Cette décision est importante car elle remet en cause les activités de la clinique Tavistock and Portman NHS Trust. Son département dédié intitulé « Service de développement de l’identité de genre » aurait prescrit des traitements à des mineurs parfois de 10 ans.
Le problème soulevé par la Haute Cour de Londres est la limite du consentement des mineurs à un traitement qui entraîne des conséquences face auxquelles nous avons actuellement peu d’informations. Il n’y a aucune information sur les séquelles physiques ou psychologiques de ce protocole, sur les relations futures du patient, sur les interventions chirurgicales que cela entraînerait, sur les risques de stérilité, l’efficacité même de ce traitement et le danger direct de l’arrêt de la puberté.
Cette décision a été très commentée par les médias britanniques « l’affaire Bell, qui a été entendue par la Haute Cour de Londres, aura des implications mondiales pour le secteur florissant des soins de santé en Europe, dont les profits dépendent de l’attraction d’un nombre croissant d’enfants dans le système».
L’Institut européen de bioéthique indique qu’ « On ne peut que souligner l’importance de cet avertissement dans un contexte – en particulier pour le monde anglo-saxon – d’engouement croissant que suscitent les enfants et les adolescents transgenres. La journaliste américaine au Wall Street Journal, Abigail Shrier, a publié en juin 2020, une enquête sur ce phénomène qui touche particulièrement les jeunes filles. « Les ‘influenceurs’ en ligne jouent un grand rôle dans la propagation du sentiment de malaise vis-à-vis de son propre corps, et encouragent l’idée selon laquelle n’importe quel symptôme d’échec à être parfaitement féminine signifie qu’une fille est probablement transgenre », écrit-elle dans une interview donnée au Figaro le 16 décembre 2020. »